Chapitre 12. Miroir

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——Deen——

Impossible de comprendre ce qui m'arrivait, ces 24h avec Violette avaient été une sorte de bouffée d'oxygène.

Elle venait de partir en cours et je pensais à son gage. Passer du temps avec elle. Je m'étais comporté comme un connard libidineux pendant la moitié du temps et comme un gros con aigri l'autre moitié, mais elle voulait encore passer du temps avec moi.

Complètement maso cette gamine.

Pour la première fois depuis longtemps j'avais pas pensé à Clem en ouvrant les yeux. Et comme toutes mes journées dépendaient du réveil, ça me mettait de bonne humeur et ce fut avec une rare joie de vivre que je me rendais à la salle de sport.

Je postai une petite story en chantonnant Pas une autre et reçus dans la foulée un message Instagram d'Ivan.

Jazzy_bazz : T'as tiré ton coup ou quoi ?

Non, et d'ailleurs j'en avais bien besoin.

Une fois ma séance de sport terminée, je parcourus rapidement mon répertoire à la recherche du numéro de Paloma.

Ma brésilienne préférée me répondit si rapidement que je me sentis aussitôt profondément flatté dans mon ego. Paloma était une sorte de sex friend que je voyais de temps en temps, quand elle était sur Paname.

Le rendez-vous fut pris dans son hôtel du 6ème et le sourire aux lèvres, je chopai le premier RER pour aller la retrouver.

Putain, ça faisait longtemps que j'avais pas passé une aussi bonne matinée.

Violette avait mis un truc pas net dans ses gaufres, c'était pas possible autrement. Mon casque sur les oreilles j'arpentai les rues avec du bon rap cainri, totalement grisé par le pâle soleil de novembre.

Quelques heures plus tard, je sortai de l'hôtel, après un repas et une partie de jambes en l'air de qualité supérieure.

Cette vie, ma le-gueu, juste celle-ci.

Les vibrations répétées de mon bigo m'indiquèrent un appel entrant et je le dégainai pour voir le nom d'Eff à l'écran.

— Yo, fis-je en décrochant.

— Ouais mon Bigo, ça dit quoi ? J'suis en stud avec 2zer et Hugz là.

— Passe leur le Salam.

Je l'entendis transmettre aux deux autres qui répondirent vaguement.

— Pourquoi tu m'appelles en fait kho ? demandai-je.

— Pour savoir si tu viens ce soir.

Trou noir dans mon cerveau. Impossible de me rappeler quel potentiel événement avait pu être organisé pour la soirée.

— T'as oublié c'est ça ? Putain j'en étais sûr, à chaque fois faut tout te rappeler.

Je ricanai dans le téléphone en entendant le ton agacé de mon reuf.

— Tranquille Cheff, on dirait que j'ai oublié notre anniversaire de mariage.

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