Carton rouge

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Sergio Ramos


Le petit brésilien nous a tout raconté. Comment ils l'ont fait chanté. Comment ils l'ont convaincu de filmer les multiples viols que Kimmich a subi ce soir là. Comment ils le tiennent encore : il était présent et sa voix est sur la bande son de la vidéo. On a convenu qu'on laissait tombé pour l'instant. James en parlera avec Toni quand il retournera en Allemagne. Il nous tiendra au courant de ce qu'il décide. Ensuite, on verra ce qu'on fait de Coutinho. Pour l'instant, je vais m'occuper du mec que l'entraîneur du Barça vient de faire rentrer. Arturo Vidal. Ce sale enculé. Il ne tarde pas à avoir le ballon. Il est juste devant moi. Et je ne jouerais pas la balle. Je vais jouer ses genoux. Et si ça détruit sa carrière, alors tant mieux. Il a détruit celle de Kimmich. Et sa vie. J'échange un regard avec Messi. Celui qu'il fallait. Celui qui m'accorde le droit de blesser son coéquipier. Alors que je cours vers Vidal, je sais déjà qu'une fois le chilien au sol, je continuerais. Je ne vais pas m'arrêter. Dans un tacle assassin, je le fauche et il tombe en hurlant de douleur. Je me relève rapidement et commence à lui balancer mon pied dans les côtes et dans les couilles. Il mérite même plus d'en avoir. Mon pied s'apprête à heurter sa tête quand on m'éloigne de lui en me tenant par la taille. Vu la taille de l'abruti derrière moi, c'est soit Gareth, soit Pique. Quand je vois le gallois face à moi, je me débat dans les bras de mon ancien coéquipier de national. L'arbitre me montre le rouge, furieusement alors que les barcelonais s'occupent de leur joueur. Tous, sauf quatre. Celui qui me retient, le gardien, Messi et Coutinho.

Sergio : Lâche moi, Gerard ! Je lui finis sa sale gueule d'enculé ! LACHE MOI, PUTAIN ! FILS DE PUTE D'ENFOIRE DE VIDAL ! T'avais pas le droit !

Umtiti : Mais il est malade, ce mec ! Putain, mais faut le faire interner !


Suarez s'approche, mais Messi lui retient le bras. Il lui chuchote quelque chose et l'uruguayen lance un regard dégoûter vers leur numéro 22 qui ne bouge pas. C'était à Toni de lui défoncer sa gueule, mais c'était bien trop tentant.

Gerard : Gio, calme toi ! Calmes toi, putain ! J'en crève d'envie aussi ! Je le déteste et je le tuerais bien, parfois, mais merde, calmes toi !

Sergio : Lâches moi ! Je dois finir ce que j'ai commencé.

Gerard : Arrêtes, Sergio, putain ! Tu vas finir en taule si tu continue tes conneries ! 

Sergio : Je dois venger le gosse. JE DOIS VENGER KIMMICH, lâches moi !


Tous les joueurs parlent espagnol. Ils ont tous compris ce que je viens de dire. Ils regardent tous le chilien de la même manière : avec haine, rage et dégoût. L'arbitre lance un regard vers mon adversaire alors que j'ai arrête de me battre contre la force de Gerard. Plus personne ne bouge. Pas même les médecins. Il y a comme un moment de flottement après ce que je viens de dire.

Sergio : Alors, Umtiti ? Qui est à interner ? Moi ou ton connard de pote chilien ? Moi ou le mec qui a violé quelqu'un ? Moi ou le mec qui, pour justifier ses actes, a osé dire que Kimmich l'avait allumé ? QUI ?

Umtiti : Comment vous avez su ? L'enquête...

Sergio : La mémoire de Josh. Du moins, sa mémoire auditive. Et l'un des complices.


L'arbitre se ressaisit et me remontre le rouge, ordonnant aux secouristes de s'occuper du chilien. Comme pour s'assurer que je vais bien sortir, Gerard m'accompagne jusqu'à la ligne de touche. Les deux entraîneurs me lancent des regards noirs. Ils ne savent pas. Ils ne savent rien. J'ai eu raison et je le sais parfaitement. Et si j'avais pu, je l'aurais tué.

Fear [ Joshua Kimmich x Toni Kroos ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant