Destiny: L' Aventure de Malado (Tome 1 en Réécriture)

6. Verdict

Seynabou
Dakar- Sénégal

J'ai tout tenté, tout, pour que justice soit faite mais rien. J'ai appris que le testament de mon mari a été modifié et j'ai tenté tous les recours possibles, hélas ils s'en sortirent vainqueurs. Je ne peux pas comprendre la justice de mon pays. Comment peut-on avoir les faits en face et dire qu'on n'y peut rien parce que selon les juges "il n'y a pas suffisamment de preuves ».
J'ai engagé 3 avocats grâce à l'argent que j'ai tiré de la vente de mes bijoux. Et ça n'a servi à rien. Ma belle-famille a été plus forte que moi et elle a eu l'appui du juge de la Cour ; lui qui auparavant était tout le temps chez moi. Mais aujourd'hui à cause de l'argent reçu de mon beau-frère, il m'a tourné le dos. Je m'y attendais après tout. Mon pays souffre, mon Sénégal souffre ; des juges corrompus, une administration incompétente, des magistrats amadoués, des gens malhonnêtes et bien d'autres. Alors comment une pauvre veuve comme moi peut avoir raison face à toutes ces personnes. C'est impossible. Mais je crois en la justice divine et je sais que tôt ou tard, ils payeront, j'en suis sûr. J'ai foi en Allah et il est le seul et véritable juge. Alors je m'agenouille devant lui et lui implore de rendre justice à mon mari, parce que sans cela, il ne reposera jamais en paix. Sa propre famille l'a trahi alors quoi attendre de ces amis.

Il n'y qu'un seul qui me soutien depuis le début, c'est l'inspecteur Mbaye. Lui au moins est resté un fidèle ami de mon défunt mari. Mais lui aussi est très occupé à trouver l'assassin de son ami, alors je devais me débrouiller seule. Maintenant que la Cour suprême a rendu le verdict final, je n'ai plus rien à faire, à part rentrée à la maison et essayer de trouver une solution à notre problème. Connaissant cette peste d'Awa, elle ne tardera pas à nous mettre dehors moi et Malado, pourtant elle est de leur sang, la fille de leur frère. Ils s'en foutent royalement de ça. Mais bon Allah est plus fort qu'eux. Il est grand.

Éclipse d'une heure

À peine rentré à la maison, je trouve toute nos affaires au seuil de la porte. Awa a jeté tous mes habits et ceux de ma fille au sol. Je n'arrive pas à y croire comment peut-on être méchante à ce point. Bouillonnante de rage, je rentre directement dans la maison à la recherche de cette sorcière. Je la retrouve dans ma chambre en train de faire le ménage

Awa : fi dé warnako setale, khatim ko ndakh khamna mome ki yak nako ci ay ligueye you Bone (je dois purifier cet endroit parce que ma belle-sœur a dû le souiller avec ses sorcelleries), déclare t'elle quand je rentre dans la chambre

Moi : la seule et unique sorcière ici c'est toi, dis-je à mon tour. Awa ya bonne deugue deugue. Khana somma ci kholoul sakh nga sete ci Malado mi di sa dome, sa derete (Awa t'est vraiment méchante, même si tu te fous de moi au moins fais le pour Malado, c'est ta fille aussi, ton sang)

Awa : Bismillah rahmani rahimi, may ma sama diam yow (laisse-moi en paix). Tu n'es pas bien placé pour me faire la morale. Tu as tout fait mais tu as échoué et maintenant tu viens faire la sainte. Cette maison est à moi maintenant et tu vas la quitter sur le champ. Et concernant ta fille, je ne la considère pas comme membre de ma famille. Elle n'est pas de mon frère. Alors maintenant foutez le camp d'ici, cria t'elle

Moi : ayyy Awa, pourtant danga fater demb (tu as oublié si vite), quand ton mari te battait et que tu venais te réfugier ici, je t'acceuillais à bras ouverts. Mais maintenant tu peux dire ça. Je m'en vais parce que c'est la décision de la justice, mohh quelle justice sakh, celle que vous avez acheté. Non, je m'en vais avec ma fille pour être loin de vous tous. Et sachez que Dieu entend tout et vois tout.

Awa : guelawal diam, nouyoul ma mbaye wakhou ak yafi dikone. Enfin, tu nous laisse tranquille. Tout est bien qui finit bien.

Narrateur externe

Malado et sa mère étaient assis au bord de la route, ne sachant plus quoi faire, ni où aller. Seynabou n'avait qu'une seule sœur vivante et elle vit à Rufisque. Mais elle ne pouvait pas se permettre d'aller chez elle, sa petite sœur a une petite maison et 2 chambres. Elle vit avec son mari et ses 2 enfants. Donc elle ne pouvait pas s'improviser chez elle. Elle ne voulait pas déranger sa sœur même si elle sait que son mari et elle seront ravis de les recevoir car elle avait tant fait pour ce couple. Ses neveux adorent leur cousine Malado. Mais Seynabou ne veut pas violer l'intimité de sa petite sœur. C'est son foyer et elle veut que sa sœur soit heureuse.

Maintenant qu'allait -elle faire. C'est à ce moment que l'inspecteur Mbaye gara sa voiture à leurs pieds.

Inspecteur Mbaye : mais Seynabou qu'est-ce vous faites ici au bord de la route sous ce soleil. Je venais chez toi. J'ai appris pour le verdict final et je venais voir comment tu vas.
Seynabou et Malado se jetèrent dans ces bras et pleurèrent de chaudes larmes.

Seynabou : de quelle maison tu parles Mbaye, ce n'est plus ma maison et Awa nous a jeté dehors comme des chiennes. Je suis dévastée, et ma fille souffre. Où allons-nous vivre maintenant, on va devenir des mendiantes. Je suis en congés de veuvage donc je ne travaille plus. Je n'ai plus rien parce qu'avec mon mari, on avait opté pour le régime de communauté de biens et aujourd'hui sa famille m'a tout pris, Oh seigneur qu'est-ce j'ai fait.

Inspecteur Mbaye : calme-toi, tout va s'arranger... Venez avec moi, nous allons chez moi, vous serez bien là-bas...

Seynabou : non Mbaye, l'interrompit-elle. Tu as beaucoup fait pour ma fille et moi mais maintenant je ne veux pas déranger. Je sais que ta femme va bien m'accueillir mais non je ne veux pas abuser aussi.

Inspecteur Mbaye : Seynabou, ma maison c'est chez toi, je sais ce que tu traverses mais je veux t'aider comme l'aurai fait mon ami. Donc venez avec moi le temps de trouver une solution.
Elle accepta finalement parce qu'elle savait que c'est la seule chose qu'elle peut faire pour le moment en attendant de trouver du travail. Ils se dirigèrent vers la voiture et direction : la maison de l'inspecteur Mbaye...

Proverbe : << Prends soins de 2 personnes : la veuve et l'orphelin >>