Tu marches dans ma mémoire

Tu te promènes dans ma mémoire. Toujours, tout le temps. A chaque fois que je regarde en arrière, tu es là, tu me souris. Quand je veux me rappeler du produit de sept avec huit ; quand je cherche le prénom de mon ancien boss ; t'es là à me regarder. Et même sur des souvenirs où je te connaissais pas encore, t'as trouvée le moyen de t'incruster, comme toujours. Parfois je repense à la maison de mon enfance ; et dans chaque pièces, tu es là ; à me regarder droit dans les yeux. Et parfois j'ai même pas besoin de penser à mon passé pour te voir. Quand je ferme les yeux le soir pour dormir ; je te vois ; dans mes rêves on discute comme avant. Et même éveillée, ça m'arrive de te voir, de te croiser dans la rue, de te voir à un café entrain de servir un client, dans le bus à la fac... T'es tatouée sur mon iris.

T'es soulante à force. Ça va faire un an, j'ai le droit de respirer maintenant ? J'ai le droit de pouvoir être tranquille ? Je te vois tellement vivante que je suis allée sur ta tombe. J'y ai déposée des fleurs. Je sais même pas pourquoi. J'ai pas pleurée le jour où on me l'a annoncée. J'ai pas pleurée quand j'ai vu le cercueil être mis en terre. J'ai pas pleurée parce que je te vois encore avec moi, constamment. Parce que même devant ta tombe je suis incapable de me dire que t'es morte. Sors de ma tête s'il te plaît.

J'ai essayée de te détester tu sais ; pour essayer de couper les ponts. Pour te faire sorti de ma tête. Mais j'y suis pas arrivée. Chaque fois que je regarde nos anciens souvenirs, j'arrive pas à penser à autre chose que ton sourire. Chaque putain de moment de bonheur dans ma vie s'était avec toi T'es venue vers moi alors que j'étais méprisable, tu m'as tendue une main ; tu m'as soutenue et j'ai cru que j'avais fait pareil Tu as fait de moi qui je suis Mais c'est fini maintenant. Alors je t'en supplie ; arrête de toujours revenir dans mes rêves.

MAIS TU VAS SORTIR DE MA TETE PUTAIN ! Si seulement tu avais autant tenue à rester en vie que dans ma tête... Pourquoi j'arrive pas à me dire que t'es morte ? Pourquoi j'arrive pas à t'oublier ? Pourquoi ; pourquoi ; pourquoi...