- Hey toi...
La voix était douce, patiente.
Elle, elle lui semblait que ses paupières pesaient un bon nombre de kilos. Abygael papillonna des yeux pour s'en débarasser et jusqu'à s'habituer à la lumière avant de les ouvrir à moitié. Un seul tout du moins. L'autre semblait être retenu par quelque chose, le maintenant fermer. Quelque chose de doux, mais trop chaud. Elle voulu tâter celui-ci mais en fût incapable. Son corps se refusait à elle. Ironie du sort. Mais elle ne trouvait rien de drôle à ça, pour une fois. Et de toute façon, habituée comme elle était la jeune femme n'avait pas besoin de le toucher pour reconnaître un pansement.- Doucement. Là... » Lui il était là. « Tu as été salement amoché. Je préférerais que tu ne bouge pas pour l'instant hum ? » Toujours.
Donc elle ne bougea pas. Etd'ailleurs, l'envie n'y était guère de toute façon. Des souvenirs, les images de la nuit d'hier grattait encore sous la surface de sa conscience, prêt à se jeter et lacérer sa tranquillité.
La réalité était trop proche et là, la sensation trop agréable pour la laisser s'échapper. Alors elle prit une grande inspiration, détesta l'odeur d'alcool et de médicaments qui se précipita dans ses narines, puis se retint à son odeur à lui. Cette odeur de terre humide sous les feuilles d'automnes empoisonnés par la vie. Il sentait la mélancolie. Abe referma les yeux.- Tes... » Elle se stoppa, surpris pas le ton de sa voix rauque, sèche et cassante, mais ne s'en formalisa guère plus de rares secondes. « Tes parents ne t'ont jamais appris à ne pas accueillir n'importe quel chien errant chez toi ? » Ses mots lui parurent faible. Elle l'était. Et éraillés avec ça. Peut-être qu'il n'avait même pas entendu. La jeune femme n'était même pas sûr, encore une fois, d'avoir émit un seul son.
Elle repoussa aussi la question sur son apparence actuel.Couchée, la tête Installée sur ce qui lui semblait être les cuisses de Gad, la petite rousse se laissa cajoler.
Depuis quand avait-elle oubliée Ô combien c'était agréable de se faire ainsi bercer, les cheveux entre les doigts de quelqu'un qui se contentait de les caresser, avec autre chose en tête que les empoigner et tirer violemment pour forcer quelques gémissements ? De douleur ou d'excitation, celà n'avait aucune importance pour eux.
Elle chassa cette dernière idée et garda la première, l'enroula avec le rire de Gad et se renfonça contre lui, cherchent sa chaleur et plus de contact. Il l'accueilli. Comme en tout temps. " Idiot „- Si. Si bien sûr. Mais Il y'a un âge pour obéir à ses parents, et un autre pour prendre ses propres décisions. » Il lui suivi la courbe que formait le lobe de son oreille du doigt. Abe se détendit un peu plus, quelques muscles encore noués. « Les ordres deviennent des conseils. Et les conseils, soit on les écoute soit...
- Oh la ferme avec ta philosophie. » Elle réussi à lui arracher un sourire. « Tu es toujours puceau à 20 ans je te signale. » Et Gadiel éclata de rire. Un son fort, grave mais ténu. Elle s'y plongea. La plus part du temps, il souriait et riait en de très, mais très rares occasions. Cependant, pour leur moment passé ensemble, il se laissait toujours aller. Un privilège qu'Abe ne laisserait à personne pour rien au monde. « Je peux arranger ça. » Et comme toujours, elle réussissait à chaque fois à gâcher ces petits moments précieux de paix entre eux. Le rire de Gad fût mouché plus vite qu'une bougie sous la pluie.
Le regret la poigna. Mais plutôt mourir que de s'excuser.Le silence s'éternisa, jusqu'à ce qu'il le casse.
- Je suis amoureux de toi Abe.
- Gadiel s'il te plaît... » Pas maintenant. Elle était si bien, et n'avait aucune envie de se prendre la tête une nouvelle fois avec ses déclarations.
La Sloan renifla et cette fois, c'est l'odeur métallique du sang qui s'immergea aussi tôt pour buter contre sa bile. La nausée lui monta lorsque les derniers mots du jeune homme, hier lui remontèrent en mémoire. Mais, sournoise, elle les lui balança à la figure. « Et hier tu disais bien à Irman que je ne te méritais pas. Non ? » Hier... Un doute soudain la gagna. « C'était bien hier n'est-ce pas ? Dis. » Elle se mit à remuer, malgré ses blessures, l'inquiétude la gagnant. « J'ai dormi combien de temps ? Quel jour on est ?
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Mes Brouillons De Minuit.
Chick-LitCar souvent, bien des idées éphémères trouvent intérêts à graver leur empreinte. Ci se présente un recueil d'histoires courtes, plus ou moins longues dont les chapitres peu nombreux, servira à partager les quelques récits volubiles que j'ai aimé eu...