Déceptions

Lana

Ma toute première relation débute peu avant mes 13 ans, j'étais alors en 5ème au collège et fréquentais toujours mes anciens amis de la cité des 4000 à La Courneuve. Un soir avant de partir comme souvent j'y ai vu une belle fille brune, assise toute seule sur un banc. Cette fois-ci j'ai décidé d'aller lui parler, lui demander qu'est-ce qu'elle faisait assise toute seule chaque jour et m'expliqua qu'elle attendait son père pour rentrer chez lui. Je décidais quand même de rester à ses côtés lui parler, la discussion se faisait naturellement puis vint le moment où elle devait partir, je lui ai alors demandé son numéro avant de moi aussi rentrer chez moi à mon tour. Une fois arrivé chez moi j'ai passé toute la soirée, que dis-je, la nuit, à lui parler.

Petit à petit, alors que d'habitude j'allais à La Courneuve pour voir mes amis, j'y allais de plus en plus pour la voir elle, tout s'est fait naturellement au point que je ne saurais pas vous dire quel jour on a décidé de sortir ensemble, tout simplement car ça nous paraissait naturel que nous soyons en couple, la jalousie, le sentiment d'appartenance, le manque quand on était pas ensemble... tout un tas de choses qui nous ont fait comprendre que l'on s'aimais. Les jours, les semaines, les mois passent, les premiers câlins, premiers baisers, premiers contacts charnels...

On découvrait ensemble les joies d'avoir le corps de l'autre pour soi. Puis un jour ma famille part en vacance sans moi, me laissant la maison pour moi seul, je décide alors d'y faire venir Lana pour passer du temps ensemble tranquillement, au chaud, rien que nous deux... Elle prétexta à ses parents qu'elle allait dormir chez une amie pour passer la nuit avec moi, la même nuit durant laquelle j'ai découvert l'entièreté de son corps, l'ai mise à nue et donner ma chair, jamais ni elle ni moi n'oublierons cette nuit. Le temps passe, nous grandissons, notre amour avec, jusqu'à ce que le moment que je craignais le plus arriva, son déménagement. Et pas n'importe où, au Québec au Canada, de l'autre côté de l'Océan Atlantique, là où des milliers de kilomètres nous sépareront.

Le jour de son départ j'ai senti une brûlure intense me brûler la poitrine, l'un des pire jour de ma vie. Une fois qu'elle est arrivée là bas nous avons continué à nous parler, ce n'était pas la joie mais nous nous y sommes résigné. Quelques temps plus tard j'ai reçu un message vocal que je n'oublierai jamais, elle me disait qu'elle ne pouvait plus supporter que nous nous parlions tout en sachant que nous nous reverrons jamais si ce n'est dans plusieurs années. Elle préférait couper les liens, que l'on s'oublie pour tourner la page et ne plus avoir à espérer que l'on se reverra un jour. C'était la dernière fois que j'entendais sa voix.