Elie aka Elisabeth

Chapitre 1 : état de choque

J'attrape le ciseaux posé sur le bord de levier, prend une de mes mèches blondes platines et tout en me fixant dans le miroir je coupe mes mèches une part une. Mes cheveux tombent petit à petit par terre jusqu'à créer un tapis. La musique à fond, je pleure tout en continuant de couper. J'entends la porte d'entrée claquer au même moment, mais je continue sans y prêter attention. Des pas ce fond ressentir dans l'escalier puis un frappement sur la porte résonne dans ma tête. Ma mère commence à hurler mon nom de l'autre côté de la porte, elle frappe de plus en plus fort, j'arrête mes gestes et l'écoute m'appelle de toutes ses forces. Je fais volte-face vers la porte tout en laissant mes larmes couler de plus belle. Ma mère s'arrête au moment où elle entends la clef tourner dans la serrure. J'ouvre la porte, ma mère se tient devant moi le regard mort d'inquiétude. Je manque de tomber mais elle me rattrape et s'assoie par terre en me prenant dans ces bras. Elle se met à pleurer en me voyant dans cet état. Les cheveux à moitié coupé, les yeux rouge de larmes et le désespoir qui peut s'y faire ressentir.

Elle me sert de toutes ses forces, comme si elle avait peur que je m'échappe ou que je disparaisse. La musique continue de retentir dans la salle de bain, le son est de plus en plus fort et oppressant, ma mère remarque mon malaise et atteint mon téléphone du bout de ces doigts et met pause en le faisant tomber. Il explose à terre, quelques morceaux volent, mais ma mère n'en a que faire, elle me reprend dans ses bras encore plus fort qu'au début tout en me parlant. Mon cerveaux n'arrive pas à assimiler, j'entends que de simple chuchotement apaisant. Je reste un long moment dans ses bras à tanguer avec elle. Elle m'embrasse le front, essuie mes larmes, m'embrasse à nouveau et fini par me lâcher. Elle se relève en s'appuyant sur la baignoire, attrape une serviette dans l'étagère qu'elle passe sous l'eau tiède pour enfin se rabaisser à ma hauteur et me la passer sur le visage. Après quelques minutes, elle m'aide à me relever me reprend contre elle. Puis écoutant ses conseils, je vais dans ma chambre et m'allonge sur mon lit pour enfin m'endormir. Je sens qu'elle est toujours là, qu'elle me regarde et qu'elle est inquiète pour moi.

À mon réveil elle n'est plus là à me regarder du coin de la porte. J'ai les yeux bouffis, la gorge sèche et un mal de crâne horrible. De mon lit j'aperçois mon reflet dans mon grand miroir. J'ai l'aire pitoyable, mes cheveux sont dans un état piteux et mon visage ressemble plus à rien. Je me regarde pendant un long moment jusqu'à sursauter. Une porte claque en bas et j'entends ma mère déposer ses clefs et ses affaires dans l'entrée. Elle farfouille pendant quelques minutes puis monte l'escalier pour venir frapper à ma porte. Je lui adresse un petit « oui » puis elle rentre. Je suis assise sur mon lit, plus honteuse que jamais, elle me regarde en me faisant un sourire et me rejoint pour me faire un câlin.

- Tu prend une douche, ça te fera du bien, me dit-elle avant de m'embrasser sur le front et de redescendre.

J'exécute et pars prendre un douche. Je rentre dans la salle de bain, ma mère a tout nettoyé, le tapis de cheveux de tout à l'heure à disparue et les ciseaux sont rangés.

Je me déshabille puis rentre sous la douche. Je laisse l'eau brûlante couler sur moi et sur mes cheveux dégradé tout en ayant le regard vide de pensée.

Je sors enfin après un bon quart d'heure, j'attrape ma serviette et retourne dans ma chambre enfiler mon pyjama. Je prend mon doudou qui se tient sur mon lit ainsi que mon téléphone que ma mère a reposé sur mon bureau et descend en bas la rejoindre.

Elle me fait un grand sourire en me voyant arriver.

- Bon je voulais cuisiner des pâtes bolonaise comme tu aime mais j'ai pas eu le temps de faire la bolonaise donc je suis aller chercher Mcdo, ça te va ?

- Oui, c'est très bien merci maman.

- Tu veux regarder un film en mangeant ?

J'accepte et on s'installe toutes les deux devant skam, la série qu'on a commencées il n'y a pas longtemps, avec nos Mcdo et Kruski, mon chien, qui nous rejoint.