La montagne solitaire

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La montagne se dressait devant eux, haute et fière. Atteindre cette montagne à pied pris la moitié de la journée. Alors qu'ils arrivaient au sommet d'une grande pente calcinée depuis des années, Bilbon ne pût s'empêcher de remarquer le silence qui régnait.

- Ce n'a pas toujours été ainsi. Lui dit Balin. Jadis, ces pentes étaient couvertes de forêts, les arbres étaient remplis de chant d'oiseaux.

Comme pour confirmer les dires du nain, une grive vint se poser sur un rocher tous près d'eux. Bilbon la regarda intrigué, comme si l'oiseau cherchait à leur dire quelque chose. Soudain, la voix de Thorin le tira de ses pensées.

- Détendez vous maitre saquet. Nous avons des vivres, des armes et nous avançons vite.

Tout à coup, le chef de la compagnie fit que son frère était sur un rocher, le regard fixé sur quelque chose. Ils se depechèrent de le rejoindre et virent la ville de Dale. Les ruines calcinés, les maisons en ruines se dressait toujours debout comme une sépulture dédié au massacre qui avait détruit cette ville. Thorin remarqua que Thoran retenait ses larmes. Il s'empressa de le réconforter.

- Hey ça va aller. Elle est peut être toujours en vie.

- Évidemment qu'elle est toujours en vie. Je le saurais si elle était morte. Répondit le loup d'un ton sans réplique.

- Allez viens. On doit trouver cette entrée. Lui dit Thorin.

Ils commencèrent à chercher activement après l'entrée quand Bilbon remarqua un escalier taillé dans la roche. Il s'empressa de le dire aux autres qui le felicitèrent grandement.

Bilbon, qui était assez léger, et Thoran, qui avait un bon équilibre, furent les premiers en haut. Voyant que le jour baissait, ils essayèrent d'ouvrir la porte mais Balin leur fit comprendre que c'etait impossible. Ils commencèrent à redescendre l'escalier, déçus. Thoran remarqua que son frère avait lâché la clé et donné la carte au hobbit.

- Thorin. Arrête tout de suite. Cria Thoran en se lançant à sa poursuite.

- C'est fini. On n'a pas trouvé la porte. Répliqua le chef. On a échoué.

- On n'a pas échoué. Riposta son frère avec colère. Tu as oublié une chose qui peut nous être importante.

- Quoi donc ? Demanda le roi déchu.

- Qu'une journée dure jusqu'à minuit. Et que la dernière lumière de la journée veut dire la lumière de la lune.

- Mais oui. Aquièsca Thorin. Pourquoi tu n'a l'as pas dit plus tôt ?

- Parce que tu ne me laissais jamais le temps d'en placer une. Crétin. Repondit Thoran en souriant.

La voix de Bilbo retentit à ce moment. Il avait compris lui aussi que c'était la lumière de la lune. Quand ils remontèrent une deuxième fois en haut, Thorin ramassa la clé et ouvrit la porte. Celle ci s'ouvrit sans problème laissant tout le monde surpris.
Ils avaient réussi.

Du côté d'Arvaris.

Cela faisait vingt ans qu'elle arpentait la terre du milieu à la recherche de Thoran, ayant passé plus de quarante ans à élever sa fille. Elle était persuadée qu'il était toujours vivant mais il était difficile à trouver. Elle repensait sans cesse aux derniers mots qu'il lui avait dit. Il lui avait certifié que même si ça lui prenait une éternité, il la retrouverait. Après, elle s'était dépêchée d'aller mettre ses parents à l'abri. La voix de Tarva la tira de ses pensées.

- Maman ?

- Oui ma chérie ?

- Tu peut me remontrer papa ? Demanda t-elle.

Celle ci aquèesca et lui tendit y morceau de parchemin. Quelques jours avant la désolation de Smaug, un peintre avait dessiné le couple. Un mois après la destruction de la ville, elle s'était aperçu qu'elle était enceinte, elle avait élevée sa fille seule. Au début, elle était terrifiée, le père de son enfant avait disparu et surtout, il ne savait pas qu'il avait une fille. Elle l'avait appelée Tarva, mélange de Thoran et d'Arvaris. La petite naine avait presque tout de son père, les cheveux ébène, le regard malicieux et les yeux de sa mère. Grâce au portait qu'elle avait avec elle. La petite naine savait à quoi son père ressemblait. Dès qu'elle fut assez grande, elle accompagna sa mère sur les routes. Elle avait la même envie d'apprendre que Thoran. Elles savaient toutes les deux manier l'épée ainsi que la hache. Il y a trois jours, alors qu'ils arrivaient à Fondcombe, le seigneur Elrond les informa que la compagnie de nain était en route vers la montagne. Elles n'avaient pas tarder à repartir. La mère de Tarva avait calculé qu'il restait une semaine avant d'arriver à la montagne.

- Tu crois qu'il est à la montagne ? Demanda sa fille.

- Je ne sais pas si il y est mais une chose est sure, il se dirige vers Erebor. Répondit Arvaris.

- J'ai hâte de le voir. Reprit la jeune fille.

- Moi aussi. Termina Arvaris.

La nuit tomba rapidement sur leur petit campement et elles s'endormirent sans tarder.

Un voyage inattenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant