17 - Reflexion

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"Souris car même si ton sourire est triste, car il existe quelque chose de plus triste qu'un sourire triste; c'est bien la tristesse de ne savoir sourire."

***

Tom Jedusor sortit de la pénombre en souriant. Il tenait dans sa main blanche un verre à pied remplit de ce qui semblait être du vin. Il plissa les yeux, et susurra :
- Je voulais m' entretenir avec toi, Alésia.
Il remua pensivement le liquide rouge dans son verre, et reprit :
- Tu sais, je ne suis pas dupe.
Elle haussa un sourcil :
- Et bien, je suis contente pour toi. Par contre, tu aimes duper les gens, dit-elle en posant son verre.
Il sourit, amusé.
- Je ne prétend pas le contraire.
- Non.
Ils se turent, se détaillants l' un l' autre. " Il est beau. Je ne peut prétendre le contraire, pensa-t-elle en soupirant ". Elle le regarda, s' attardant sur son nez droit et fin, ses yeux noirs d'onyx froids ornés de longs cils. Ses lèvres fines et pâles, ses cheveux d' encre, peignés avec soin. Il était grand, la dépassant d' une ou deux têtes.
Lui la regardait avec attention, remarquant avec étonnement - il ne la regardait pas très souvent - qu' elle était belle.
Il détailla ses yeux noirs, de la même teintes que ses cheveux épais et ondulés. Sa peau pâle était presque translucide, et elle avait une petite bouche charnue rose. Elle n' était pas très grande, et pas du tout impressionnée par les gens la regardant de haut. Il s' attarda quelques millisecondes sur sa poitrine généreuse, et plus de temps qu' il n' en faudrait sur ses lèvres. Il finit par arrêter son jugement. Elle était très jolie. Pas de ces beautés renversantes que l' on voit dans les magazines ; non. Elle dégageait autre chose. Une beauté froide, inaccessible. Elle était charismatique. "Presque autant que moi".

***

Alésia descendit le long du toboggan de pierre, et atterrit dans une salle froide sentant le renfermé. La mousse poussait sur les colonnes de granit, et ses souliers claquaient contre les dalles de pierres. Elle cria, en fourchelang :
- Basilic, montre-toi.
Elle attendit quelques instants, et un sifflement finit pas retentir.
- Oui, Maître ?
- Maîtresse.
Il sembla hocher la tête. Alésia n' était pas du tout impressionnée par la taille imposante du monstre, et elle siffla :
- Tue la vermine. Tue Cassidy Boggle.

***

Le lendemain, ce fut, encore une fois, comme si elle eut été désignée comme messagère, Olive Hornby qui arriva en hurlant, les joues ruisselantes de larmes, dans la grande Salle :
- Ca... Cassidy ! De Gryffondor ! Elle...Elle...- Olive déglutit bruyamment, avant de hurler :
- ELLE EST MORTE !

Personne ne remarqua le regard satisfait d' Alésia ni l' expression surprise de Tom.

***

Tom se retourna pour la dixième fois de suite dans son lit. Il ne comprenait pas. Le Basilic ne pouvait pas se délivrer tout seul. Quelqu' un avait le libéré. Mais qui ? Il regarda le plafond. "C' est impossible qu' il y ait d' autres fourchelangs ici. Il faut que je tire ça au clair." Il se retourna un dernière fois, et finit par s' endormir.

***

La Lune baignait de sa lumière la Tour d' Astronomie. Accoudée à la rambarde et écoutant les bruits venant de la Fôret Interdite, Solaline n' entendit pas sa nouvelle et première amie arriver. Lucrèce. Cette dernière chuchota :
-Je ne te dérange pas, j' espère.
Solaline se retourna et sourit.
- Non. Pas du tout.
Lucrèce Desjardins approcha, et, elle aussi, sans dire un mot, regarda le ciel étoilé.
Elle finit par murmurer, comme si elle avait peur de réveiller les Centaures de la fôret :
- La Lune est pleine, ce soir. Et regarde, on voit bien la Grande Ourse.
Solaline hôcha la tête. Elle se regardèrent, et, sous cette pleine lune, ce calme intrigant et ce silence léger, elles s' embrassèrent longuement, et, amoureusement.

* * *
Pas de commentaires homophobes, s' il vous plait.

LA NUIT JE MENS - Sans IdylleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant