COLD

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J'étais allongée dans ma couverture, encore et toujours glaciale. Mon sniper posé à côté de mon oreiller, par réflexe naturel ou par precotion peut être, je ne sais pas. Je resserrait mes mains froide sur le fusil, comme une enfant de trois ans qui serre son doudou contre elle pour se rassurer. Je ne pouvais pas être rassurée. Je ne pourais jamais l'être.

Aussi loin que remonte ma mémoire, je n'ai jamais ressentie la moindre émotion. Même avec mes soeurs ou avec ma mère, je n'ai jamais ris, été triste, en colère ou quoi que ce sois d'autres. Cela, mes soeurs me le reprochait en permanence, surtout Sweet qui était la plus fragile et la plus sensible d'entre nous. J'ai tentée à de multiples reprises de ressentir...
Quelques choses...
N'importe quoi...
Juste un frisson, une sensation....
Tout et rien à la fois...

Mon téléphone sonna et je me pencha pour l'approcher de mon oreille:
<<-Tu est à ton poste? Demanda une voix d'homme

-Comme toujours. Répondît-je alors sèchement

-La cible ne va pas tarder à passer devant la rue, une fois qu'elle serra prête à rentrer dans sa voiture, tu l'abat.

-Compris...>> Dit je alors en racrochant le combiner.
Malgré le froid et la fatigue dut à mes multiples nuits blanches, je me releva et me dirigea vers la fenêtre.
C'était ce moment là qui m'exitait le plus. À cet instant là, je me concentrait comme jamais sur ma cible et la manière dont je mettrai fin à ses jours. Là où je tirerai, le moment ou j'apuyerai sur la détente, voir la balle partir en une fraction de seconde et se loger dans la corps de celui que j'observe d'un oeil froid et calculateur dans la lunette de mon sniper.

À cet instant j'espère toujours ressentir. Ressentir la peur de le rater, l'angoisse d'avoir viser la bonne personne, la culpabilité de mettre fin à la vie d'un être humain... N'importe quoi mais juste une sensation...

Quelques choses...

N'importe quoi...

Je me pencha lentement sur le côté de la fenêtre afin de vérifiez les rues qui se dévoilait devant moi. Décidément, Paris était vraiment magnifique la nuit, avec ses lumière qui dansent dans la fraîcheur du soir et ses quelques passant qui flânent presque innocemment sans se douter des horreurs qui peuvent parfois les entourer.
Je commence à ajuster la lunette de mon arme fétiche et place alors une balle dans le réservoir. Je commence à me positionner sur le rebord de la fenêtre, sans trop laisser dépasser le canon afin de ne pas me faire remarquer. Mon mentor m'avais toujours dit qu'une assassasin devait être semblable à un fantôme. Invisible, imperceptible et inodible. J'attend. Je ne fait que ça d'attendre. Ce soir c'est très probablement la dernière mission que ferait. J'ai tuée trop de personne depuis huit ans. Et surtout, ce soir je fête mon vingt troisième anniversaire. Je pense que j'essaierai de retrouver mes soeurs pour le fêter comme il se doit. Mais où sont elles? Sont elles heureuses? Qu'est ce qu'elle ressentent elles lorsqu'elles tuent quelqu'un ? J'aimerai tant le savoir...

Un mouvement se fait sentir dans la rue et je commence à chercher d'où il vient. Un homme, de petite taille, avançant lentement dans les rues avec une petite valise à la main. Il a l'air effrayé. Comme si il savait ce qui allait ce passer. Comme si il sentait le canon de mon sniper directement braqué contre sa tempe. Je continue de le suivre du regard, inperturbable jusqu'à ce qu'une voiture s'arrête à sa hauteur. Les ordres sont clair: je l'abat dés qu'il rentre dans sa voiture.
Mon sang semble presque ralentir dans veine afin de ne pas perturber la précision de mon tir.
Je le vise, je me concentre sur lui. Sur sa respiration, son souffle, sa posture. Il se penche pour ouvrir la porte, mais pas comme si il allait rentrer dedans, comme si il l'ouvrait à quelqu'un.

Soudain... Mon coeur s'arrêta de battre...

Une petite fille...

Elle devait avoir sept ans, elle portait une magnifique robe rose à fleur et avait de beaux cheveux blonds comme les blés et bouclés comme un mouton. Elle était sublime et tellement innocente. Tout le contraire de moi. Il me semblait presque apercevoir ma soeur Sweet dans ces yeux là.

Il était père, et j'allait le tuer devant sa fille.

Mais rien en moi ne me fit sentir de la culpabilité ou des remords. Juste l'ordre de le tuer résonnait dans ma tête comme une cloche, sonnant après la messe du dimanche.

Alors je posa délicatement mon doigt sur la détente, et commença à effectuer une pression sur cette dernière. La balle se préparait à partir et, en un souffle chaud et un déclique mécanique, la balle partie en une fraction de seconde et se logea dans son coeur. L'homme s'effondra sur le sol, la petite fille hurla et fondit en larme et le conducteur accourut et s'immobilisa de dégoût et d'horreur.

Et voilà. Et une cible de plus. Et pourtant, mon coeur n'avait pas accéléré une seule seconde, des larmes ne coulait pas le long de mes joues à cause de ma culpabilité, ma concentration se détendait petit à petit sans aucun inconvénient.

Je ne ressentait rien. Aucune émotion. J'était froide, gelée comme une bloque de glace. J'était glacial et je le serais toujours. Voilà pourquoi, ma mère m'avait donner le nom de...

           
                         COLD...

TO BE CONTINUED...

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Je préfère prévenir que ce sera quarrés histoires où serte les personnages seront quatre soeurs mais elle raconteront juste leur histoire, leur situation et le meurtre du jour (entre guillemets)
C'est assez dur d'écrire juste des petites nouvelles après "My other part of madness" mais j'en ai besoin et au fond j'ai toujours voulut parler de la mort mais par la voix de celui ou celle qui commet le meurtre.
J'espère que c'est quatre histoire vous plairont et surtout n'hésitez pas à donnez votre avis en commentaires !
Bisous les castors-piverts!🐦

BETWEEN FOUR SOULS [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant