Kiana regardait par la fenêtre de la classe, ennuyée par le cours de son professeur elle préférait s'amuser à voir un corbeau se poser sur une des barrières qui l'enfermait dans son lycée.Elle pensait, beaucoup, peut-être trop même, mais ça ne la dérangeait pas d'être enfermée dans son monde rêvant de liberté, pensant au jour où elle pourrait enfin faire ce qu'elle entends. Sa propre définition de la vie était plutôt simple, elle voulait pouvoir sentir le vent dans ses cheveux et vivre de rire et d'amour. Même si, pour le moment, elle e ressentait aucune attirance pour les garçons de sa classe. Il y avait bien cette fille pour qui elle avait des sentiments...Mais c'était juste impossible. Elle ne pouvait pas aimer les filles, d'une part car cela est interdit et d'autre part car tout le monde trouverait ça bizarre. En plus...Si elle avouait à cette fille ses sentiments et que cette fille allait tout raconter. Impossible. Kiana était une nouvelle fois partie dans ses pensées profondes.
Le professeur frappa sur son bureau. Kiana sursauta et regarda dans sa direction. Il la disputa et l'obligea à se lever. Elle n'essayait pas de s'opposer et gardait son regard vide. Il l'appela au tableau. Elle y alla même si elle n'éprouvait pas une seule seconde l'envie d'y aller. Une voix dans sa tête l'agaçait. Elle lâcha un soupir. Le prof s'énerva et lui dit que si elle ne finissait pas l'exercice exposé au tableau dans les 5 minutes qui allaient suivre, il comptait fermement l'envoyer faire un tour chez le directeur. Tout les élèves tremblèrent d'effroi à cette idée...Le directeur. Personne ne lavait jamais vu, mais les spéculations sur lui étaient plus que nombreuses. Kiana s'en fichait un peu, la pire décision que pouvait prendre le directeur la concernant c'était de la renvoyer. Et pour ne rien cacher, elle en mourrai d'envie.
Elle replaça doucement une mèche de ses cheveux attachés en un chignon bas derrière son oreille et posa son regard noisette sur le tableau en prenant une des craies posées sur le bureau du professeur. Elle se mit à écrire, c'était simple. En quelques minutes elle avait terminée. Elle posa la craie sur le bureau et retourna à sa place. En marchant vers le fond de la salle elle ne pu s'empêcher de la regarder. Leurs regards se croisèrent, pendant un instant, le regard de Kiana devint doux et ses lèvres s'harmoniait presque en un sourire. Mais sa voix lui rappela à l'ordre.
"Kiana. Tu sais ce qu'il se passe quand tu aimes quelqu'un."
Elle regarda ailleurs et reprit son expression froide habituelle. Ce qu'elle n'avait pas remarqué en se rasseyant, c'était cette fille qui avait rougit suite à ce contact inattendu. Kiana replongea dans ses pensées et la journée poursuivit son cours. Quand cette journée fut enfin finit, elle mit ses écouteurs et sa musique puis sortit se balader un peu avant de rentrer, elle faisait toujours cela, ça lui permettait de pouvoir s'évader ou encore prendre des photos qui l'inspirait.
Cette fois là, quand elle est sortit, elle n'a vu que quelqu'un l'attendait. Elle mourrait d'envie de faire la connaissance de Kiana. Mais malheureusement celle ci était perdue dans ses pensées comme toujours et s'était dépêchée de marcher vers son coin secret.
Perdu au milieu de la forêt, un bâtiment abandonné, Kiana aimait bien s'y rendre car personne ne venait jamais ici. Même si elle n'avait pas encore exploré toutes les pièces elle s'y sentait bien. Il y avait une salle avec une bibliothèque poussiéreuse et des canapés rouge sombre. Ca lui arrivait de prendre un livre et de commencer à le lire jusque tard. C'était si calme ici, personne ne lui mettait de pression pour qu'elle parle. Personne ne l'obligeai à faire des choses, elle était juste elle même dans ce bâtiment isolé. C'est sûrement parce que ce bâtiment était le même type de refuge que ses pensées qu'elle s'y plaisait autant.
Ce jour là, elle s'était affalée dans un des canapés rouges. Elle regardai le plafond. Ce qui la fascinait c'était que ce bâtiment avait beau être abandonné, il était toujours intact. Elle se demandai pourquoi ce bâtiment a été laissé à l'abandon. Elle se replongea dans ses pensées en fermant les yeux et s'assoupie.
Lorsqu'elle se réveilla il était déjà tard, sa mère devait être en train de s'inquiéter. Elle se leva, prit son sac et rentra à la maison. En réalité sa mère n'avait pas réalisé qu'elle n'était pas rentrée. Kiana monta dans sa chambre et s'enferma.
Le lendemain, la même routine, Kiana s'arrêta quelque instant devant le lycée, regardant cet endroit qui l'ennuyait à mourir. Elle rentra dans l'enceinte du bâtiment ses cheveux blonds toujours attachés et s'installa comme à son habitude dans le fond de la classe. Des rires retentissaient, les filles de la classe étaient tellement bruyantes pour Kiana. Cependant cette dernière bien que ennuyée, regarda ce petit monde s'agiter, il n'y avait rien d'autre à faire de toute manière. Dans ce petit groupe, il y avait une fille qui se faisait plus discrète que les autres. Des cheveux noirs, légèrement ondulés, perlaient délicatement sur ses épaules. Kiana se perdit en la contemplant, se mordant délicatement la lèvre. Puis son regard se posa sur le sien, elle riait doucement avec ses amies et regardait ailleurs. Elle avait des yeux marrons foncés, presque noirs, ses cils étaient longs, elle ne se maquillait pas. Leurs regards se croisèrent pour la seconde fois, sauf que cette seconde fois était totalement différente, Kiana était clairement en train de dévorer sa camarade du regard.
Kiana regarda rapidement ailleurs et c'est à ce moment là que leur professeur daigna faire son retour prétextant que son retard était du à des photocopies qui ne voulaient pas se faire. La journée passa tellement lentement que Kiana cru vraiment qu'elle allait mourir d'ennui. Enfin la liberté s'offrait à elle l'histoire de quelques heures. Elle s'apprêtai à partir vers son bâtiment isolé mais alors qu'elle s'en allait, une main attrapa la sienne.
"Kiana...Attends j'aimerai te parler"
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La fille de la lune
HorrorElle avait toujours l'air absente, son regard semblait constamment dénué d'émotions. Elle était belle, mais semblait inaccessible, le genre de beauté qu'on regarde de loin sans vraiment jamais oser s'approcher. "Elle", c'était Kiana. Une fille de 1...