Un voyage inattendu

Révélation au clair de lune

Le moment de vérité était arrivé. Elrond ainsi que Gandalf, les jumeaux, Balin et Bilbon se retrouvèrent dans une pièce illuminée par la lumière de la lune.

- Pas les Valars, Thorin, montrez la carte au signeur Elrond. Ordonna Gandalf au nain.

- C'est l'héritage de mon peuple. Je dois le protéger, lui et ses secrets. Déclara Thorin qui refusait catégoriquement de donner la carte à un elfe.

- On est mal barrés. Soupira Thoran.

- Qu'est ce qu'il y a encore ? Demanda son frère de son ton habituel c'est à dire, râleur et exaspéré.

- Pour commencer, nous avons une carte que nous ne savons pas lire à part Elrond ici présent. Ensuite, quand nous sommes enfin arrivés ici à Fondcombe et que nous pouvons lire ce bout de papier, mon très cher frère qui en fait un abruti refuse de la passer à un elfe sous prétexte que c'est un ennemi alors que nous sommes chez lui depuis quatre jours. Je te signale que s'il aurait déjà voulu nous faire du mal, il ne nous aurait sûrement attendu aussi longtemps. Déclara le loup de la montagne d'une traite.

Thorin ne pût pas nier ce qu'il avait dit et tendit la carte au seigneur Elrond à contre coeur mais il ne remarqua pas le discret sourire de vainqueur de son frère.

- Erebor. Déclara l'elfe en dépliant la carte. De quel nature sont vos intérêts pour cette carte ? Demanda t-il.

- Ils sont personnels et ne regardent que les membres de notre compagnie. Dit Thoran d'un ton sec en coupant la parole à son frère qui le regarda d'un petit air fier.

Le magicien leur lança un regard noir auquel ils ne réagirent pas.

L'elfe reconnut que des runes lunaires étaient inscrites sur la carte.

- Les runes lunaires ne peuvent être lues que sous une lune de même signe que la nuit où elles furent tracées.

Ils se dirigèrent ensuite vers une grande terrasse de piètre où se trouvait un grand bloc en cristal. Elrond posa la carte à plat sur le bloc et peut après, ils remarquerent que la lumière de la lune se concentrait au dessus du bout de papier.

- La chance est avec vous Thorin Écu-de-chêne. Une lune identique brille au-dessus de nous ce soir.

La douce lumière lunaire fit apparaître des runes et tous se rapprochèrent pour voir ce qui était écrit.

- Tenez vous près de la pierre grise quand la grive frappera. Et la dernière lueur du jour de Durin brillera sur la serrure. Lut Elrond.

- Le jour de Durin ? Demanda Bilbon.

- Le nouvel ans des nains, c'est quand la dernière lune d'automne et le premier soleil d'hiver apparaissent ensemble dans le ciel. Lui répondit Gandalf.

- C'est très fâcheux. L'été se poursuit, l'hiver arrive à grand pas. Déclara Thorin rapidement.

- Nous avons encore le temps. Dit Balin.

Encore une fois, le hobbit se perdit et Balin du préciser qu'il parlait de la porte.

- Ainsi, c'est là votre but. Entrer dans la montagne. Dit Elrond qui avait suivi la conversation.

- Et alors ? Lacha Thorin d'un ton énervé.

- D'aucun jugerait que cela n'est pas prudent. Dit l'elfe en lui donnant la carte qu'il reprit brusquement pour la ranger.

- Que voulez vous dire ? Demanda le magicien à son tour.

- Vous n'êtes pas le seul gardien qui veille sur la terre du milieu Gandalf. Lui répondit Elrond avant de partir.

Les nains ainsi que le hobbit rejoignirent leurs compagnons et les informerent qu'ils partiraient le lendemain à l'aube. Chacun alla préparer ses affaires pour ne pas être prit au dépourvu pendant que le magicien était pris dans discussion avec les oreilles pointues, comme disait Dwalin.

Une fois que ses affaires étaient préparés, Thorin avait un mystère à résoudre. Il se dirigea silencieusement vers la chambre de son frère. Thoran était en train de lire un livre, ce qui n'étonna guère son jumeau, quand il remarqua qu'il n'était plus seul.

- Qu'est ce qu'il y a ? Demanda Thoran, étonne de voir son frère encore debout.

- Tu m'as dit que tu m'expliquerais pourquoi tu as tant confiance en eux. De quoi parlais tu?

- C'est une longue histoire qui s'est déroulé il y a une quinzaine d'années. J'étais parti aller chasser quand j'ai entendu des cris. Évidemment, il fallait que je sache ce que c'était. J'ai vis que c'était une elfe et que trois wargs et leurs cavaliers allaient la tuer . Elle était blessée, son bras et sa jambe droite étaient couvertes de sang, son cheval gisait éventré par un warg. Je n'ai pas perdu une seconde et j'ai attaqué. J'ai profité de l'effet de surprise pour abattre deux des wargs. J'ai réussi à tuer deux orcs avant que le dernier ne me blesse à la jambe mais il a fini par mourir lui aussi. Le warg qui restait a essayé de me prendre par derrière mais il s'écroula au sol, une flèche dans la tête. Je me suis retourné et j'ai vu l'elfe, couverte de sang avec son arc en main. Elle n'a pas su tenir plus longtemps et s'est évanouie. Je me suis demandé ce que je devais faire : la laisser là ou la ramener chez les siens. J'ai décidé de la ramener chez elle avant qu'il ne soit trop tard. Je suis parti dans la direction de Fondcombe quand j'ai vu trois elfes et leurs chevaux au galop arriver dans ma direction. Ils ont pris la jeune elfe sur un cheval et l'un deux m'a dit de rester avec eux. Ils nous conduisirent à Fondcombe. Après avoir bénéficié des soins des elfes, j'ai appris que la femme s'appelait Arwen, la fille d'Erlond. Son père m'a juré que un jour ou l'autre, il réglerait sa dette et que moi et les miens seraient toujours les bienvenues chez lui.

- Tu as sauvé une elfe ?

- Il était hors de question que je la laisse mourir. Depuis la disparition de notre père, la perte de notre grand-père et de notre frère, je me suis juré que je laisserais plus personne mourir de cette façon. S'exclama le loup de la montagne avec force avant de calmer le ton de sa voix. Ça te paraît stupide je parie.

- Non pas vraiment. Dit Thorin. Je te comprend très bien.

Thorin hocha la tête et s'éloigna pour regagner sa chambre. Il s'arrêta brusquement et se tourna pour rencontrer les yeux acier de son frère.

- Et Thoran. Commença t-il.

- Quoi ?

- Je t'interdis formellement de me refaire aussi peur. Est ce que c'est clair ? Termina le nain aux cheveux longs, en faisant référence à la flèche qui avait manqué de le tuer.

- Parfaitement clair et ca vaut pour toi aussi. Dit Thoran.

Les jumeaux se souhaiteraient une bonne nuit avant de regagner leurs chambres respectifs.

-Sir-Galahad