L'évincement de Lahar avait eu des conséquences auxquelles Erza ne s'était pas du tout attendu.
D'abord, le pouvoir de Jellal semblait désormais confortablement assis. Les conseillers, comme sous le règne de Faust, n'osaient plus le contredire sur aucun point, bien trop conscients que ce Roi tout puissant pouvait les évincer dès qu'il le souhaiterait. Non pas qu'il y avait eu de nouvelles destitutions depuis, mais les conseillers semblaient avoir compris le message : Jellal était entré dans la cour des grands et des politiciens accomplis.
Deuxième conséquence, plus personne n'osait appeler Erza pas son prénom. C'était totalement déroutant, incompréhensif, mais c'était un fait. Les nobles –à sa grande consternation- s'inclinaient devant elle et l'appelaient « madame ». Même ses hommes –ceux de la première division, Laxus ayant gardé le commandement de la deuxième- craignaient de l'appeler « capitaine ».
Enfin, elle était devenue la femme avec qui il fallait absolument être vu en compagnie. Les femmes de la Cour semblaient toutes soudainement avides de découvrir le métier des armes, et il était tendance de porter une écharpe autour du cou. Erza aurait même juré qu'il y avait plus de rousses aujourd'hui qu'avant.
Le mariage de Hughes avait été célébré grandement, presque royalement. Pour l'occasion, le Roi lui-même avait ordonné une fête aussi somptueuse que s'il se mariait lui-même, et avait anoblis le couple. Bien que les consignes n'eurent pas étés totalement respectées –Erza doutait que pour un mariage royal, il n'y ait qu'une centaine de convives et aucun alcool- l'union de Hughes et Kana avait été grandiose, et Sugar-Boy avait pleuré pendant un bon quart d'heure… Cette nuit-là avait dû être très prolifique, car Kana attendait déjà un « mini-Hughes ».
Erza avait gardé contacte avec Aubac, et entretenait une correspondance épique avec l'ancien Roi, qui avait enfin trouvé un adversaire à sa taille aux jeux d'échecs et semblait avoir une sorte « d'aventure » avec dame Polyussica. Erza n'avait pas voulu en savoir plus, bien trop dérouté par l'image qu'offraient les deux êtres ensembles.
Hormis cela, tout semblait de nouveau être revenu à la normal et la vie d'Erza se composait désormais d'une routine rassurante : former l'armée et garantir la sécurité d'Edolas.
L'été avait fait place à l'automne, les premières feuilles des arbres commençaient à tomber, donnant à Edolas un air magique et agréable. Un temps clément où l'on pouvait sans crainte marcher sans risquer une insolation –Erza gardant un mauvais souvenir de sa dernière ballade sous un soleil de plomb- ni d'attraper froid.
Evidemment, le fait que l'automne annonça l'hiver ne semblait avoir traversé l'esprit de personne, car tous semblaient bien trop heureux de partir voyager, commercer ailleurs. Au grand damne des pauvres soldats qui se trouvaient avec bien plus de travail qu'habituellement, et surtout au grand damne d'Erza.
Car voir son peuple parcourir ses terres avait fait ressurgir une envie des plus agaçantes chez le Roi. Envie qu'Erza avait tant bien que mal essayée de tuer dans l'œuf, sans grand succès. Jellal voulait découvrir son royaume de ses propres yeux, aller à la rencontre de ses citoyens, prendre lui-même des mesures afin d'améliorer leur quotidien. Et cela, évidement, sans tenir compte des risques pour sa sécurité.
Et la plus grande difficulté d'Erza était de savoir comment convaincre quelqu'un de ne pas faire quelque chose, quand on cherchait le plus possible soit même à éviter la personne.
Erza ne doutait pas qu'elle aurait réussi à convaincre le Roi de s'abstenir de voyager au travers d'Edolas si elle avait été seule face à lui. Mais, au regard de la situation dans laquelle elle se trouvait –tout le monde se demandant quand elle allait devenir la fiancée du Roi- elle préférait ne pas se retrouver seule avec lui.
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L'aube d'une nouvelle ère
FanfictionMystwalker Après le départ des mages d'Earthland, Mystogan/Jellal est couronné roi. Mais il a encore un long chemin à faire et heureusement, Erza Knightwalker est là pour l'aider... Je tiens à préciser que cette histoire ne m'appartient pas, elle es...