l'histoire de borom darou

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*Esquisse sur la vie modèle d'un Saint*
Si une myriade d'appellation signifie la bravoure, Thierno était sans conteste le héros de son siècle. De ses innombrables noms, on compte: Mame Thierno, Cheikh Ibra Faty, Borom Darou, Kosso, Thierno Birahim... La liste est très loin d'être complète. Sa venue dans ce bas monde intervient dans un contexte de troubles marqués par la guerre entre le théocrate Maba Diakhou et Pinet Laprade à Paoskotto. C'est ce même jour que l'histoire date le 30 novembre 1865 qui marque l'anniversaire du grand disciple de Cheikh Ahmad Bamba. Fils de l'éminent Cadi du Cadior Mame Mor Anta Saly et de la très généreuse mère Sokhna Faty Issa Diop, un sang de Koki.
Très tôt ou bien avant son apparition dans une communication ésotérique, Serigne Touba était rassuré par son père que le prochain nouveau-né de Sokhna Faty Issa sera ton compagnon le plus fidèle dans ta futur mission. Dès lors, le Cheikh s'empressait d'accueillir celui à l'exemple de Moïse et Haron deviendra son substitut. Aux heures de sa naissance, il tournait sis de son berceau psalmodiant des versets pour accueillir l'hôte du monde terrestre. De ce jour jusqu'au 19 juillet 1927 oú le Cheikh s'est effacé au regard des vivants soit plus d'une soixantaine d'hivernages, ils ne se sont séparés ni opposés comme témoigne le Cheikh en question dans une de ses correspondances: "Ibrahim est celui qui on ne s'est jamais séparé ce n'est ni en son adolescence ou soit à l'âge adulte". Il a reçu toutes ses humanités auprès du Cheikh. Bras droit émérite, il était choisi par le Cheikh comme son émissaire au cours de ses premières confrontations avec le colon suite aux accusations malhonnêtes portées sur sa vénérée personne. Mame Thierno assura pendant presque un décennie l'intérim de Serigne Touba sur la sommité d'une confrérie en gestation en face des hostilités des colons et de l'aristocratie locale et aussi sur la charge d'une jeune famille. En dépit de tous ces obstacles, il a brillamment réussi à sauvegarder et à protéger le leg du cheikh jusqu'à son retour. Le Cheikh étant ému de sa fidélité lui témoigne en guise de reconnaissance que si j'ai été à ta place, je n'aurai pas la capacité d'y faire autant. Alors Mame Thierno ne cesse pas de renouer des plus belles manières cette relation indescriptible qui le lie avec le Cheikh. Il est le fondateur de toutes ses demeures de Darou Salam à Diourbel. Chaque saison de récolte, il offrait toute sa production à l'apôtre du Mouridisme. Il gérait à la place du Cheikh les questions de la voie du Mouridisme. Il assurait la réponse des questions religieuses qui parvenaient au Cheikh et conduisait les prières mortuaires des défunts, des deux fêtes de l'Islam et présidait sous la houlette du Cheikh le Gamou. Un dépositaire de secret, le Cheikh lui confiait ses confidentiels qu'ils préservaient discrètement sans jamais en révéler un. Un véritable lieutenant comme rapportait le colon, Thierno était le chef des travaux des différents projets entrepris par le cheikh mais aussi son intermédiaire entre les talibés. Sur une superficie de 40km2, Thierno Birahim y développa l'agriculture comme l'élévage. Á travers ses daaras, il y produisait des tonnes de vivre qui lui permettaient de suffir sa ration alimentaire et celle du colonie qu'était alors ce territoire. Mame Thierno quitta ce monde au jour du 26 août 1943 alors étant octogénaire après avoir effectuer dans cette terre un travail qui sera une mémoire immortelle et une source d'inspiration pour le bien-être de l'humain sur cette sphère. Qu'allah lui rétribue de faveurs infinis.

L'abreuvoir Des AssoiffésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant