Chapitre 39

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PDV de Taylor

Même routine que tous les jours. Je traverse les longs corridors de l'hôpital en direction de la chambre 217. Mais aujourd'hui contrairement aux trois derniers jours, j'ai le regard baissé et j'avance lentement, dans mes pensées. Mon cœur est serré et mes larmes menacent de couler. Je serre mes mains moites ensemble avant de me décider d'ouvrir cette porte que je redoute de voir depuis que l'on me l'a annoncé.
Mes yeux tombent directement sur Justin qui a le sourire aux lèvres et une partie de mes doutes s'envolent aussi tôt. Ses yeux ont une lueur que je n'avais jamais vu et cela me trouble.
Alors que je m'approche de lui, il continu de me contemplé comme s'il ne l'avait jamais fait.

Lui : Même en habit de deuil tu es magnifique.

Je souris à sa réplique et m'installe à ses côtés.

Moi : Je ne veux pas que tu y ailles, lui dis-je avec hésitation.

Il pose une main sur la mienne et me regarde avec tendresse.

Lui : Il fait bien que je sorte de cette prison un jour ou l'autre Taylor...me rassure t-il.

Moi : J'ai peur...lui avouais-je en enfouissant ma tête dans le creux de son cou.

Il hésite avant de poser sa main libre sur mon crâne et c'est au moment où sa peau rentre en contact avec mes cheveux que j'éclate en sanglot.

Ce mec est ma faiblesse...

Lui : C'est pas parce que je vais me lever que je vais faire un rejet...

Moi : Je t'aime tellement, chuchotai-je.

Il ne répond pas mais ressert son étreinte qui me fait hoqueter de surprise.

Moi : Je...euh...tu devrais te préparer pour tu sais quoi...brisai-je le moment.

Il grogne mais me libère et va jusqu'à la salle de bain avec mon aide. Une fois près nous nous dirigeons vers le secrétariat pour signer les papiers de sortie.
Le docteur Hubert nous rejoint quelques instants plus tard et passe derrière le comptoir.

Lui : Vu que votre sortie et très précoce vous devrez vous plier à quelques contraintes monsieur Bradley.

Nous acquiesçons et le dodu continu son monologue toujours avec son petit accent français.

Lui : Pendant un mois vous ne devrez faire aucun effort, donc pas d'activités sportives, vo...

Justin : Même le sport de chambre ? Demande Justin sérieusement en le coupant.

Alors que je lui écrase le pied le médecin rigole à gorge déployée avant de reprendre son sérieux.

Lui : Oui, même le sport de chambre, répond t-il avant de se racler la gorge. Buvez beaucoup d'eau, aucun alcool, et couchez vous tôt, de tout façon on se revois dans trois semaines pour tout contrôler.

Justin hausse les sourcils face à ces contraintes et me tire par le bras pour partir sans même dire au revoir au docteur Hubert.

Moi : Hé Justin ! Calme toi !

Il ne répond rien et continu sa marche jusqu'à ma voiture qu'il a repéré plus loin. Il se stoppe net et je manque de justesse de lui foncer dedans.

Moi : Qu'es que t'as, putain ?!

Il se retourne et je peux apercevoir une lueur que je n'avais jamais perçu dans ses yeux verts. Soudain, j'éclate de rire en comprenant ce qui cloche dans sa tête.

Moi : Oh non ! Me dis pas que tu fais la gueule parce qu'on peux pas coucher ensemble pendant un mois ! M'exclamai-je en rigolant.

Il lève les yeux au ciel et rentre dans le véhicule en soufflant me laissant penaude devant la portière passagère que je ne tarde pas à ouvrir.

Ce n'était qu'un défiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant