Une plume blanche comme la neige

Chapitre 1 : Une étrange rencontre

Dans une pièce sombre et silencieuse, un homme blond en pyjama est assit sur son lit. Seul les lueurs fines du soleil illumine la chambre en traversant la fenêtre. Il a encore eu ce cauchemar, s'imaginant sur le champ de bataille, encore et encore, chaque nuit.
Le blond redresse sa tête, regardant droit devant lui en se disant que cela serait bien de sortir un peu. Il se lève alors, s'habille et sort de l'appartement silencieux avec sa cane dont seul ses pas arrivent à briser le silence pesant.

L'air frais du parc fait du bien à l'homme solitaire, marchant sur un chemin entouré de quelques arbres qui laissent tomber leurs feuilles, l'automne déjà arrivé :

-John Watson ? dit une voix derrière lui

Il se retourne alors en découvrant un homme un peu gros, portant des lunettes, habillé d'un manteau beige recouvrant un costume cravate :

-C'est moi, Mike Stamford, on était ensemble à la fac de médecine !

-Mike ? À oui ! Se rappelle alors John, désolé je ne t'avais pas reconnu.

Ils s'assoient alors sur un banc, juste à côté d'eux et continuent la discussion :

-J'ai entendu dire que tu t'es fait tiré dessus en Afganistan, qu'est ce qu'il s'est passé ?

Ne comprenant pas la question de son ami, il répond simplement :

-Bah, On m'a tiré dessus.

Gêné, Mike ne dit plus rien. John demande à son tour :

-Tu fais quoi maintenant comme travail ?

-Je suis prof dans l'université où on a étudié, je m'occupe de jeunes étudiants semblable à nous autrefois, je les déteste.

Il rit et ajoute quelques secondes plus tard :

-Et toi ?

-J'essaye de me trouver un travail et avec ma pension je ne peux pas rester à Londres.

-Tu n'a pas quelqu'un pour te dépanner ? demande t-il alors.

-Non...

Mike a soudain une idée :

-Tu peux peut être faire une colocation ?

John rit en ayant entendu cette idée :

-Qui voudrait cohabiter avec moi ?

Le professeur sourit en entendant son ami dire cela et répond :

-C'est marrant, tu es le deuxième à me dire ça aujourd'hui.

-Et qui est le premier ? demande t'il alors surpris.

Le médecin et son ami entre dans une salle de laboratoire en trouvant, regardant dans un microscope, un homme au cheveux bruns foncés habillé d'un costume à chemise blanche sans cravate, le col ouvert de deux boutons.

-Bonjour Mike, dit alors l'inconnu sans détourner les yeux de son appareil.

-Je t'ai amené un ami, le docteur John Watson.

Aussitôt celui ci prend la parole :

-Bonjour.

Le brun n'y prête pas grande attention et demande à Mike :

-Tu peux me prêter ton téléphone ?

-Désolé, répond le concerné, il est resté dans mon manteau.

John propose alors à l'inconnu de prendre le sien. Il s'avance vers John et prend alors son téléphone en disant :

-Afganistan ou Irak ?

Le médecin militaire le regarde étonné par ce qu'il vient de dire et demande, surpris :

-Pardon ?

-C'était en Afganistan ou en Irak ? répète t'il donc en pianotant sur le téléphone.

John n'en a parlé à personne et répond alors :

-C'était en Afganistan mais comment vous...

-Ah Molly ! Merci pour le café ! Dit il à une jeune femme qui vient juste d'entrer dans la salle en coupant John.

La jeune femme regarde l'homme et celui ci ajoute en observant celle ci :

-Où est passé votre rouge à lèvres ? Vous en aviez tout à l'heure.

-Ça ne m'allait pas... Répond t'elle toute timide hésitante en lui donnant la tasse remplie de café.

-Ah bon ? Je préfère avec, votre bouche est plus petite maintenant, réplique t'il sèchement avant de prendre une gorgée de café en revenant vers le microscope.

Un silence s'installe quelques secondes quand l'inconnu reprend de nouveau la parole en demandant à John :

-Est ce que vous aimez le violon ?

-Escusez moi ?

-Je joue du violon et de temps en temps je ne parle pas pendant des jours, deux futurs colocataires doivent savoir le pire de l'autre n'est pas ?

John se tourne vers son ami et lui demande si il avait parlé de lui mais celui ci répond négativement. Il se retourne alors vers l'homme inconnu qui enfile un long manteau noir et dit alors :

-Attendez, on va emménager ensemble et je ne connais ni votre nom ni l'adresse.

Le brun se dirige vers la sortie et dit une dernière fois avant de passer la porte :

-Mon nom est Sherlock Holmes et l'adresse est 221B Baker Street.

Il adresse un clin d'oeil et part de la salle en souhaitant une bonne journée.

-Oui, il est toujours comme ça, dit-il en s'adressant au médecin.

John prend alors un taxi est se dirige vers le lieu dit il y a quelques heures plus tôt en trouvant Sherlock Holmes devant la porte d'entrée déjà arrivé. Il sort de la voiture, paye sa course et se dirige vers son futur colocataire :

-Bonjour Monsieur Holmes.

-Je vous en prie, appelez moi, Sherlock, dit il en faisant une poignée de main.

Le blond regarde la façade du bâtiment et dit alors :

-Ça doit pas être donné un logement dans le centre de Londres.

-Ne vous en faites pas, assure le brun, Mme Hudson la logeuse fait un prix d'ami, je l'ai aidé avec une affaire judiciaire ou son mari a été inculpé.

John le regarde et demande donc :

-Oh, vous avez fait en sorte qu'il ne soit pas condamné ?

-Non, lui répond t'il, j'ai veillé à ce qu'il le soit.

À ses mots, la porte d'entrée s'ouvre, donnant sur une vieille dame :

-Bonjour Madame Hudson, dit alors Sherlock en entrant à l'intérieur.

Arrivés en haut, la femme âgée leur ouvre la porte et les laisse entrer puis John découvre un petit appartement bien sympathique, une cheminée trône collée au mur du fond, des grandes fenêtres sur le mur opposé à la porte.

-Il y a une seconde chambre à l'étage si vous en avez besoin, dit elle en s'adressant à John.

-Mais bien sûr qu'on en a besoin de deux, répond t'il alors surpris.

-Oh ne vous en faites pas, ajoute t'elle, la voisine en a deux et en a même qui sont mariés !

John retourne à son observation de l'appartement puis regarde Sherlock :

-Ça me semble bien, super même, dit-il, quand on aura un peu rangé tout ce chantier.

En même temps, le brun indiquait qu'il a déjà commencé à emménager et s'empresse alors de ranger quelques affaires quand John pose son regard sur quelque chose, sur la cheminée, à côté d'un crâne est délicatement posé une magnifique plume blanche comme la neige.