Tous les précédents événements défilaient les uns après les autres dans l'esprit de la blonde. Elle sentait les larmes piquer dans sa gorge, l'implorant de les laisser couleur. Mais elle ne pouvait pas, elle n'avait pas le droit d'être faible. La faiblesse conduisait à la mort et elle ne pouvait pas mourir. Elle s'était toujours considérée comme l'une des personnes les plus libre du monde, et c'était presque vrai. Elle était libre d'enfreindre la loi, peu importe la gravité de l'acte et elle ne serait jamais arrêtée. Elle était libre de tout faire mais pas d'être faible. Elle n'était même pas libre, au final. Pourtant, l'amour n'était-il pas une faiblesse? Car, évidemment, ce n'était pas ce qui l'avait rendu forte. Au contraire, elle n'était même plus capable de prendre des décisions. L'oeil dans le viseur, elle avait décidé de prouver à ses supérieurs qu'elle n'était pas faible. Et la preuve qu'elle devait donner était une preuve difficile à récupérer pour elle. Elle était l'une des personnes les plus puissantes dans ce monde et elle n'était même pas foutu d'être libre de ses choix. Il ne lui restait que deux points faibles, deux choses qui pourrait permettre sa destruction. Et le seul moyen pour elle de rester consciente de ses actes était d'éliminer ces faiblesses.
Dire que ces faiblesses étaient devenues inexistante pour elle ces dernières années. Mais voilà que celle-ci avait refait surface il y a peu. Sa vie était pourtant tellement plus simple depuis qu'il n'en faisait pas parti. Elle aurait pu mourir plus rapidement et à l'inverse, il aurait pu vivre. Mais d'une manière ou d'une autre, sa jolie petite vie ne pouvait pas durer éternellement comme ceci. Il fallait un bouleversement à un moment ou un autre. Et le premier bouleversement, le plus handicapant, se tenait maintenant à sa vue. Pourquoi avait-il refait surface, si ce n'était pour la faire souffrir un peu plus chaque jour? Déjà en début de semaine, il l'avait retrouvé et harcelé, lui rappelant petit à petit les détails de leurs vies passées ensemble.
Le petit groupe de personne marchait derrière moi, je pouvais les entendre chuchoter entre eux. Je savais déjà que l'un d'eux, Killian, était probablement en train de parler de moi, mais je ne souhaitais pas écouter. Je ne souhaitais plus jamais l'entendre, à vrai dire. Un arc dans les mains, je prenais déjà une flèche pour l'encocher. Je ne savais où je la tirerais, mais elle devait toujours être prête.
"Qu'est-ce que tu fais bébé? Cria sa voix quelques mètres derrière moi.
-J'suis pas ton bébé, lui répondais-je le plus froidement possible."
Il se mit à rire et je me crispais un peu plus sur ma flèche. Si je pouvais, si je le voulais, je l'aurais déjà détruit. Je l'aurais brisé en mille morceaux, je l'aurais réduit en cendre si jM'en avais le pouvoir. Mais je ne pouvais pas. Parce qu'au fond de moi, je ne pouvais décider de le détruire moi-même, de le voir mourir. Je ne pouvais le laisser partir parce qu'il était toujours une partie de moi. Il faisait parti de moi. Et je ne savais pas si c'était réciproque et au fond je n'en avais que faire. Car même avec toute la force du monde, je n'aurais jamais pu revenir avec lui, je n'aurais jamais pu l'aimer une seconde fois. Après une longue marche sur une route fantôme, on finit par arriver en haut d'un parc, devant un énorme bâtiment religieux. C'était magnifique, et c'était tellement vide. Je regardais autour de moi et j'étais désolée, Désolée de voir ce monde magnifique être détruit petit à petit. Il n'y avait plus de verdure en face de moi, il n'y avait plus ou presque plus aucun arbre, plus aucune forêt, et l'homme était en voie de disparition. Tout ce qui m'entourait avait petit à petit disparu, ne laissant place qu'à une vision d'horreur, un monde dévasté par les humains. Après avoir tué ce qui nous était de plus précieux, une preuve d'un suicide inter-planétaire. On aura tué tout ce qui nous faisait vivre, nous réduisant petit à petit au néant. Je n'entendais plus personne ni ne voyait personne et je compris que j'étais encore dans une sorte de transe. Il fallait que je me force à me réveiller et la souffrance allait être puissante cette fois.
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Extrait d'histoire (FR)
Short StoryCes histoires n'ont pas vraiment de lien entre elles. Ces histoires n'ont souvent ni début, ni fin. Ces histoires sont juste des histoires que j'ai écris il y a longtemps. Ces histoire parlent souvent de choses tristes, comme la dépression, les coeu...