Le monde des hommes

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Bard et son fils avaient pris leurs affaires et de dirigèrent vers leur maison. Quand ils furent arrivés, Bard lança une bourse à deux pêcheurs qui se trouvaient plus bas.

- Dis au maitre que j'ai fini ma journée. Dit Bard avant de claquer la porte.

- Papa. Enfin tu es rentrée. S'exclama une jeune fille d'une dizaine d'année.

- J'étais inquiète. Rajouta une deuxième fille. Elle avait une quinzaine d'années.

Leur père, après les avoir salués, regarda un coup vers la fenêtre et ordonna à Bain, son fils, de les faire rentrer. Ce dernier descendit plus bas dans la maison et frappa trois fois sur le mur. En entendant le signal, les nains arrivèrent par les toilettes.

Comme à son habitude, Dwalin grogna quand le jeune homme voulut l'aider. Bilbon, au contraire, accepta volontiers, l'aide qu'on lui proposait. Au fur et à mesure, la compagnie rentrait dans la maison sous le regard surpris des deux jeunes filles.

- Papa. Pourquoi tous ces nains sortent de nos toilettes ? Demanda la plus âgée.

- Ils vont nous porter chance ? Rajouta la deuxième avec un grand sourire.

Une fois que tous furent dans la maison, Bard leur donna des vêtements chaud. En voyant que son frère n'avait pas encore changé de vêtement, Thorin se dirigea vers Thoran avec un pantalon et une chemise.

- Il faut que tu te changes. Dit le nain à son jumeau.

- Je vais le faire. Répondit l'autre en grimaçant.

- Il vaut mieux qu'Oïn vienne s'occuper de tes bandages. Reprit Thorin.

Le nain de contenta de hocher la tête, signe qu'il était d'accord. Le nain guérisseur arriva près du blessé et commença à défaire les bandes de tissus. Une fois qu'ils furent enlevés, il put voir la blessure du nain. Il avait deux grandes lacérations qui partaient de l'épaule gauche jusqu'à la hanche droite. Oïn demanda à Bard s'il avait des bandages pour les blessés. Heureusement, le batelier avait ce qu'il fallait. Une fois qu'il eut bandé le torse du nain, il alla s'occuper de Kili. Ce dernier était vraiment pâle et sa plaie suppurait. Il banda sa cuisse, ne pouvant rien faire dans l'immédiat.

Thoran alla rejoindre son frère près de la fenêtre, ce dernier avait un objet qui sortait tout droit du passé. Il suivit son regard et remarqua une arme qu'ils auraient reconnu entre toute.

- Une arqualance de nain. Souffla Thorin.

- On dirait que vous avez vu un fantôme. Dit Bilbon aux jumeau.

- C'est le cas. Répondit Balin. La dernière fois que nous avons une arme comme celle ci, une ville était en flammes. C'était le jour où Smaug était venu et à détruit Dale. Girion, seigneur de la ville, rassembla des archers pour tirer sur la bête. La peau d'un dragon est résistante, plus résistante que n'importe quelle armure. Seul une flèche noire tirée par une arqualance pouvait transpercer des écailles. Il tira flèche après flèche mais la réserve s'épuisait. Alors il fit une dernière tentative.

- Si les hommes, ce jour là, avait atteint leur cible. Souffla Thorin en se tournant vers le vieux nain. Ça aurait changé bien des choses.

- Vous parlez comme si vous y étiez. Lui dit Bard.

- Tout les nains connaissent cette histoire. Répliqua le nain aux yeux de glace.

- Alors vous devez savoir que Girion a touché le dragon et délogé une écaille sous son aile gauche. S'interposa Bain.

- C'est un conte pour enfant, rien de plus. Répliqua Dwalin.

- C'est faux. Il a bel et bien touché Smaug et ce maudit dragon a bien perdu une écaille. Lâcha Thoran qui n'avait encore rien dit.

Personne n'eut le temps de le questionner qu'il partit à l'autre bout de la maison. Les nains savaient que le jour de l'attaque, Il était à Dale et avait perdu quelqu'un de cher. Il avait cherché pendant des jours après celle qu'il aimait dans les ruines de la ville. Cette jeune naine, qui s'appelait Arvaris, vivait à Dale depuis des années quand elle a rencontrée le prince. Immédiatement, Thoran avait compris qu'elle était son unique. Arvaris avait de long cheveux bruns et des yeux noisettes. Elle avait également, comme tous les nains une courte barbe. Elle avait toujours vécu à Dale, son père était un forgeron du nom de Darka et sa mère, une servante du nom de Vahis. De nombreuses fois, Thoran quittait la montagne pendant la nuit dans le seul but de la voir. Un jour, Thrain l'avait pris sur le fait et l'avait sévèrement punis en lui disant que ce genre de comportement était inadmissible pour un prince. Le loup de la montagne ne s'avouait pas vaincus pour autant et avait mis au point des stratagèmes pour parvenir à voir son unique.

Un jour, son grand père lui ordonna d'aller à la ville pour porter un message à Girion. Il se hata d'aller faire son travail pour aller voir Arvaris. Cette dernière, ne sachant pas que son prince viendrait, était fort heureuse de le voir.

Tout à coup, ils entendirent les trompes d'alarme de la ville et d'Erebor résonner. Smaug attaquait la ville et réduisait tout en cendre. Arvaris alla rejoindre ses parents tandis que son amant essayait d'évacuer les blessés. La jeune naine, après être sûre que Darka et Vahis étaient en sûreté, courut pour rejoindre Thoran. Elle essayait d'éviter les gens paniqués qui couraient dans tous les sens. Quand elle arriva à l'endroit ou elle l'avait vu pour la dernière fois, tout était en feu et son loup était introuvable.

Après cela, ni Thoran ni Arvaris ne retrouva sa moitié. La jeune femme avait suivit les hommes quand ils partirent de Dale mais avait cherché Thoran partout et s'était jurée de le retrouver un jour ou l'autre. Le nain avait cherché son amante pendant des jours, il questionnait tout ceux qui croisaient sa route mais en vain. Thorin, Dis et Frerin essayèrent de le convaincre qu'elle était surement dans l'autre monde mais Thoran était convaincu du contraire et poursuivait la moindre trace de son aimée depuis des années.

- Ou sont les armes ? Demanda soudainement Thorin au batelier.

Ce dernier sortit de la maison et rapporta ce qu'il avait. Malheureusement, les objets qu'il proposa à la compagnie ne leur plu pas du tout. Quand les nains voulurent partir, Bard les coupa dans leur élan en disant qu'ils ne pouvaient pas sortir maintenant, ils devaient attendre la nuit.

- Thorin. Prenons ce qu'on nous propose et fichons le camp. Dit Balin. Nous nous sommes déjà débrouiller avec moins que ça.

Bard, qui était en train de ranger, se stoppa en entendant le nom du nain. Il sortit un instant pour réfléchir et son regard se stoppa sur la montagne solitaire. Il avait entendu celui de Thoran avant mais celui de son frère lui rappela quelque chose

- Papa ? Demanda Bain, tirant son père de ses pensées.

- Reste ici et empêche les de partir. Ordonna t-il à son fils avant de partir en courant.

Un voyage inattenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant