Je me suis réveillé en sursautant. Le bruit d'un klaxon d'un camionneur avait fait trop de bruit pour que je puisse encore supporter cette ville avec trop de chaos. Je me suis dirigé vers un nouveau quartier. De toute façon, ils se ressemblent tous. Ils sont tous noirs. Des géants. Tous des bâtiments noirs et avec les vitres opaques, comme pour cacher tout signe de vie. Les gens qui habitent dans se genre de maison sont tous blancs et racistes.
Je marchais vers les arbres droits, parfaitement coupés et soignés. Il pleut.
En général j'aime la pluie. Mais là ça me rappelle à quel point je suis triste. Et je ne peux pas m'empêcher de pleurer, aussi.
"merci, le ciel, de pleurer avec moi!"
Je hurle ses mots et certaines fenêtres qui étaient ouvertes se ferment. On m'a toujours fermé la porte au nez. On m'a interdit de rentrer chez moi, même.
Je continue à marcher tout le long du quartier et je remarque que j'arrive à la fin.
Et c'est la que je vois un arrêt de bus, et à côté, un arbre.
Je me suis dit que pour cette nuit ça fera l'affaire.
Je pris soins de bien contrôler qu'on ne voit pas mon dos.
J'avais les mains gelée. J'avais froid, je sentais le vent se faufiler dans mon pull, dans mon cou, sur mon torse. Je frissonnais.
J'arrive à l'arrêt de bus, les personnes me regardent bizarrement. Je ne regarde pas spécialement qui est là, je me dis que ce n'est pas vraiment important de voir qui pourrait bien me juger. Il y a trop de gens à l'arrêt pour que je m'abrite dessous. Alors, je m'assois sous un arbre, juste à côté de l'arrêt. La terre est dure et froide. Je frisonne encore une fois.
Ça me fais penser... à cet horrible frisson. C'est un frisson qu'on peut sentir que une fois, et que des gens comme moi. La coupure. Des plumes, mes hurlement, la pluie, les nuages devenus gris. Les humains sont devenus plus mauvais se jour là. Mes ailes. Mes belles ailes blanches coupées.. Ce frisson, cette douleur... je ne pourrais jamais l'oublier. Quel geste inutile et cruels. Je n'avais pourtant rien fais de mal.
Je m'assis par terre et j'attendis que le temps passe.