Exutoire

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Chaque journée, qui se finit par l’astre blanc dans le ciel,  sont de plus en plus dur. La fatigue s’accumule, aucun but dans la vie, les jeux vidéo comble les trous par du vide, et je n’ai plus personne dans mon entourage. Ce fût comme cela toute mon enfance, mais je n’aie pas à m’attrister sur mon passé. Mais aujourd’hui j’aimerais déterrer des souvenirs qui m’ont façonné. Un grand mal pour un bien. Beaucoup de regrets, entre ma compétition puérile et incessante avec mon meilleur ami,  de me comparer et de le jalouser à chaque instant. Ou bien encore mon cœur qui n’a toujours pas compris qu’il n’avait en aucun cas besoin d’être en couple pour pouvoir vivre la belle vie, mais m’obstinais à cette idée, alors que je ne dépassais que le 2ème chiffre dans mon âge.
 Je ne me rendais pas compte, mais je commençai déjà à rentrer dans une solitude, une ipséité qui n’était pas très à jalouser. Je n’avais personne, juste mon meilleur à qui partager mon unique passion, tout ce qui tourne autour d’Internet. J’avais clairement d’autres rêves, devenir Youtubeur, ou bien encore Streameur. Quand je disais ça à mes parents, j’ai cru qu’il allait annoncer mon adoption. Heureusement j’ai garder des traces de ma passions, et de certains rêve de liberté et d’indépendance.
Dès ma rentrée en 6ème, l’ennuie des cours s’est installé très vite dans ma vie. Imaginez une cour de récréation qui comporte 3 compartiments. La cour bétonnée qui évidemment occupe une très grande place. Les bancs qui se trouvent sur le côté, opposé au collège. Et tout au fond se trouve le grillage, qui n’a rien de plus commun que tous les autres grillages. Installé sûrement là pour ne pas que les élèves s’enfuient de cette prison scolaire. Dont la critique, l’hypocrisie, et tout ce qui a de péjoratif sont maître mots pour décrire cette communauté qui gît éphémèrement appelé les collégiens.
 Dans ce lieu, qu’est la cour de récré, mon statut dans toute cette hiérarchie se trouve tout en bas. Ma place se trouve sur les bancs. Le 6ème, enfant immature, qui n’est encore qu’un gamin et ne peut rien comprendre à la vie qui lui entoure et va devoir apprendre de son plein gré à vivre en harmonie avec des êtres humains.  Cette définition si puéril, et peut être extrapolé de ma part, est l’avis des gens qu’on me reflétait, est ce dès ma rentrée au collège. Cela fût le premier déclenchement de ma prise de conscience que je m’enfermer dans une solitude au sens propre du terme. Enfin non, j’avais un vrai ami Josslin.
Se retrouver chaque jour sur ce banc, bloqué avec la même personne, se supporter mutuellement, et faire et refaire les conversations sur les Youtubeurs et leurs dernières vidéos, et bien sûr les jeux vidéo. Tout cela était notre activité à chaque récréation. (Bien sûr je caricature un peu) Imaginez quelque chose que vous avez pu voir en boucle en boucle, un souvenir qui parait loin, hypnotisant, ou le temps se perd, et ne s’arrête jamais. Allez-y ! Pour ma part, ce fût ses souvenirs sur ce banc, pendant près de deux ans à chaque récréation. Des fois, un peu d’agitation apparaissait. Des gens se joignaient à nous. Soit des 3èmes pour nous virer du banc ou bien des gens venus parler à Josslin. « L’ami de Josslin » c’était mon surnom. Je n’avais tellement pas de personnalité, de présence, que je me faisais appeler « l’ami de Josslin ».  Heureusement, j’ai vite changé cette identité.
Faut savoir que la moquerie dite « amicale » ou « pour rire » fut bien la pire des choses qui m’est consumé. Je me retrouvais comme chaque jours comme devant mon miroir, essayant désespérément de le briser une bonne fois pour toute. Mais le mal avançait pas à pas. Tout se faisait crescendo, on commence à se « moquer pour rire », on le pense vraiment, puis quand une dispute éclate, on enlève le masque. Ce ne fût pas des souvenirs particuliers qui m’ont poussé à  me dégouter de mon corps, douté de mes convictions, ou encore  tenir en otage ma confiance soie. Mais ce sont des petites choses, des remarques, des actions,  qui une fois accumulé, qui te pousse à la solitude, à un réel contraste de vision envers les autres et le monde qui nous entourent. Mentalement, physiquement peu importe, ça laisse des séquelles. Mon sentiment  se développait de plus en plus, ma tête se faisait de plus en plus vide. Cette solitude persistait du à mon impuissance, cette émotion qui te rend vulnérable à chaque moment face aux gens, face à des situations. On connait tout ça. Vous voulez défendre quelqu’un mais vous n’êtes pas un guerrier aguéri, vous êtes totalement impuissant face à ce qui se déroule sous vos yeux. Ce fût moi très longtemps face aux gens. J’avais une impression d’être si différent, face à ce que les gens pense, disent, font. Je ne parle pas de narcissisme, mais bien d’un sentiment singulier qui te fait dire :
« Putain, je vais devoir encore voir ces gens. »
Pour vous illustrer mon ancienne situation, je traînais avec des gens contre mon gré. Qui je pense eux aussi traîne avec moi, contre leur gré.  Donc chaque soir, après avoir subis tous les coups, après avoir oublier ma journée et finis de visionné chacune de mes vidéos Youtube. Je pars loin, je commence à mettre mon casque sur mes oreilles.  *Décollage* La musique fut pendant très longtemps mon exutoire. Aujourd’hui encore d’ailleurs, mais avant cela m’aider énormément à canaliser mes émotions. La fusée qui a réussis à m’emmener le plus loin,  est : Des Histoire à Raconter  de Casseur Flowteurs.
Perdu dans un champ, où  personne ne peut m’entendre, en regardant toute cette étendue d’herbe verte, je laisse un silence pesant, laissant le bruit du vent le comblé. Les yeux rivés sur le champ mouvementé par ce vent doux, qui ce dernier monte jusqu’à moi, mes cheveux s’envole en imitant mouvement de l’herbe. Repense une dernière fois à tout ce qu’on a pu me dire. Les insultes ne font qu’immerger de plus en plus dans ma tête, c’est trop, je craque, et je pousse mon crie plein de haine qui aurait pu faire dévier le sens du vent. Je fus soulagé. Mais j’ai comme l’impression que quelqu’un m’appelle au loin, une silhouette apparait, elle cri mon nom :  « Mattéo.. Mattéo.. réveille-toi ! »« Mattéo réveille-toi, et prépare toi pour aller en cours. » J’ai des frissons qui me traversent tout le corps quand je pue ouvrir les yeux. Confus, je me vois encore à hurler jusqu’à que mes cordes vocales clamsent. Peu importe, mon devoir d’aller en cours me pousse à me lever et commencer à aller de nouveau dans cette prison scolaire.
  Pour en revenir au sujet de certaines de ses moqueries, mère nature enfaite ne m’a pas fait de cadeaux. J’ai muet très vite, donc on aurais dit de pars la voix un mec qui redoublé 2 fois son année de 6eme. J’ai commencé à avoir de l’acné, et là j’en ai vue de toutes les couleurs. Des vertes et des pas mûres. Comment dire l’acnée au collège, c’est comme avoir un panneau sur la tête avec comme écriteau « Jeter lui des pierres ! J »Je mangeais aussi beaucoup et en plus je ne faisais aucun sport donc je vous cache pas que l’EPS n’étais pas ma matière préféré. Mais le pire, est que ces moqueries ont des conséquences, bien entendu, nous aussi on commence à se moquer sur « plus faibles » que nous et ainsi de suite. Je pense que les personnes qui font ça par pur plaisir, ou par condescendance sont les plus faibles. Ils n’ont encore rien affronté, ou dans le cas contraire, rien appris de leurs souffrances.
 L’artiste xxxtentacion prononça ses paroles :
 « On s’en fou de ce qu’ils disent  de vous, on s’en fou de ce qu’ils vous ont fait. C’est comment, vous gérez ça. »
Ses sages paroles, m’ont permis de conclure ceci. Ma 6eme m’a permis de commencer à me trouver, de mieux comprendre qui je suis, de mieux trouver solution à mes problèmes, mais je fus dans l’erreur pendant un long moment. Celui de toujours me référencer à mon passé, rester bloqué dans cette période de ma vie qui ne m’a apporté que souffrance et haine. Mais paradoxalement, toutes les personnes qui m’ont fait souffert, aujourd’hui je les remercierais mille fois. Sans eux, je ne serais naturellement pas celui qui je suis. Mais surtout qu’on est jeune et qu’on grandis, on ne se rend pas compte de ce que l’on peut dire ou faire, et ses conséquences. Moi-même, je ne suis pas à prendre pour model, loin de là. Mais je me rattrape, j’évolue, je fais tout mon possible d’être toujours mieux que hier. C’est le temps qui m’a permis de gérer mon passé comme je le voulais, à des fins positives.
Comprenez bien que j’ai déterré mes souvenirs que j’ai enterré il y a bien longtemps de cela. J’ai essayé de prendre mon vécus comme appuie sur le fait que cette période de ma vie ma permis à devenir qui je suis. Je n’ai cité aucun nom, aucun souvenir bien précis, parce que je ne suis pas là pour pointer ou raconter ce qui reste derrière moi. Mais je veux faire comprendre que tout ça, je l’ai utilisé comme une force pour changer, dans l’optique de toujours être mieux qu’hier. C’est dur pour moi de reparler de tout ça, surtout que j’ai peur de ne pas avoir peut être encore le bon recul , ou bien la maîtrise de la plume pour bien faire véhiculer mon message mais si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais. J’appréhende déjà les réactions des gens mais peu importe, j’espère que ce texte ne fut pas une perte de temps pour mes lecteurs, et que cela vous permettra d’avancer dans la vie avec cette morale comme appuie. 

C’est la fin de ce récit, mais qui sait à l’avenir, j’aurais encore d’autres histoires à raconter ?

Les erreurs font les remords et les hommes apprennent en grandissant 

"Les mauvais sentiments viennent t'attirer vers l'anéantissement 
Comme beaucoup d'gens d'mon âge, j'suis rongé par la culpabilité 
J'ai toujours tout fait pour esquiver les responsabilités 
J'ai souvent choisi d'me taire au moins j'étais sur de pas m'tromper 
Mais les années passent vite et même les plus grands finissent par tomber 
Dans toutes nos aventures, beaucoup d'moments finiront par compter 
Si j'dois m'en aller, j'rêverai d'avoir plus d'histoires à raconter."
- Casseur Flowteurs

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 20, 2018 ⏰

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