🔊Chapitre 6🔇

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Je fixais avec dégoût cet être odieux et ne pût m'empêcher de le dévisager.

-T'es pas tombé sur la meilleur de mes photos mais, on à tous des défauts hein ! Je sais qu'on ne se connait pas trop mais je te remercie mille fois de m'avoir couvert. Continuait celui ci à toute vitesse.

Je haussais un sourcil à ces mots et me demandais finalement ce qu'il pouvait bien se passer dans son esprit.

Néanmoins sa phrase me laissa perplexe. Comment cela il ne me connaissait "pas trop" ? Il ne me connaissait en fait pas du tout, tout comme moi.

En tout cas désormais il aura eu la chance, si l'on peut appeler ça ainsi, de me connaître au moins de vue. Tant pis pour moi ou bien tant mieux pour lui. À voir.

-Tu es bien silencieuse... Reprit de nouveau l'inconnu.

Je lui adressais un regard exaspéré avant de reculer de quelques pas pour m'adosser à un arbre voisin.

Lorsque je sentis le contact du tronc de l'arbre sur ma peau un frisson me parcouru le corps et je me souvins de nouveau de ma petite sœur. De sa mort, de ce qu'il lui était arrivé.

Et c'est alors qu'une envie incontrôlable de grimper sur celui ci s'empara de moi.

Bien que je ne distingua rien je pris soin de bien poser mon pied sur le tronc.

Je lançais un dernier regard au jeune homme, avec un petit sourire malicieux avant de prendre de l'élan et de sauter sur l'arbre ou je grimper agilement.

Attrapant avec une rage nouvelle et inconnu les branches que me tendais l'arbre. Poussé, fort, avec aisance et détermination pour aller plus haut, plus loin. C'était ce que mes bras s'épuisaient à faire avec entrain.

Mes muscles, jusque là raidis par l'effort s'efforcer de suivre le mouvement ordonnée par ma détermination.

Des griffures parsemées ma peau pâle et laissaient découvrir des plaies nouvelles sur celles cis. Cela m'étais pourtant totalement égale, la douleur je l'ignorait. Après tout, elle n'était pas aussi intense que celle que voulaient bien me communiquer mes bras.

Malgré tout cela, je n'arrivais pas à m'arrêter, et continuer. J'avais déjà trop souffert.

Aussi dur à croire soit-elle, la douleur mentale, psychologique fait bien plus mal que la douleur physique. Elle vous ronge de l'intérieur et vous prend tout. Autant l'espoir que la joie. Et continue, encore, plus fort sans jamais s'arrêter. Jouant inlassablement à un jeu qui vous dépasse. Qui vous force en fait à les dépasser, ces limites que vous vous étiez donné.

Elle vous détruit, vous brise, vide votre âme de tout bonheur et continue, toujours. Vous forçant à vous reconstruire sur des fondements fragiles dont les piliers ont étaient arraché depuis longtemps déjà.

En fait ce qui différencie ces deux douleurs était et sera toujours, le temps. Une douleur physique, bien qu'elle vous faisiez souffrir le martyre, reste éphémère. Mais pas la douleur mentale, surtout celle de la perte d'un être cher, qui vous à déçu, abandonné quand vous aviez le plus besoin de lui. Cette douleur là, ne pourra jamais s'échapper, elle resetera à jamais encrée dans votre peau, et fera saigner votre cœur aussi longtemps qu'il continuera de battre au fond de votre poitrine.

Cette douleur là, n'hésitera pas à humidifié votre visage visiblement trop sec pour être victime d'une tristesse quelconque.

Que vous le vouliez ou non, cette douleur là vous fera souffrir toute votre vie et vous accompagnera dans tous les moments, autant les bons que les mauvais, qui marqueront un jour la fin de votre propre existence.

Aussi triste soit-il, c'est bien là la vérité. Cette vérité qui n'est pas toujours bonne à entendre malheureusement.

Soudain, mettant fin à mes pensées, ma main qui sembler s'être mal accroché céda, ne manquant pas de me surprendre. Par conséquence de cet acte d'inattention mes pieds glissèrent à leur tour et mon corps tout entier ne tenait désormais plus qu'à la force de mon seul bras qui ne s'était pas donné à la douleur.

Mon cœur battait de plus en plus fort et l'adrénaline et la frayeur s'emparèrent de moi.

J'observais avec une neutralité inégalable mes jambes qui pendaient ainsi dans le vides et souris à l'idée de mourir comme ma sœur.

Notre date de mort n'aurait ainsi plus que quelques jours d'écart et nous saurions mortes la même année. Cette idée était envisageable et pas si mauvaise que cela.

Je ne distinguais pas grand chose sous mes pieds si ce n'était des couleurs froides et sombres.

Mais, pourquoi pas, je pouvais toujours tenter, si un miracle se produisait je pouvais arriver à mes fins.

Sur cette pensée constructive je lâchai la branche et laissais ma main se détendre en me laissant tomber dans le vide.

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Avis?

Chanson: When the party is over- Billie Eilish(💙)

Et Si Tout Ne Tenait Qu'à Une Branche ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant