Blanche contemple la faille béante qui scinde le ciel. Une erreur dans ce monde. Un espoir dans cette vérité. Elle sourit. D'abord parcequ'elle entrevoit enfin un avenir. Surtout, parce qu'elle est fière. Fière de ses enfants. Fière de Givre, adulte prématuré, espion aguerrie. Fière d'Amarillys, son héroïne à elle. Fière d'Avalanche, dont elle ne sait que le nom. Fière car elle a survécue, simplement.
Sa plus grande réussite, ce n'est pas sa vie, mais celles qu'elle a permit.
Alors, Blanche hurle.
Givre scrute une ultime fois les frontières. Celle qui l'a étudié, celle qui l'a longé une nombre incalculable de fois. Un désert, un marécage, une foret, une banquise, un canyon, un océan. Multitude de territoire, multitude de diversité. A cet instant, il comprend que les populations sont à l'image de ces terres : différent, unique, magnifique.
C'est ce qu'il aime. Elle a beau être détruite, Frontière restera époustouflante, gorgé de vie, semblable à la fleur que laisserait une pluie mortelle.
Alors, Givre hurle.
Olwen sent son coeur s'accéléré en pensant que c'est grâce à elle qu'une déchirure strie le ciel. Jamais il n'éprouverais pareille sensation pour celle qui est blottie près de lui. Mais tant pis. Il n'oublierais pas son amour de jeunesse, cependant, ce n'est pas l'important. L'essentiel, c'est ce qu'il construit, l'empire auquel il ajoute une pierre chaque jour.
Il ne l'a peut-être pas eu, Laponie ne l'aura jamais eu, mais ils sont heureux. Ils se contente de ce que la vie leurs a donné.
Alors, Olwen et Laponie hurle.
Brèche effleure la nuque de sa sœur. Elles sont là, ensemble. Si elle n'a pas l'habitude de verser dans l'émotion, elle est émue. Emue de ce monde, triste et heureux. Ou chaque rire résonnent d'un pleur. Ou chaque pleur naît d'un rire. De chaque instant, elle tireras une leçon. De chaque pleur, de chaque rire, de chaque leçon, elle profiteras.
La vie se rallonge si l'on prend compte de toutes les secondes.
Alors, Brèche hurle.
Praw rabat le cache de son manuscrit. Le savoir est précieux. Connaître les erreurs passé est essentiel pour avancer dans l'avenir. En voyant la fêlure qui lézarde les nuages, elle se souvint des louveteaux qu'elle a guidée, il y a longtemps. Six petits. Six héros. Elle se lève, rejoins le camp d'Ingénieur. Certains diront qu'elle n'y est pas à sa place.
Pas elle. Elle est heureuse, et elle se fiche de l'avis des autres.
Alors, Praw hurle.
Althéa caresse son ventre plat. Cela fait drôle de se dire qu'il y a quelques temps, un louveteau y avait séjournée. Il n'aurait jamais put vivre. Il n'aurait jamais pu se désoler de ce monde. Peut-être aurait-il pu être remplit d'espoir. Mais elle ne ressasse plus le passé. Seul compte cet avenir brillant qui s'offre à elle. Elle songe aux Autres, aux Infinis. Elle sourit.
L'amour a remplacé la haine.
Alors, Althéa hurle.
Aconit contemple son semi-echec. Nori préféré dire : "sa semi-victoire". L'univers ne peut rentré dans deux cases. Il s l'ont compris. Peut-être à leurs dépends, peut-être à leurs avantages. Au moins, ils ont ce qui compte le plus : un nouveau départ. Ils sont satisfaits d'avoir épaulés EXP.04. Ils ont évolués . Comme tout le monde.
Des Autres comme tout le mode.
Alors, Aconit et Nori hurle.
Avalanche, Ellian, Ayden, Seran, Alizée et Hun, regardent le monde qu'ils ont détruit. Une terre stérile, propice à un nouvel univers plus calme, plus sereins. Ils sont ensemble, réunis malgré leurs divergences, comme les Infinis. Peut-être seront-ils à l'image de leurs prédécesseurs. En tout cas, ils sont présent, assemblage de ce que Frontière a à offrir de mieux.
Ils sont l'espoir de ce nouveau monde.
Alors, Avalanche, Ellian, Ayden, Seran, Alizée et Hun, hurle.
Camélia et Argan scrute le jour naissant. Un jour de plus à vivre, une journée de moins à leurs vies. Ils le savent : le désert est monotone, ce sont les gens qui le rendent magique. ils ont un nouveau monde à conquérir. Des lieux à découvrir.
Le temps et l'espace ne cesseraient jamais de receler de miracle.
Alors, Camélia et Argan hurle.
Alys constate que Tarel a changé. Ce n'est plus ce louveteau effondré devant ses responsabilités. C'est un adulte fier, digne. Comme l'était sa soeur. Il a sut en jouer. Ce n'était pas un meneur. Il fait de son mieux. Comme elle, comme tout ceux qui respire.
La vie continue son flux. Elle ne s'arrêtera pas de sitôt.
Alors, Alys hurle.
Essa a oubliée ses blessures. Elles sont toujours là, mais se sont estompé de ses souvenirs. Elle n'a plus de nouvelle de Shamal. Heureusement. Elle a trouvé le courage de partir. Il n'a pas pleuré. Sa propriété est partie. Tant pis. Dommage. Elle aurait aimée le voir souffrir.
La vengeance est peut-être lâche mais elle est essentielle.
Alors, Essa hurle.
Foehn se souvint de ses escales sur la terre ferme. De l'odeur délicieusement salée des poissons. Du bruit des louveteaux qui jouait sur le ponton. Des éclats de rire. Maintenant, il n'a plus rien. Il ne possède aucun de ces éléments. Au final, il aurait le temps d'acquérir de nouvelles choses. Ephémère, futile, mais essentiel à son bonheur.
Tout ce qu'il emportera dans sa tombe, ce sont ses souvenirs. Ses rêves et ses espérances.
Alors, Foehn hurle.
Shu n'a plus peur. Enfin, pas tout à fait. Cependant, il sait que Hun est en sécurité. Même si il aime se dire qu'il n'y est pour rien, il est intimement satisfait.
Ces exploits, aussi minimes soit ils, doivent être retenue.
Alors, Shu hurle.
Les Infinis scrute le monde qu'ils ont construits. Il est nébuleux, il ne promet rien. Mais, c'est ce qui, en un sens, promet tout. Un univers qu'il forgeront, améliorerons, déplorerons. Ils ont un avenir a influencer, une famille a fondée, un clan a guider. Une immensité de libertée.
Ils ont condamnés des vies, en ont sauvés d'autres. Ils ne sont pas des héros irréprochables. Ils sont des Infinis. Ils sont là.
Alors, Amarillys, Galène, Kiana, Tarel, Zéphyr, peut-être même Iris et EXP.04, hurle.