Bokuto avançait d'un pas lent vers le cimetière. Il traînait des pieds, un bouquet de fleurs à la main. Il s'aventura dans le labyrinthe de pierres tombales et s'arrêta devant l'une d'entre elles. Celle-ci était encore neuve. Les lettres qui y étaient inscrites étaient très nettement taillées dans la pierre. Bokuto lisait ce nom encore et encore, il n'arrivait pas à y croire. Il resta immobile quelques temps et déposa son bouquet au sol avant de retourner dans sa paralysie.
Ses yeux qui étaient restés ouverts trop longtemps commençaient à brûler. Il les ferma et libéra une ou deux larmes.
- Tu me manques... murmura-t-il d'une voix tremblante.
Mais aucune réponse, même le vent et les oiseaux s'étaient tus. Tout était si silencieux.
Il mena sa main à son visage, essuya ses larmes et passa sa main dans ses cheveux. Puis il inspira profondément et se laissa tomber sur le sol.Il parlait, mais ses paroles étaient incompréhensibles à cause de ses sanglots. On n'entendait que des hoquets, des reniflements et des phrases qui se voulaient articulées, mais qui sortaient de sa bouche comme des marmonnements.
- La guerre est finie maintenant... Je suis resté longtemps à ton chevet, refusant de croire la vérité. Mais... Te voilà maintenant dans une boîte de chêne, enterrée et recouverte d'une pierre. (Bokuto ria nerveusement) Ça devait pas se passer comme ça... Je suis désolé... Je suis vraiment nul ! J'ai rien pu faire... Je me suis contenter d'attendre que tu te réveilles ! (Il soupira) J'espère que tu vas bien là-haut. Et j'espère que t'as retrouver ta famille. (Il sourit faiblement) Tu me manques vraiment... Je t'aime beaucoup.
Pendant qu'il parlait, il regardait la tombe comme s'il se noyait dans les yeux de quelqu'un. Comme s'il s'adressait à une réelle personne. Mais ce n'était qu'une pierre, qu'une représentation du mort.Une main vint doucement se poser sur son épaule. Il vint y joindre la sienne, sans quitter la pierre tombale des yeux.
- Je suis désolé... murmura l'autre.
Bokuto ne répondit pas. Puis inspira fort avant de faire de son mieux pour articuler une phrase correcte.
- C'était mon meilleur ami... Depuis des années...
Puis il se mordit la lèvre pour retenir ses sanglots, en vain. Akaashi vint le rejoindre par terre et se blotti contre lui. Il tenta quelques caresses dans son dos pour le rassurer.
- Ça fait des jours que tu pleures...
- Et alors ?
- Ça me fait mal de te voir comme ça, Kōtarō... murmura-t-il en calant sa tête dans le cou de l'autre.
Bokuto se mordit de nouveau la lèvre.
- J'ai besoin de lui Keiji, j'ai besoin de Kuroo... Je... Je veux être avec lui... (Un long silence) Dis, Keiji, tu penses que... que je pourrais le rejoindre ?
Akaashi leva la tête furtivement, un air surpris sur le visage.
- Tais-toi. Je t'en prie Kōtarō, tais-toi... Qu'est-ce qu'il t'arrive, bon sang !? Tu veux mourir ?
- Je ne sais plus ce que je veux...
- Tu as survécu à la guerre et maintenant tu veux mourir ? Et moi ? Je suis là, moi ! Et... c'est peut-être égoïste, mais je ne veux pas que tu me laisse seul... J'ai déjà perdu tout ceux qui m'étaient chers. Et maintenant tu veux faire pareil... Je veux pas être de nouveau seul, et c'est avec toi que je veux être...
Akaashi avait un air suppliant et les larmes aux yeux. Il essuya furtivement ses yeux à l'aide de sa manche.
- Et puis... continua-t-il. Je ne pense pas que Kuroo voudrait qu'une telle chose arrive. Aucun mort ne souhaite qu'on le suive, là-haut.
Bokuto le regardait, il ne pleurait plus, il l'écoutait. Même si au fond de lui il était complètement détruit, il resta calme.
- Kō... Je t'aime, termina Akaashi d'une voix douce en prenant la main du décoloré dans les siennes.
Bokuto hocha la tête et se leva. Le brun le regardait faire sans comprendre et attrapa la main que l'autre lui tendait. Une fois debout, le plus grand le serra dans ses bras et murmura dans son cou « On rentre ».***
- Aaah~ Ce petit plaisir m'avait manqué !
Oikawa s'enfonça un peu plus dans les profondeur de son bain et soupira à nouveau de bien être. Il entrouvrit la bouche ce qui permit à l'eau de s'y faufiler.
- T'es dégueulasse de boire l'eau de ton bain. Elle est pleine de crasse et tu l'as fout dans ta bouche.
Le châtain se redressa soudainement, créant de légères vagues dans la baignoire, puis dans un jet bien calculé, l'eau qui se trouvait auparavant dans sa bouche se retrouva sur le visage d'Iwaizumi.
- Épargne-moi tes commentaires Iwa-chan !
- Shittykawa... grogna le brun. Prépare toi à boire la tasse, j'vais te noyer enfoiré !
- Ah oui ? Avec quel bras ? provoqua inconsciemment Oikawa.
Mais cette réplique ne fit qu'ajouter de l'huile sur le feu et l'unique bras d'Iwaizumi ne tarda pas à s'emparer de la tête de l'elfe.
- Prend bien ta respiration, tu vas pas ressortir avant de bonne minutes, murmura Iwaizumi avant de plonger la tête de l'autre dans l'eau.
De ses deux bras, Oikawa tentait tant bien que mal à se dégager du bras musclé de son époux. Iwaizumi n'insista pas plus et le lâcha, évidement il ne comptait pas réellement faire de mal au châtain et évita de prendre le risque de vraiment le noyer. Oikawa était un sensible.
- Ah ! s'exclama le châtain une fois le visage hors de l'eau. Si tu crois que tu peux tuer une sirène comme ça, tu fourres le doigt dans l'œil Iwa-chan !
- C'est toi la sirène ?
- Qui d'autre ? Tu crois comme même pas que c'est toi la sirène ?
Iwaizumi leva les yeux au ciel et retourna à son activité dans un coin de la salle de bain sous les provocations stupides d'Oikawa.
- Iwa-chan se prend pour une sirèène !
Puis son regard se posa de nouveau sur Iwaizumi, ce qui le fit rire doucement malgré l'air mélancolique qui s'empara de son visage. Le brun essayait de remettre sa prothèse à l'aide de son seul bras.
- Tu veux de l'aide ? demanda sincèrement Oikawa en sortant de la baignoire.
L'humain hocha doucement la tête, et une fois arrivé à sa hauteur, l'elfe pût constater le visage peiné de son époux.
- Hey, c'est pas souvent que tu fais cette tête Iwa-chan.
Iwaizumi afficha alors un faux sourire, Oikawa détourna le regard face à ce mensonge et l'aida à mettre sa prothèse.
- Cet après-midi les elfes retournent dans leurs royaumes, commença le Roi de ces derniers. Mais je peux pas te laisser dans cet état !
- Je vais bien Oikawa.
- Tu n'arrives même à mettre ta prothèse tout seul ! Et... J'avoue que même si t'avais deux bras je pourrais pas te laisser, avoua-t-il sur un hochement d'épaules.
Une fois la prothèse installée, les mains d'Oikawa vinrent écraser les joues d'Iwaizumi.
- Viens vivre avec moi Iwa-chan !
Iwaizumi afficha un sourire bien à lui :
- Ce serait dommage de m'avoir épousé si on ne peut même pas vivre ensemble.
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L'Amour ou la Mort lol
FanfictionBokuto, Kuroo et Iwaizumi partent à la guerre. Mais il semblerait qu'on n'y trouve pas que la mort, là-bas. Eh non ! Il se pourrait bien qu'ils y rencontrent deux jeunes hommes nommés Akaashi et Oikawa ! Synopsis nul *** Personnages d'Haikyuu. Unive...