QUOIIIIIIIIIIII ? Ismaël avait appelé ma mère ? Quand ça ? Comment ça ? Mais pourquoi ?
Les questions s'enchainaient dans mon esprit brouillé. Ma mère continuait son monologue aussi long que celui de Figaro. Je ne faisais même plus l'effort de l'écouter. J'étais juste tétanisée par ce qu'elle venait de m'apprendre. Je ne comprenais vraiment plus : à quoi jouait Ismaël ? Pas plus tard qu'il y'a deux jours, ce salaud faisait le repentant et me jurait son amour. Il parlait même de mariage. Alors, à quoi bon ternir mon image et me faire passer pour une petite amie volage, aux yeux de la personne qui m'était la plus chère au monde : ma mère ? A moins que ça soit encore une des satanées manigances de Naomi La Garce ? Ma mère interrompit mes pensées :
_Ma mère : Sarah, c'est à toi que je parle ! Tu pourrais au moins dire quelque chose pour ta défense ou t'excuser tout simplement.
_Moi : Je n'ai rien à te dire Maman. Si tu préfères accorder crédit aux paroles d'un infidèle atteint de mythomanie, plutôt qu'à celles de ta propre fille que tu as élevée depuis la naissance, ça ne regarde que toi.
Je ne me reconnaissais plus parler, ma voix d'habitude haut perchée, était devenue assez rauque et le ton que j'employais, était par-dessus-tout froid. Je me dirigeais vers la porte d'un pas vif, et sortit de la chambre en trombe, sous le regard déconcerté de ma mère. Je savais que j'avais touché un point sensible. Je détestais me disputer avec elle, et encore moins me comporter d'une manière mal-élevée, mais là, elle avait vraiment déconné : elle me connaissait mieux que quiconque au monde, elle aurait pu deviner que je n'étais pas capable d'une telle ignominie, ou au pire, elle aurait pu m'accorder le bénéfice du doute.
Mais notre affrontement était loin d'être fini. Elle me rejoignit dans ma chambre et ferma la porte en la claquant.
_Ma mère : Je suis ta mère, je t'ai porté neuf mois dans mon ventre, et tu me dois respect. Que ce soit la dernière fois que je te parle, et que tu te permettes de t'en aller, avant que j'aie terminé mon speech. Impolie va !
Je restais aussi muette qu'une carpe, mais ne pouvant plus me retenir, je lui dis :
_Moi : Non ce n'était pas neuf mois Maman, c'était 7 mois seulement ! lol Je suis prématurée, t'oublies ?
Elle eut un sourire imperceptible. Apparemment ma petite blague effrontée avait un peu détendu l'atmosphère. Je sortis de mon sac mon portable et l'allumai. Je fis quelques manips dessus et le lui tendis, une photo était nettement visible sur l'écran.
_Ma mère : C'est quoi ça ?
_Moi : C'est Ismaël Maman ! Tu ne le reconnais pas ? Observes le bien, tu sauras reconnaitre son gros nez de Pinocchio.
_Ma mère : Oui, je vois bien que c'est lui. Mais je ne comprends pas... Ces ongles, ces cheveux de toubab là....C'est une fille là à coté non ? Où est-ce que t'as pris cette photo ?
_Moi : C'est Naomi, une Italienne qui était dans la même classe que lui. Je les ai surpris un aprem dans son appartement, en train de...Bref, elle m'a envoyée cette photo pour me narguer. Apparemment, Ismaël ne sait pas que j'ai cette photo en ma possession. Il m'a trompée Maman. Il M'A TROMPE !!!!
J'avais beau faire ma forte devant tout le monde, mais devant ma maman, je restais une éternelle petite fille. Elle seule avait le don de me comprendre, et de sécher mes larmes intarissables. En gros, je lui racontais tout dans les moindres détails. Elle n'en crut pas ses oreilles et était consternée par son culot. Elle allait même jusqu'à le traiter de monstre sans cœur. Elle avait réussi à apaiser tous mes tourments et nous sommes restées dans ma chambre à parler des heures et des heures, jusqu'à ce que mon diable de petit -frère nous interrompit et nous rappela qu'on devait aller chez ma grand-mère. Néanmoins, ma mère me confisqua mon portable, je ne sus d'ailleurs pourquoi et je la suspectais, à l'époque, de vouloir fouiller dans mes messages pour vérifier l'existence de ce « toubab marié ».
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TOME 1 : Entre désillusions et trahisons, notre amour survivra-t-il ?
RomanceJe sortis à la hâte de son building dont l'air était devenu étouffant, et m'apprêtai à héler un taxi pour m'y engouffrer moi et ma peine insupportable, lorsqu'Ismaël se pointa. _Ismael : Je t'avais bien dit que je ferai de ta vie un enfer sur terre...