Chapitre 7

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CHAPITRE 7

Neav tira l'enveloppe vers lui et l'analysa.
Elle ne portait aucune indication qui pourrait montrer qui est l'auteur ou le destinataire de la lettre.

Alors le jeune garçon prit l'initiative de l'ouvrir, à l'intérieur de celle-ci se trouvant une page rédigée et une clé.

Le blond lu :
« Salut ma chère petite puce.
Si tu ouvres cette lettre, c'est que je suis gravement tombé malade ou déjà plus de ce monde et que ta mère n'est plus là pour s'occuper de moi.
Toutes ces épreuves vont ou ont sûrement dû te changer.
Tu ne comprendras peut-être pas ma requête mais je t'en prie, fais ce que je te demande...
Prends la clé qui se trouve avec cette lettre, c'est celle de la porte du fond de notre maison de ville, et récupère tous les tableaux que j'ai fait et signé de mon surnom.
Tu dois tous les enfermer à double tour dans cette pièce. Ne l'ouvre en aucun cas, je sais que si tu venais à déménager, tu saurais quoi faire. Caches cette clé ou gardes-la toujours avec toi.
J'ai confiance en toi et je t'en prie, aies toi aussi confiance en moi.
Saches que toi et ta mère, je vous aime plus que tout et je vous aimerais toujours. Yv' »
Une fois la lecture de cette lettre achevée, un nouveau silence s'installa, la page avait émut les deux jeunes.
Neav réfléchissait et plus il le faisait, plus il commençait à comprendre certaines des réactions de sa mère. Elle avait dû mal vivre la maladie de son père et s'était créer une carapace dure et froide.
Pendant ce temps, Ayana contemplait la lettre jaunie par le temps et la clé qui y était associée.
Celle-ci était petite, dorée et ornée d'un flot rouge sang. »

Cette fois, ce fut Neav qui interrompit ce moment sans bruit :
« Je pense que c'est bien la clé de la porte. Ma mère a bien respecté le vœu de mon grand-père.
- Tu as surement raison pour la clé mais nous n'avons qu'un seul moyen de vérifier : y aller !
- Oui, allons voir ça. »

Les deux jeunes se dirigèrent vers la porte avec la clé à la main, une fois qu'ils eurent vérifié que la pièce était remise en état et la lettre rangée sous le plancher.

Ils retournèrent au rez-de-chaussée et se positionnèrent devant ladite porte.

Neav hésitait, sa main tremblota lorsqu'il l'approcha de la serrure pour y mettre la clé.
Cependant, il se résolue et inséra la clé.
Il tourna plusieurs fois dans le mécanisme fatigué avant qu'un déclic ne se fasse entendre.

Voyant que le blond n'était pas vraiment à l'aise, son amie prit l'initiative d'enclencher la poignée et de pousser doucement la porte dont les gonds grinçaient.

La pièce était sombre et pour l'instant éclairée d'aucune lampe, cependant, il y a avait comme une lumière douce qui persistait dans l'habitacle.

Les deux jeunes étaient ébahis par ce qu'il voyait : la poussière accumulée dans la pièce, depuis les multiples d'années d'enfermement, ressemblait à une poudre brillante qui flottait dans l'air.
Tout cela apportait un effet magique à la pièce constituée de meuble de bureau tels qu'une table, des chaises, des meubles et des étagères.
Une centaine de tableaux remplissaient la pièce déjà bien occupée par plusieurs bibelots en tout genre.

Neav et Ayana avancèrent progressivement jusqu'au milieu de la pièce ce qui fit perdre une partie de l'impression magique qu'ils avaient eut précédemment, surtout quand ils allumèrent la lampe qui grésilla un moment avant de produire la lumière leur permettant de voir complètement la pièce et ce qui la remplissait.

Une fois leur moment de stupeur passé, les deux jeunes commencèrent à fouiller la pièce à la recherche du tableau dont le journal du grand-père de Neav parlait.

Au bout d'une bonne demi-heure de recherche, Neav cria victoire.
Tandis qu'il sortait la toile des décombres, Ayana se chargea de débarrasser la table de bureau de la pièce pour pouvoir y poser la peinture qu'ils venaient enfin de trouver.
La brune épousseta, avec la manche droite de son gilet, la poussière qui cachait une partie de l'œuvre signé Yv'.

Le tableau était dans des tons plutôt sombres sur l'extérieur et plus éclairé vers le centre.
On partait d'un noir profond pour arriver aux couleurs plus claires qui composaient le centre du tableau : bleu foncé, vert, beige et jaune.
La toile représentait une demeure plutôt grande dans un jardin verdoyant, en pleine nuit.
De multiples encorbellements décoraient cette demeure aux nombreuses fenêtres, cependant une seule était éclairée.
Le jardin était constitué d'arbres rangés en colonne et d'une grande pelouse qui recouvrait la totalité de ce lieu, avec un chemin en gravier qui partait du bas de l'image pour aller jusqu'à la grande porte ronde de l'habitation.
La nuit représentée était plutôt calme cependant malgré l'absence de nuages, on ne voyait aucune étoile, toutes estompées par la nuit noire.

Tout paraissait normal ou du moins rien ne semblait avoir assez d'importance pour être mentionné dans un carnet.

Quand tout d'un coup, la lumière de la pièce s'éteint soudainement.
Les deux amis prirent peur et sursautèrent mais leurs pensées furent vite modifiées lorsqu'ils s'aperçurent que la clarté de la seule fenêtre éclairée s'était modifiée : elle n'avait plus juste l'air d'être peinte, maintenant elle illuminait faiblement la petite pièce.

Simultanément, Neav et Ayana tendirent le bout de leurs index en direction de cette lumière venu de nul part afin de la toucher.
Cependant, ils ne purent jamais le faire car dès le moment où leurs premières phalanges furent entrées dans l'auréole lumineuse un phénomène des plus étranges se produisit.

L'auréole enfla jusqu'à remplir la pièce.
Seulement il n'y avait pas que sa taille qui avait pris de l'ampleur mais aussi son intensité.
Celle-ci augmenta jusqu'à devenir d'une telle puissance que les deux amis ne purent plus ouvrir les yeux. Le vent se leva alors même qu'il ne pouvait avoir aucune source.
Il atteint une force démentielle qui ballota les deux amis dans tous les coins de la pièce.
Mais au bout d'un moment, le blond se demanda pourquoi, alors qu'il aurait du se prendre de nombreux tableaux ou même bibelots, il ne sentait rien de consistant.
En effet, il était juste baladé dans l'air. C'est à ce moment là que lui et son amie perdirent connaissance.

***

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