𝖗𝖊́𝖈𝖎𝖙𝖘 𝖙𝖊𝖗𝖗𝖎𝖇𝖑𝖊𝖘

𝔭𝔩𝔞𝔦𝔰𝔦𝔯𝔰 𝔠𝔥𝔞𝔯𝔫𝔢𝔩𝔰

Une douce baise sur l'épiderme contant ainsi la rencontre de deux êtres, le temps d'une nuit.

Les mains tremblantes d'excitation, le cœur chavirant de régal, elle se balançait ainsi sur ce large plumier faisant grincer le vieux meuble de bois sous les pivots irréguliers de son poids.

Une inoubliable soirée pour laquelle on tirera une terrible conclusion.

Cette large main bousculait son existence, pourtant si confortablement logée entre deux omoplates. Elle creusait délicieusement la peau de cette nymphe la faisant ainsi frémir de plaisir.

Elle se délectait des caresses qu'on lui offrait, agitant son corps pour approfondir le contact du creux de cette lourde paume contre sa personne. Ce toucher à la fois pesant et hésitant l'incitait à se mouvoir davantage comblant ce manque d'initiative pour deux.

Dévêtue de toute innocence, elle offrait à son bel inconnu une danse effrénée. Répandant ainsi son odeur tout comme sa présence sur les lieux à chacun de ses mouvements. Elle languissait du simple fait de le savoir habiter très prochainement ses cuisses, soupirant ses fantasmes d'une respiration hachée.

Cette main abîmée par cette douce passion qu'était la survie, glissait avec aisance sur l'échine de la jeune, lui arrachant une parfaite cambrure. L'excitation était à son paroxysme, et d'un simple frôlement la voici qui psalmodiait son désir.

Elle exhibait sa nature libertine en laissant choir ses guenilles à terre, troquant ainsi ses étoffes rappées pour un voile de provocation. Ils se découvraient mutuellement au rythme de leurs caresses, vouant leur rencontre première à un discours charnel.

Son déhanché appuyé de soupirs dépréciait les quelques miettes de raison qu'ils collectaient afin de contrer ce futur ébat. Elle se pavanait munie de sa nudité à travers cette étroite pièce, devenant maîtresse de chaque espace, aguichant son nouvel amant en l'assommant de cette pesante atmosphère.

Elle s'installait à califourchon sur le corps de sa proie, l'avisant de son regard pourvu de vices. Ses doigts squelettiques au teint cadavérique parcourant les larges épaules du mâle, elle pianotait sur l'épiderme brûlante de ce dernier composant la mélodie de la débauche.

L'obscurité couvrait ces deux compagnons d'une nuit sans lendemain, les contraignant d'user davantage de leurs sens en l'absence de perception visuelle.

Ses cuisses humides s'agitaient tout contre le bassin de l'homme, le plongeant dans un violent état de transe, réveillant à l'inverse la virilité de celui-ci d'une cruelle tentation. Elle se délectait de la présence de cette verge gorgée de sang contre son fessier, frictionnant cette dernière à l'aide de ses chairs.

Elle usait visiblement de ses atouts afin de plaire, tirant à profit le simple fait de posséder des formes très suggestives.

Son buste penché en avant, et la voici poitrine écrasée contre un torse diablement sensuel. Son corps se mouvant contre celui très réceptif de l'homme, pour son plus grand plaisir.

Aucune tendresse, aucun sentiment, simplement du sexe.

Ne dépensant pas son précieux temps dans d'interminables préliminaires, le sexe tout juste dressé qu'elle s'empalait d'ores et déjà dessus hurlant son plaisir à la ville endormie. Cette union dont seule la lune fut témoin, promettait une extase des plus grandes.

Elle balayait sa longue chevelure de quelques mouvements de tête, décollant ses nombreuses mèches rendues collantes par la sueur résultant de cette brûlante liaison. Son corps se soulevait et s'abaissait rapidement, comblant son intimité d'une charmante présence.

Aucune contenance, aucune gêne, simplement du plaisir.

Elle gémissait son plaisir de sa voix fluette rendue tremblante par l'excitation, remplissant la pièce de ces échos accompagnés des soupirs de l'homme. Il étouffait ses plaintes contre la jeune femme, parsemant cette épiderme transpirante de légères morsures.

Ils échangèrent les rôles, et ce fût à son tour de prendre les commandes, labourant son ventre de quelques pénétrations. Elle goûtait tout juste au plaisir, qu'elle en quémandait davantage hurlant à son amant de s'enfoncer bien plus profondément, avec bien plus de violence et de rapidité.

Elle voulait ici, qu'il la bacule au péril de sa vie, quitte à se mourir d'un hédonisme purement éphémère.

Comme tout mineur l'homme se devait d'avoir une quête, un but, et c'est quand il mit finalement la main sur la faiblesse de la jeunette, qu'il cessa de creuser, s'accordant future délivrance. Accentuant ses allées-venues pour en faire des coups de butoir et bientôt jouir entre les tendres lèvres de son amante.

Cette antre palpitante se resserrant tout contre cette longue verge, au gré du couple se déversant d'un accord commun.

Et ils recommencèrent de toutes autres façons jusqu'au coucher de la lune, s'adonnant à des plaisirs de qualité. Froissant les draps de leurs ébats, parfumant les lieux de luxure, trempant leurs lèvres de suc, s'abreuvant de l'un l'autre.

Des serpents de cyprine entre les cuisses, elle prenait tout juste conscience de sa folle soirée marquée d'insomnie. Pas d'homme allongé à ses côtés, simplement son imagination débordante accompagné d'un soupçon d'hallucination.

Ce soir elle avait bel et bien baisé la folie.