Prologue

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Le vent nous poussait, les brindilles écorchaient notre peau, on s'arrêtait un moment pour reprendre notre respiration, les gars déposaient brusquement le cadavre par terre et s'assied prés de celui-ci :

-Faites attention, putain ! Cria une fille aux yeux vert et bleu
percher sur ses talons, ses cheveux châtains tombait comme une cascade sur ses épaules, sa peau bronzée ressortait avec la couleur
blanche de sa robe, qui on aurait dit, étincelait avec la lumière de
la lune, elle ressemblait à une chasseresse qui avait couru pour fuir un monstre quelconque.

- Tu veux peut-être la porter, renchérit un garçon à la peau mate, il était très séduisant, il avait les yeux noisettes et des cheveux lisses, son regard exprimait l'épuisement et la rage, son torse faisait des vas et viens, les veines de ses biceps saillant
ressortaient, sa mâchoire se serrait on aurait dit un ours prêt à charger entre les arbres de la forêt.

La tension naissait dans la brise du vent, deux âmes perdues voulant s'entretuer :

-OH ! Clama le plus petit d'entre eux, il avait l'air tout d'un
chérubin, mais tout le monde l'écouta plus de place pour la tension, il était comparable à un imperator s'éloquent devant son peuple. On a déjà un mort sur les bras, je sais que c'est compliqué à gérer tout ça mais ce n'est pas en vous comportant comme de misérables gamins que on
va réussir à s'en débarrasser, donc on se lève et on commence à creuser.

Ses paroles eut l'effet qui l'attendait, tout le monde se levait, les filles faisait le guet tantdis que les gars commençait à creuser la tombe, cela prit une demi- heure, ils firent basculer le corps dans la tombe improviser, le son d'un cadavre qui s'écrase par terre avait une tonalité étrange, qui vous fait vibrer chaque organes de votre corps:

-Où est-ce qui l'est ? demanda un jeune homme à la peau pâle au petit imperator, il avait les cheveux mi- courts, des yeux qui lui donnaient un air de renard, il était plus grand que le jeune homme à la peau mate mais moins musclé, son visage exprimait la fatigue, pas celle
d'avoir couru mais comme si on fumait de la drogue et juste après on était en pleine redescente.

Le petit imperator, le toisait du regard pendant plusieurs secondes, ne comprenant pas de qui il parlait, le jeune homme aux yeux de renard fit un geste de la tête vers le cadavre au fond de sa tombe, et notre imperator comprit qu'il parlait du meurtrier :

-En sécurité avec les six autres, lança l'imperator sèchement.

Il fit volte-face vers une fille brune aux yeux bleus et lui demanda :

-Tu as l'essence et les allumettes ?

-Oui répondit-elle, elle fouilla dans ses poches à la recherche des allumettes et me tendit un bidon rouge, ses mains tremblaient de terreur, il attrapa les mains de la fille et plongea son regard dans les yeux orageux de celle-ci.

-Respire, on a tous peur mais il faut que tu te calmes, la police ne
va pas nous suspecter, elle a dit qu'elle allait s'en fuir, ils vont
croire à une disparition ne t'inquiètes pas, d'accord ?

Un silence de mort s'abattit sur eux, ils réfléchissaient surement aux conséquences pour plus tard.

Le petit imperator avançait vers la tombe, la regardait, elle était
entourée dans une bâche, le sang s'imprimait sur sa couverture pour lui donner une nouvelle couleur, il restait stoïque face à cette vision d'horreur, il ouvrit le bidon rouge, aspergeait le cadavre de cette pauvre fille d'essence et jetait le bidon dans la tombe, il atterrit au niveau de son visage, il fit craquer plusieurs allumettes et les jeta à leur tour.

De grosses flammes jaillissent de la tombe, comme si elle essayait de crier une dernière fois à travers elles.

Quand l'odeur commença à arriver à ses narines, il décida de
s'éloigner en chuchotant :
« Adieu Melyssa ».

Il se retourna et vit ses meilleurs amis le regardait d'un air livide
comme si il était une bête de foire, une autre fille, vient lui
prendre la main, ses cheveux était d'un blond magnifique comme si ses cheveux apporter de la lumière dans cette sombre monstruosité, ils mettaient en valeur ses yeux d'une couleur verte pomme, elle ressemblait à une sainte venant nous apporter du feu :

-Tu as fait ce qu'il fallait, viens t'asseoir...Dit-elle d'un ton
extrêmement calme, elle le fit s'asseoir près des autres.

Des bruits de pas se firent entendre, mais ils savaient qui s'était, le groupe assis observait celui debout, ils essayaient de décrypter leur expression face à ce feu de joie.

Il en manquait un à l'appelle, le meurtrier, la sainte se leva et demanda :

-Où est-il ? Sa voix était fluide et limpide, elle donnait la chair de
poule, on aurait pu peindre la scène et la vendre aux enchères, elle aurait apporté des milliards.

-Quelques kilomètres plus loin s'éleva une voix dans le groupe.

-Bien acquiesça la sainte d'un hochement de tête, il faut attendre que le cadavre se consume et nous l'enterrerons.

Personne n'avait osé prononcer ses mots à voix haute, personne voulait les prononcer, ils avaient peur que cela deviennent réelle, la sainte reprit la parole :

-On va faire un pacte, crachez ! S'exclama-t-elle, ceux qui étaient
assis se levèrent et formèrent le groupe avec les autres et tout le
monde crachèrent, tout ce qui s'est passé cette nuit restera entre
nous, nous sommes 11 personnes plus celle qui est dans la voiture qui sont rentrées chez eux après une soirée arrosée pour se reposer. Nous sommes au courant de rien, nous ne parlerons plus de ça, ni y
penserons, est-ce clair ? Menaça-t-elle .

Cette nuit, en disant ses mots, ils avaient scellé le pacte, ils étaient justes quelques collégiens passant par la forêt pour rentrer
chez eux.

Deux heures plus tard, ils finirent d'enterrer ceux qui pouvaient
rester du cadavre et ils partirent en silence effaçant toutes traces
de leur passage.

Ils étaient liés à jamais. Jusqu'à ce que la mort les sépare.

"La tombe est un berceau, le secret de la mort, c'est la
résurrection. Les ténèbres n'existent que pour être vaincues par la lumière, le deuil que pour relever l'allégresse."

Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime.

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