Chapitre 1 - Connaissance

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Je cours. Je cours à en perdre haleine. Ça doit bien faire dix minutes que je cours sans m'arrêter. Pourtant, j'entends mes parents derrière moi m'appeler et me dire que tout se passera bien. J'ai envie de les croire, de me retourner et de sauter dans leurs bras. Mais alors, pourquoi ai-je peur ? Pourquoi je n'arrive pas à leur faire confiance ? Mon cerveau me dit de continuer de courir sans m'arrêter et sans un regard derrière moi, pourtant, mon cœur me dit le contraire. Qui dois-je croire ? Comme une enfant normal de 6 ans, qui a encore besoin de ses parents, je m'arrête et me retourne. Mon cœur me dit que j'ai fait le bon choix. Mais pourquoi, alors, mes larmes coulent-elles sur mes joues ? Mes parents me sourient et me tendent la main, ma peur est toujours là. Mon cerveau crie d'indignation et de frayeur, pourtant, ma main vient se poser dans la leur, et c'est là que je comprends que j'ai fait le mauvais choix.

     Je me réveillai en sursaut et tout en sueur, mes larmes coulaient sur mes joues sans que je puisse les arrêter. Haletante, je me redressais sur mon lit et regardai l'heure : 5h30. "Pfffff !" Je retombai dans mon lit et repensa à mon rêve. Ce rêve n'était pas comme touts les autres rêves que je faisait si souvent. Non, il était bien plus spécial : c'était une sorte de flashback de ma vie antérieure, celle auquel je repensai jamais, étant trop douloureuse. Mon passé n'était pas fait de paillettes et de licornes, mais de douleur. Je ne ressentais ni la joie, ni le bonheur, mais la tristesse et la peur. Je n'avais pas eu la chance d'avoir se genre de parents à te pourrir gâter. Non, ils étaient plutôt du genre : "Débrouille-toi et viens que quand on a besoin de toi". Je n'irais pas tous dévoiler mon passé, mais en y repensant, ce flashback était le début d'un enfer auquel j'aurai le droit pendant de nombreuses et longues années. Heureusement, ils ne furent plus là, à partir de mon entrée au lycée, et ces trois années au lycée furent quelque peut agitées même sans la présence de mes parents.

     À 6h30, je m'apprêtai à partir vers mon lycée Jean Lefèvre, un lycée qui paraissait être sans soucis, sans problèmes, où tout les lycéens vivaient heureux et travaillaient intensivement. Mais bien sûr, ce n'étaient que des mensonges, car depuis mon entrée en seconde, le lycée se vida petit à petit, jusqu'à devenir vide. Je fus ensuite en terminale et l'atmosphère au lycée devint très lugubre. C'était comme si on était en pleine tempête de vent glacial ou encore dans un désert sans eau fraîche.
Je ne fus pourtant pas le problème de cet agitation. En tout cas depuis la seconde, une rumeur circulait au sujet d'un éventuel Sociopath dans le lycée. Cet rumeur était fondé, en tout cas moi j'y croyais, et la plupart des élèves encore ici y croyait aussi. Malheureusement, l'identité de ce Sociopath nous était encore inconnue. Ni même les profs, ni nous, les élèves, savions qui c'était. Et c'était sûrement pour cela, qu'il s'agissait d'un Sociopath.
D'ailleurs, j'imagine que vous ne connaissez même pas la signification de ce mot. En voici la définition :

« Sociopath » : Personne souffrant d'un trouble de la personnalité, trouble souvent caractérisé par une tendance générale à l'indifférence vis-à-vis des normes sociales et aux codes culturels ainsi qu'aux émotions et aux droits des autres, et par un comportement impulsif, mais pas forcément violent.

Croyez moi, j'étais tout sauf sociopath.
Moi, j'analysais le comportement humain à la première seconde et j'en étais une experte. C'était une de mes qualités, en tout cas, c'était ce que je faisais le mieux. D'ailleurs, je l'admettais que je n'étais pas comme les autres. Les autres, une bande de petits chiens qui se suivaient les uns aux autres, n'appréciait pas la distance que je mettais entre eux et moi. Je détestais les gens comme eux, et eux, détestaient les gens comme moi, solitaire. Nous étions pas fait pour nous entendre, vous aurais-je dit, et bien c'est vrai. Non mais regardiez-moi, ressemblais-je vraiment à une fille qui aime se mettre à l'avant ? Moi, j'ai la réponse, j'étais discrète et j'aimais me fondre dans le décor, c'est tout.
De plus, les gens pensaient que j'étais une personne sans cœur, odieuse. En même temps, ce n'était pas mes parents qui m'avaient appris à être poli. N'ayant pas eu une éducation comme j'aurais dû avoir, je m'étais retrouvé à être le bouc émissaire de certaines bandes de fille au collège. Entrée en seconde avec la rumeur de ce fameux Sociopath, m'avais un peu protéger de ces pestes. N'étant pas comme elles, elles avaient vites laissé entendre à tout le monde que j'étais le fameux Sociopath et je m'étais retrouvé encore plus seule qu'avant. Mais bon, les seuls gens qui ne croyaient pas à ces mensonges et qui voulaient s'approcher de moi, je les repoussais comme de vulgaires chaussettes. D'où mon surnom de fille sans cœur. Malheureusement, ce n'était pas vrai. Je voulais juste me protéger de moi-même et des autres et surtout, protéger les autres de moi. À vrai dire, je n'avais jamais eu de relation amoureuse, et je n'avais pas envie de me lancer là-dedans maintenant. J'avais donc littéralement briser les cœurs des garçons avec mes réponses sèches et brèves. Mais bon, j'étais trop sincère, voilà mon plus gros défaut. Je détestais l'hypocrisie, alors autant dire la vérité même si des fois elle pouvait blesser. Ces garçons, je ne voulais pas leur mentir, leur donner un quelconque faux espoirs, s'ils pensaient avoir une chance, et bien ils se trompaient, l'amour n'était pas fait pour moi autant qu'ils le sachent.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 18, 2023 ⏰

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