Ces sensations qui m'ont autrefois fait battre le cœur, me le déchirent aujourd'hui. Je ne pensais pas. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas, le voir venir. Ce froid glaciale. Cette atroce solitude. Ce regret, ce désir de fuir de mon propre corps. Loin de l'océan de larmes qui creuse mes joux désolées. A mille lieux du vacarme de mes sanglots.
Maudits souvenirs ! Aujourd'hui tu auscultes surement une autre. Tu m'as laissé avec cette fièvre. Ce gout d'inachevé. La maladie d'amour. Une folie furieuse. L'ennui, c'est que ce n'est pas comme une petite grippe que le temps fait disparaitre sans laisser de trace. Celle-ci est chronique, et invasive. Comme une tumeur maligne. On pourrait dire que c'est le cancer du cœur sans trop se tromper. Maudits sentiments !
Tu n'imagines pas, le vide qui a rempli mon cœur. Il est pourtant si lourd. Plein d'un silence de plomb. Battant la mélodie mélancolique d'un millier de regrets cadavériques. Si je pouvais me l'arracher, comme le destin t'a arraché à moi... Je voudrais le serrer entre mes doigts pour qu'il ne batte plus pour toi. L'enrouler dans les draps sur lesquelles tu me prenais dans tes bras. Et le jeter du haut d'une falaise en espérant que la terre l'engloutisse et je ne le recouvre jamais.
La solitude est devenue ma seule compagne, ma fidèle amie, ma cruelle ennemie. Je repense au premier jour. A nos premiers mots, source de mes maux actuels. Je revois cet instant qui a vu naitre ce que je pensais être le commencement d'une aventure palpitante. Je me rappelle du voile soyeux qui a recouvert mes craintes. De cette étincelle qui a déclenché l'explosion de sensations qui a suivi. A bien y réfléchir ce ne fut pas aussi beau que mon esprit veut bien me le laisser croire. En vérité, ce ne fut pas le coup de foudre, loin de là. Les papillons, les sourires en coins, et malaises, ne vinrent que bien plus tard, trop tard peut être.
Il me revient en tête, l'odeur plutôt désagréable du repas de ma voisine de palier et La chaleur étouffante qui pesait sur ma petite personne. C'était un lundi. Je déteste ce jour ! Je me rappelle surtout son sourire. Cet infernal croissant de lune que j'ai tant aimé croquer. A ce moment je ne voyais là qu'une déformation ignoble de ton visage. Tu me regardais déplacer difficilement mes cartons, jusqu'à mon appartement.
Un thé à la main, tu contemplais mes efforts sans bouger le petit doigt. Je me rappelle très bien ton sourire moqueur ! Ton air détaché, Tes yeux malicieux. Tu affichais ton arrogance sans honte et me jetais au visage mon impuissance. Demander de l'aide ? cela t'aurait trop fait plaisir !!! Quand j'eu posé mon dernier carton à l'intérieur, je te souris avec mon regard le plus violent, avant de te claquer la porte au nez avec fierté et mépris. J'entrepris en suite de ranger tout le désordre monumental que je venais de ramener.
« Par où commencer ? » Cette question qui a marqué la fin du « nous ». J'avais tant de chose à faire encore, avant que mon nouveau logis ne soit comme je le désirais. Nous avions tant de choses à vivre encore ensemble. Tant de nuit, à remplir de rêves enchanteurs. Tant d'heures à remplir de rire. Tant de secondes à transformer en heures de passion brûlante.
Il m'a fallu quelques jours pour tout ranger. Entre les pauses dégustation de petits sandwich et les pauses télé, les choses traînaient fortement en longueur. A chaque étape, l'exercice me semblait de plus en plus dure. La fatigue, me tapait joyeusement sur le dos et la flemmardise, sur l'épaule. Pas de petits oiseaux pour me ranger mes affaires, pas de formules magiques, rien que moi et mon immense flemme.
Une fois le nid à peu près correctement fait, j'entrepris de vraiment me détendre. Un verre de vin à la main gauche, la télécommande dans la main droite, un bol de chips sur les cuisses, je pris la pleine mesure de ma liberté. J'étais enfin libre. Maîtresse de cet espace. Tranquille. Le calme et la quiétude qui régnait dans mon nouveau palace me donnait l'impression de tout pouvoir. Rien ne pouvait me décrocher de mon nuage.
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Comment guerir de l'amour ?
RomansaIl lisait en moi comme dans un livre ouvert. Parcourait du doigt , ma reliure avec une curieuse sensualité et caressait mon dos avec envie. Il me rendait folle d'amour, Malade à en crever. Peuplait chacune de mes pensés. Était mon oxygène, ma lum...