Princeps || Reign (réécriture et nouveau chapitres)

Chapitre 15

Nous arrivons dans ma chambre. J'ai l'impression de revivre la même scène, sauf qu'il n'est pas Sébastien. Il ne sera jamais comme lui. D'abord, Sébastien a un visage plus oval et ses cheveux sont plus noir, ses yeux plus vert et plus intense. Ce cuisinier est beau c'est indéniable mais le blond cendré de ses cheveux me fait rappeler le blond de mon tendre frère. Un blond trop pur et trop innocent. Mais ses yeux.. ses yeux d'un gris-bleu si profond qu'à côté de ça, le vert intense de mon petit coeur n'est rien à côté.

Je me ressaisis. Ce jeune homme est un cuisinier et il aime Gréer. J'aime Sébastien. Je l'aimais. Non !

Je bouche la tête de droite à gauche pour essayer de me concentrer mais la tâche me paraît insurmontable.

- Vous semblez perturbé Princesse.
- P-pardon ?

Je réalise que nous somme dans ma chambre et que je suis enfin sur mon lit. Le mal de tête est passé mais pourquoi je ne me sens toujours pas moi ?

- Cela à-t-il un rapport avec le fait que vous ayez bu ?

Je soupire et me redresse.

- J'apprécie quelqu'un mais ..
- Vous ne pourrez jamais être avec lui ?
- Oui.

Il s'assoie près de moi, sur le lit.

- J'aime Greer mais je ne pourrais jamais être avec elle, soupire-t-il à son tour.

Ses mots sonnent comme un aveu. Pense-t-il que j'oublierais tout demain ou me fait-il juste confiance ?

- Avez-vous insisté ? Elle attend peut être le mot qui la fera tout quitter ?
- Je commence à connaître Greer, elle ne pourra jamais se permettre un tel acte.

Je connais Greer si bien qu'il m'est impossible de contester. J'aimerais pourtant, mais ce serait mentir.

- Puisque nous sommes dans les confidence, Seb... non nous allons l'appeler Éric, m'a lâché pour son premier amour. Je crois que votre situation est plus acceptable que la mienne.

Il ne dit plus rien. Aïe. Je ne peux m'empêcher de plomber l'ambiance. Je regrette aussitôt d'avoir dit ses dernières paroles et surtout avec le ton sarcastique que j'ai employé.

- J-je suis désolé, je ne voulais pas dire ça, je continue, en baillant presque sans le vouloir.
- Vous devez vous reposer, je pense que l'alcool est en train de faire un mélange monstre dans votre cerveau.

Je le regarde intensément, perdu dans ses yeux qui m'apparaissent de plus en plus vert.

- Sébastien...

Sans réfléchir d'avantage, je dépose délicatement mes lèvres sur les sienne, espérant que notre dispute de l'autre soir ne viendra pas casser ce si doux moment. Puis, exténué, je laisse mon corps tomber sur le lit, la tête trop lourde pour admirer ce jolie visage.

Je me sens alors si comblé que mes cauchemars répétitifs se transforment en rêves. Des rêves où je peux crier mon amour pour Sébastien sans avoir peur d'être rejeté, sans avoir peur de devoir jouer un rôle. Il n'y a plus que lui et moi et...

Je me réveille, un mal de tête atroce brouillant tout mes sens.

- Vous voilà réveillé ?

Je me tourne, surprise. Ce n'est que la voie d'une de mes dames de chambre, qui se tient juste devant moi.

- Je vous ai préparé un bain chaud et une tenu. Il fait doux aujourd'hui, je peux demander aux cuisiniers de vous servir le petit déjeuné dans....

Je me lève, essayant désespérément de me souvenir des événements de la veille mais mon cerveau n'en fait qu'à sa tête. Pourquoi j'ai cette maudite impression d'avoir fait quelque chose d'impardonnable ?