Gabrielle Moraut était une jeune fille de quatorze ans dite "garçon manqué".
Elle avait beau détesté cette appellation, c'était devenu son surnom. Pour elle ça signifie qu'elle était ratée, que quelque chose n'était pas normal.
Elle avait pourtant juste les cheveux courts mais quand même arrangés de manière assez féminine et ne portait jamais de robe.
En quoi cela signifiait qu'elle était anormale ? Même si elle ne correspondait pas aux standards de la beauté.
Mais malheureusement ses parents ne pensaient pas comme elle. Sa garde-robe était remplie de robes et autres vêtements assez "girly" que sa mère avait acheter, en espérant que puisqu'ils étaient là, sa fille allait les porter. Tout ce qu'elle avait gagné, c'était de l'argent dépensé et sa fille qui portait toujours ses habits d'avant.
Gabrielle était même obligée de couper ses cheveux toute seule car ses parents ne voulaient pas l'emmener chez un coiffeur.
Un jour, elle était même arrivée au collège en jupe car sa mère avait caché tout ses anciens vêtements.
Sa meilleure amie, Axelle, avait halluciné et quand elle lui avait expliqué, elles étaient parties immédiatement en acheter de nouveaux.
Gabrielle souffrait, quand à elle, du peu de reconnaissance que ses parents avaient pour le mode de vie qu'elle avait choisi. Comme pour se venger, sur ses copies elle signait: Gabriel Moraut. Ça amusait ses professeurs et ça la soulageait un peu. Elle remerciait d'ailleurs ses parents sur ce point. Lui avoir donné un prénom mixte lui laissait le loisirs de choisir à quel genre elle voulait l'entendre.***
Gabrielle attendait devant la porte de son collège, complètement frigorifiée.
Son bonnet enfoncé sur ses cheveux bruns n'arrangeait pas grand chose et son cou dénudé laissaient passer le froid jusque dans son dos.
Ses joues étaient rougies par celui-ci et ses bottes n'y empêchaient pas le passage jusqu'à ses orteils qui étaient congelés. Les temps glacials de février l'avait figé sur place tandis qu'elle attendait Axelle pour rentrer dans l'établissement. C'est alors qu'elle cru bien mourir frigorifiée que la jeune fille aperçu les boucles rousses de son amie qui courrait au loin. Un voile rouge s'était déposé sur son nez et ses joues et avait recouvert les tâches de rousseur qui s'y trouvaient à l'origine. Un rapide salut fut échangé et elles coururent pour ne pas être en retard. Leur premier court était celui de mathématiques. Gabrielle était, depuis la sixième, fâchée avec cette manière. Surtout cette année où son professeur lui avait interdit de signer à son habitude et exigeait son véritable prénom en haut de ses copies. Comme la jeune fille était attachée à ses résultats scolaires, elle fut bien obligée de rajouter les deux lettres souhaitées sur ses devoirs de mathématiques.
Mr Ronarhi entra dans la salle et, sans même jeter un regard à son élève, ordonna:- Gabrielle, au tableau !
Elle obéit. Sa tendance à accentuer la dernière syllabe de son nom l'énervait fortement.
- Mademoiselle Moraut, les bonnets sont interdits à l'intérieur de l'établissement scolaire!
La jeune fille l'enleva rageusement et rêvait, à cet instant précis, de lui sauter à la gorge en lui hurlant des noms d'oiseaux. Mais les rêves ne peuvent malheureusement pas toujours se réaliser et elle fut bien obligée de résoudre le problème qui lui avait été dicté. Elle revint quelques minutes plus tard à sa place en soufflant. En sortant du court Axelle déclara:
- Aïe, aïe, aïe! J'espère vraiment ne pas avoir ce chapitre là au brevet. J'ai rien compris !
- Ouais! Enfin c'est à la fin de l'année on a le temps.
Axelle était tout le contraire de son amie. Assez féminine, des cheveux longs et bouclés et des tâches de rousseur qui lui décorait le visage.
Pourtant, malgré leurs différences, elles étaient amies depuis la primaire. À cette époque, Gabrielle avait encore les cheveux mi-longs et des habits "de fille". Mais en arrivant au collège, elle avait tout coupé et cela lui avait bien plu, ce qui n'avait pas été le cas de ses parents.
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Appelez Moi Gabriel
General FictionGabrielle était une "fille garçonne" comme on dit... Des manières masculines et une attitude pas très féminine... Cheveux courts, jamais de jupe... Elle n'est pas elle-même... Ce corps ne lui convient pas... Mais ses parents ne comprennent pas... Il...