''Gnoule Kouk''

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Elle vivait au rythme des voiles nacrées
Telle une toile d'araignées perçues du haut d'une montagne.
Voilà La Femme Ébène.

Femme Ébène, pourquoi cherches-tu la blancheur
Alors que ta noirceur est l'encre sur laquelle
La beauté s'épuise pour subsister?

Tu vivras dans l'oubli des signards
Tu vivras aux antipodes des linguères
Tu vivras collé sur les parois des damnés
Ta peau envoûtante qui frôle la perfection
Vaut plus que tu n'y crois.

Femme Ébène, pourquoi cherches-tu la blancheur
Alors que ta noirceur est l'encre sur laquelle
La beauté s'épuise pour subsister?

Femme, une nuit de folie perdue dans l'ivresse
De ta beauté ébène que les poètes ont tant idolâtrée.
La chevelure empêtrée dans une crêpure frisée.
Femme on t'aime ainsi.
Nude aussi nude que les rayures de tes doigts.

Femme Ébène, pourquoi cherches-tu la blancheur
Alors que ta noirceur est l'encre sur laquelle
La beauté s'épuise pour subsister?

Femme, regarde les lueurs du soleil
Elles sont si limpides
Que l'éclat de ta peau.
Sache que sous les couleurs festives de la nuit
Existera toujours ton odeur ardente
Qui dévoile les secrets de la nature
Ta couleur restera en toi telle une ombre
Qui sombre dans l'éternité.

LES CONVALESCENCESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant