Il était une fois une petite fille au nom un peu atypique. Elle se nommait Elhnor. Un soir, ses parents la déposèrent chez son grand-père. C'était un homme gentil et serviable malgré que, sa colère, parfois, prenait rapidement le dessus. Néanmoins, il restait la seule personne encore vivante de la famille, autre que le couple et l'enfant. Et puis, la mère c'était dite que cela lui ferrait plaisir de voir sa petite fille. Elhnor, elle, ce jour-là, 4 ans. Petite brune, au visage rond, elle avait une paire d'yeux magnifiques, vacillant entre le bleu et le noisette, avec quelques nuances vertes. Elle avait, dans le regard, l'innocence d'un enfant de son âge, et la joie de vivre dans le sourire. C'était une petite qui rendait le temps que vous passiez avec elle trop rapide. Un ange venu sur terre pour apporter un peu de lumière.
Pour cette nuit, ses parents avaient donc prévu de laisser leur fille chez le vieil homme, pendant qu'eux s'accordaient une pause dans leur dur métier de parents, ils allaient passer une soirée dans un restaurant, en ville. Avant de partir, la maman avait réconforté sa fille en pleurs, « Ne t'en fait pas, ma chérie, maman reviendra. Après un dodo. Un seul dodo. Attends-nous là, nous allons revenir. Et surtout, reste avec papi, vous allez passer une super soirée, tous les deux. » Puis elle embrassa Elhnor avant de refermer la porte. La petite se retourna vers son aïeul. Depuis toujours, ce dernier lui avait fait un peu peur. Sans doute à cause de sa large carrure et de son visage dur. Il prit la main de la petite pour de l'emmener dans le salon. Il alluma la télévision et installa Elhnor devant un dessin animé.
Un bruit assourdissant retentit et tout devînt noir. Dehors, la pluie lourde se mit à battre sur les fenêtres violemment. Un orage venait d'éclater au-dessus de la maison, faisant sauter les plombs. La petite fille se mit à pleurer. Embarrassé, le vieil homme la prit dans ses bras pour la calmer. Une idée lui vint soudain à l'esprit. Il se leva, fouilla dans un placard, et en ressortit une lampe torche, des feuilles, des crayons ainsi qu'une paire de ciseaux. Il lui montra alors tout ce que l'on pouvait faire avec ces simples objets. Il lui montra les dessins, les jeux, et enfin, les pochoirs à mettre devant la lumière, pour créer des ombres et des histoires sur les murs. Ils jouèrent longtemps ensemble, mais la petite Elhnor finit par s'endormir sur la table, la paire de ciseaux dans les mains. Le grand-père la prit dans ses bras et la déposa dans la chambre d'amis, et ferma la porte.
Le lendemain, Elhnor se réveilla dans un lit, au milieu d'une chambre presque vide. La pluie, tombait encore, mais fine, dehors. Elle se leva et franchi la porte à pas de loup. Elle entendait au loin, des voix discuter. Elle se rapprocha et aperçut son grand-père discuter avec un autre homme.
« Elhnor, tu es réveillée. Très bien. Sil te plais, va dans la cuisine, le petit déjeuné est prêt. »
La petite fille obéit, mais avant d'entrer dans la cuisine, elle s'arrêta, curieuse, pour obtenir quelques brides de conversation. « Qu'est-ce que je vais faire... Je ne peux pas la garder... Comment... » Elle entendait son grand-père, la voix cassée par le chagrin. « Ils ont sûrement due être surpris par l'orage, Monsieur. Je suis vraiment désolé... » avait répondu l'autre. « Comment est-ce que je vais lui annoncer... » fit le vieil homme en se retournant vers la cuisine, le visage fermé. Mais lorsqu'il vit qu'Elhnor espionnait leur conversation, une grimace de colère apparut sur le visage de l'homme. « Que fais-tu là ?! Je t'avais dit d'aller déjeuner dans la cuisine. Tu veux être privée de repas ? » La petite fille regarda l'homme avant de sangloter. « Ça ne sert à rien de pleurer. Ça suffit ! Va dans ta chambre ! » hurla-t-il. De peur, la petite fille partit en courant dans cette dernière.
De cette pièce, elle n'entendait plus rien. La chambre était au fond de la maison. Elle était composée de seulement quatre murs blancs, d'un lit, d'une grande armoire et d'un grand miroir. Elhnor, s'installa sur le lit et essuya ses larmes. À chaque fois qu'elle venait dans cette maison, elle allait dans cette pièce. La dernière fois, elle y avait laissé une poupée. Peut-être qu'elle y serait encore. Elle se mit à chercher activement, vidant les tiroirs un à un. En vain.
Les heures passèrent. Elhnor s'ennuyait. Après la fouille de l'armoire, elle n'avait trouvé que de vieux draps, la paire de ciseaux que lui avait laissé son grand-père et plein de vieux journaux. Elle s'était bien sûr amusé avec, elle avait construit une cabane avec les couvertures et les coussins et découpé le tissus pour faire une porte à son nouveau refuge, mais elle n'avait plus d'idée. Elle aurait bien voulu sortir, mais en bonne petite fille, elle ne l'avait pas fait sans la permission de son grand-père. L'envie la démangeait. Il était sûrement midi, et elle n'avait pas encore mangé depuis quelle était arrivée ici. Elle avait faim, très faim. Et bientôt, elle passa la porte.
Elle trouva son grand-père, dans un fauteuil de la télévision. L'homme avait les yeux rouges, comme s'il avait pleuré.
« -Ah oui, t'es là toi... Écoute Elhnor, souffla-t-il tout bas.
-Papi, pourquoi tu pleures ? Demanda-t-elle, innocente.
-Ma chérie, il faut... il faut que... que je te dise essaya-t-il d'articuler, tremblant. Tes... tes parents... »
Il lui expliqua tout. Toutes les choses qu'il avait appris plus tôt dans la matinée. Les parents de la petite fille avait eu un accident dans la nuit. En partant pour le restaurant, ils avaient était surpris par l'orage. L'asphalte était devenu rapidement glissante et la voiture, pendant un virage, avait perdue son adhérence sur la route. Le policier avait confié au vieil homme que la voiture portait des traces noires sur la carrosserie, comme si elle avait était frappée par la foudre, alors que le couple était en pleine forêt. La petite Elhnor écoutait, sans un mot, ne comprenant pas l'histoire contée par son grand-père. Où étaient ses parents ? Pourquoi est-ce que son grand-père lui racontait cela ? Son papa, sa maman, ils allaient rentrer. Ils avaient promis. Ils lui avaient promis. Le vieil homme, voyant l'incompréhension sur le visage de sa petite fille, décida de ne pas approfondir. Au lieu de ça, il mit une casserole d'eau sur la gazinière, et commença à faire à manger.
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Voilà. C'est le début de cette triste chronique. C'est le début de toute cette histoire. C'est aussi ce qui va entrainer je pense toute ce qui va/s'est passé.
En terme de recherches, j'ai déjà trouvé un article, parlant de l'accident en fait divers. Il me semble qu'il explique un peu mieux ce qui s'est passé. Je vous le mets à la suite.
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Une petite fille de papier
HorrorHey, salut toi ! C'est un ton un peu joyeux pour cette triste chronique. Je vais vous raconter un drame qui à donné naissance à une légende locale de chez moi. Mais cette petite histoire d'horreur à une base de vérité. Donc il était une fois... Une...