Chapitre 4 : Mille et une questions

271 20 6
                                    

|Clarke|

Lorsque les deux femmes rentrèrent de l'hôpital, Clarke se dirigea vers la cuisine pour préparer à manger. Abby n'avait pas mangé depuis deux jours à cause de son boulot, qui lui demande beaucoup - parfois elle en oublie même de dormir, ceci inquiète énormément Clarke, elle voit sa mère dépérir de plus en plus depuis la mort de son père. Pendant qu'elle préparait à manger, Abby, elle s'enferma dans sa chambre. Clarke avait bien vu que sa mère était ailleurs depuis sa crise mais elle ne voulait pas lui poser de questions. Lorsque le repas fut prêt, Clarke appela sa mère deux fois, quand elle s'aperçut que sa mère ne venait pas, elle décida d'aller la chercher dans sa chambre mais elle avait beau toquer à sa porte Abby ne voulait ni ouvrir ni en sortir.

- Maman, qu'est-ce qu'il se passe ? Ouvre-moi, je t'en supplie ouvre-moi. - Clarke pouvait entendre les sanglots et les suffocations de sa mère... - Maman, si tu n'ouvres pas je vais chercher un couteau pour l'ouvrir moi-même.

- Je ne peux pas Clarke, je ne peux pas t'ouvrir, j'ai besoin d'être seule. - elle sanglotait tellement, qu'elle suffoquait de plus en plus et qu'elle commençait à avoir du mal à respirer. Clarke pouvait entendre à travers la porte que sa mère s'était mise debout, elle espérait qu'elle lui ouvre, mais à la place de cela, elle entendit sa mère hurlait, jurait, pleurait. Abby criait tellement que Clarke eu peur, peur de sa propre mère, elle ne l'avait jamais entendu ni vu dans un tel état. Elle voulait absolument ouvrir cette porte mais elle savait que si elle entrait, elle en prendrait pour son compte. Elle savait que sa mère ne lui ferait aucun mal mais elle préférait attendre la fin de sa crise, elle pensait que sa mère avait sûrement besoin d'évacuer et que c'était le seul moyen qu'elle avait. Depuis la mort de Jake, Abby n'avait pleuré que lors de l'enterrement, elle voulait absolument se montrer forte auprès de Clarke, mais Clarke savait qu'un jour ou l'autre ça devait arriver. Après une bonne dizaine de minutes, un boum retentit dans la chambre, puis plus aucun bruit. Clarke couru immédiatement dans la cuisine prendre un couteau pour ouvrir la porte. Lorsqu'elle réussit à ouvrir, Clarke vu que la chambre était sens dessus-dessous, elle aperçut sa mère au milieu de la pièce : Abby était allongée sur le sol, recroquevillé sur elle-même, Clarke pouvait entendre son souffle saccadé et encore étouffé de larmes, elle observa la chambre puis accourue près de sa mère :

- Maman, ça va aller je suis là. - La jeune fille la serra fort dans ses bras et essaya tant bien que mal d'asseoir sa mère. - Allez maman, lève-toi, va te mettre au lit, tu ne peux pas rester comme ça. - Des larmes coulaient sur les joues de Clarke. Elle essayait toujours de lever sa mère, mais Abby était dans un état végétatif : elle ne bougeait pas, ses yeux étaient fixés dans le vide, sa bouche entre ouverte, ses larmes ruisselaient toujours sur ses joues, elle ne réagissait à rien et surtout pas à la présence de sa fille qui habituellement la calmait, mais là elle était vraiment dans un état second. Clarke pouvait apercevoir la douleur dans les yeux de sa mère, elle pouvait voir qu'Abby n'allait pas bien, l'état dans lequel elle était mais aussi l'état dans lequel elle avait mis la chambre prouvait que ça n'allait pas et qu'elle renfermait ça depuis des années. Clarke finit enfin par lever sa mère et par la mettre au lit, elle lui enleva ses chaussures, mit la couette sur elle, déposa un baiser sur son front et chuchota au creux de son oreille : « Je suis là maintenant, tu n'as plus à t'inquiéter, laisse-moi faire. Je t'aime. ». Sur ces mots Abby ferma les yeux. Clarke en profita pour allumer la lampe de chevet de la chambre pour pouvoir ranger. L'état de la chambre était déplorable, il y avait des bouts de verre partout, ses vêtements étaient dépliés et jetés aux quatre coins de la pièce, son maquillage cassé pour la plupart, le seul survivant fut son parfum. Clarke commença à ranger quand elle aperçut sous le lit une petite boîte en bois, elle prit la boîte pour la ranger quand les mots « Marcus Kane » écrient sur celle-ci attira son attention. Pourquoi il y avait son nom marqué dessus ? Qui était-il ? Pourquoi le père d'Octavia et Bellamy était inscrit sur cette boîte ? La curiosité de Clarke la poussa à ouvrir celle-ci, à l'intérieur il y avait des photos dont une qui attira tout particulièrement son attention. Cette photo était un polaroid de sa mère et d'un jeune garçon qu'elle supposait être Marcus. Sur cette photo, les deux jeunes avaient la tête hors de l'eau et ils souriaient, ils souriaient tellement fort que Clarke pouvait presque entendre leur fou rire. Elle sourit imaginant sa mère rire, elle ne l'avait pas entendu depuis que son père était décédé. La boîte était aussi composée de lettres : une trentaine de lettres provenant de ce fameux Marcus, elles étaient rassemblées par un élastique, Clarke n'osait pas les lire, c'était comme ouvrir le passé de sa mère et elle préférait lui en parler avant. En dessous de celles-ci et de pleins d'autres photos se cacher une lettre mais cette fois-ci provenant d'Abby. Clarke parcouru la lettre. Dans celle-ci, Abby n'arrêtait pas de s'excuser. Mais pourquoi et de quoi s'excusait-elle ? Pourquoi ne l'avait-elle jamais envoyée ? Pourquoi était-elle encore là ? Clarke décida de la lire en entière :

«Puissions-nous nous retrouver.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant