Santino Dolores

8. Confesiones

Musique en medias➡️Perfect Strangers

« Confessions »

Santino PDV

La poisse ! J'arrive pas à m'endormir. Et vous savez pourquoi ? Parce que j'ai besoin d'une fille pour occuper ma nuit mais la seule que j'ai sous la main ne veut pas de moi. Pffff c'est qu'une question de temps. Mais c'est pas en restant dans mon lit que je trouverai une solution. J'ai gagné des points aujourd'hui avec la fête foraine alors il faut que je continue sur cette lancée. Réfléchis, réfléchis...et merde j'arrive pas à réfléchir. Machinalement, je m'empare de mon paquet de cigarette et de mon briquet avant de me poser devant la piscine.

J'inspire longuement sur ma cigarette mais rien ne me vient. D'habitude, j'ai toujours des plans, je contrôle tout, c'est dans ma nature mais son putain de baiser sur la joue m'a embrouillé l'esprit. C'est un petit bisou de rien du tout Santino, ressaisis-toi.

Peut-être que c'est la fille qui te dérange.

Non. Impossible. Elle ne peut pas me déstabiliser à ce point ca serait de la folie. Moi, tomber pour une fille ? Vous avez plus de chance de voir Trump épouser une mexicaine que de me voir amoureux.

Deuxième taffe et toujours rien. J'avais bien réfléchis, les idées s'enchaînaient alors c'est quoi le problème ? La rencontre, le livre, le numero, le voyage, la fête foraine, le baiser...le baiser...le baiser.
Je pose instinctivement ma main sur ma joue avant d'inspirer une nouvelle taffe.

-Fais chier, crachais-je en expirant la fumée blanchâtre dans l'air.

En temps normal, les filles m'embrassent directement avec la langue, j'ai pas besoin de plan.

Et c'est peut-être ça que t'aimes chez elle. Elle n'est pas comme les autres.

Non. Impossible. Elles sont toutes pareilles. Toutes manipulatrices et dangereuses. Je tomberai pas dans le panneau. Et en plus de ça, elle se comporte comme elle au début de notre relation. Douce et gentille. Mais elle me montrera son vrai visage un jour ou l'autre : froide et cruelle.

-Felipe ? Entendais-je dans mon dos alors que j'expirais une nouvelle fois la fumée.

Je me retourne lentement pour tomber sur Brooklyn vêtue d'un long t-shirt et d'un pantalon assez large, ce qui la rend mignonne comme tout.

Putain, « mignonne comme tout »...mais frappez moi bordel.

-Que faites-vous dehors à une heure aussi tardive ? Demande-t-elle d'une toute petite voix.

Je me contente d'éteindre puis de jeter ma cigarette à la poubelle avant de m'approcher d'elle.

-Allez vous coucher, répondais-je simplement en la guidant vers l'entrée de la maison afin de regagner sa chambre.

Mais elle ne l'entend pas ainsi et s'arrête net. Elle se retourne et m'analyse un bon moment avant de déclarer :

-Vous êtes triste, constate-t-elle en arborant elle aussi une mine légèrement triste.

-Non, je vais b-

-Je suis là pour vous. D'accord, on ne se connait pas mais je n'aime pas vous savoir triste, vous qui avez habituellement toujours le sourire au lèvres, me coupe-t-elle en me dirigeant vers le canapé du salon. Dites-moi ce qui ne va pas, ajoute-elle une fois assise et moi aussi.