9. Panpan

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Avec un certain soulagement, le professeur McGonagall vit l'expression horrifié de ses élèves. Elle n'aurait pas supporter qu'ils soient à l'origine de cet acte ignoble. Reportant son attention sur la scène, elle ne put empêcher de s'installer sur son visage une moue dégoutée.

Le couloir, légèrement à l'écart, n'était pas un passage très utilisé. En règle générale, les étudiants préféraient passer par le couloir plus loin, qui était plus large et plus direct. De plus, un passage secret permettait d'éviter cet endroit. Donc, il était possible que personne n'y passe pendant plusieurs jours.

Mais là, l'odeur avait attiré l'attention du professeur McGonagall, alors qu'elle se rendait au bureau du directeur. Elle avait vu cet horrible spectacle. Une dizaine d'animaux morts, tué par l'une des personnes vivant au château. Soudain, Peter s'écria et s'agenouilla d'une des silhouettes étalées au sol :

-Panpan !

-Quoi ? Non !

C'était les mots de Sirius. Les trois autres garçons s'étaient approchés de leur ami. Ils étaient penchés sur un petit lapin, ou du moins, sur des parties de lapin. Le petit être avait été démembré et éviscéré.

C'est dans cette position que les trouva le directeur, qui avait reçu un Patronus de la part du professeur McGonagall. La situation était dramatique. Même s'il arrivait régulièrement qu'un animal disparaisse ou se fasse dévorer, c'était l'ordre des choses, pas un massacre sanglant et pervers comme ici. Dumbledore finit par obliger les garçons à se lever. Il les guida jusqu'à son bureau, où les directeurs des quatre maisons étaient rassemblés.

Avant même que le directeur puisse ouvrir la bouche, James commença à se défendre, ses amis et lui. Ils bouillaient tous d'une colère sourde, autant par le crime que pour la pensée qu'ils puissent être capable de faire ça :

-Ce n'est pas nous professeurs, ce n'est pas nous ! On ne ferait jamais ça ! D'accord, on aime bien faire des blagues et certaines un peu humiliantes vis-à-vis des Serpentard, mais nous ne nous en prendrions jamais aux animaux de compagnies ! C'est déloyal et odieux !

-C'est vrai ça ! Nos coups on les assume ! Ce sont des farces pour faire rire ! Pas pour faire pleurer ! Ajouta Sirius.

-Surtout, si c'était nous, pourquoi aurions-nous attaqué notre propre lapin ? C'est abject ! Nous ne ferions jamais ça, continua Remus.

-Messieurs !

Le directeur venait d'élever la voix, chose rare pour lui. Cependant, il devait faire cesser ce malentendu. Il les regarda d'un air bienveillant, avant d'expliquer la raison de la présence des maraudeurs dans son bureau :

-Nous savons tous que ce n'est pas de votre fait. Cela ne vous ressemble pas et nous le savons tous.

-Alors que faisons-nous ici ? S'insurgea Sirius.

-Vous êtes des farceurs, nous préférons avoir vos réactions en premier, pour vous disculper officiellement.

-Savez-vous qui pourrait faire une telle chose ? Demanda Remus.

-Pas encore, l'enquête est en cours. Malheureusement, cela pourrait être n'importe qui.

-Je vous paris que c'est un mangemort, il n'y a qu'eux pour faire un truc pareil, un dégénéré, grommela l'Animagus canin.

-Pas de suppositions tant que l'enquête est en cours.

-Oui professeur, marmonnèrent les garçons, peu convaincu.

-Bien, vous pouvez retourner dans votre salle commune, les cours de la journée sont annulés.

Les jeunes obéirent et quittèrent le bureau, rentrant directement dans leur tour, sans faire de balade touristique comme à leur habitude. Quand ils arrivèrent dans leur salle commune, l'ambiance était tendue, lourde. Tout le monde était déjà au courant de ce qui c'était passé. Plusieurs personnes leur lancèrent des regards suspicieux, qui disparurent bien vite quand Lily sauta dans les bras des garçons, en pleure.

Tout aussi triste qu'elle, les garçons tentèrent de la consoler, sans grand succès. Lily s'était attachée à son petit lapin, même si elle ne le voyait pas souvent. Cette nuit-là, elle dormit dans le dortoir des garçons, sans recevoir de commentaire d'un des préfets ou d'un des colocataires des jeunes.

Le matin amena avec lui la sérénité. Dans les yeux des plus jeunes, les larmes étaient encore visibles. Pourtant, il y avait cette petite étincelle, cette demande da vengeance. Ce matin-là, personne ne fut épargné par la blague des maraudeurs, si cela pouvait être appelé ainsi.

Les garçons avaient enchanté des parchemins récupérés un peu partout pour les faire voler dans la grande salle. Ils étaient tous pliés en origamis, représentant des animaux en tout genre. Les morceaux de papiers s'amusaient à emprunter des sacs, des couverts, des lettres. Ils se baladaient avant d'aller déposer les affaires au pied de la table des professeurs.

Cette blague, loin d'être aussi mauvaise que d'habitude, ne fut pas sanctionné par le directeur. C'était une sorte d'hommage et de foi en l'avenir. Un crime ne changerait pas le monde. Même s'il faut du temps, tout le monde se relèvera et recommencera à vivre.

Les jours se succédèrent, mornes et silencieux. Même les maraudeurs n'arrivaient pas à rendre le sourire, surtout que les devoirs s'amoncelaient, leur demandant du temps, tout comme l'enquête. Le directeur ne voulait peut-être pas de leur participation, mais ils feraient des recherches dans leur coin. Ils n'avaient pas besoin des professeurs pour fouiner un peu partout. La seule chose qui leur manquait, c'était l'accès au salle commune des autres maisons. Ils avaient bien demandé de l'aide aux elfes de maisons, cependant, les petites créatures avaient refusé.

À la suite de l'incident, les choses se calmèrent à Poudlard, il n'y avait plus autant d'agression envers les né-moldu, les farces étaient moins méchantes, les disputes moins nombreuses. Tout le monde avait été touché par cette attaque et le coupable n'avait pas été démasqué, malgré les nombreuses inspections des professeurs. Bientôt, une rumeur se faufila entre les murs du château, une rumeur selon laquelle la chambre des secrets se réveillerait et entrainerait la mort des animaux, avant de s'attaquer aux humains... Le directeur la contredit fortement, expliquant son manque de réalisme. Les maraudeurs le crurent, notamment Sirius, jusqu'à ce qu'il arrive dans un couloir qu'il croyait vide et aperçoive, caché sous la cape de James, la réponse à toutes ses interrogations.


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Bonjour ou bonsoir à tous !

Tout d'abord, joyeux noël !

Ensuite, j'espère que ce chapitre vous a plut, malgré son style décousu... Une première partie a été écrite en juin et la seconde fin décembre, à la demande de certaine personne d'avoir un chapitre pour noël. Il ne me plait pas, mais bon, une promesse est une promesse.

Sachez toutefois que je n'ai plus rien du tout sur cette histoire, alors l'information précédente, comme quoi cette histoire est en pause de manière indéterminée est réelle et j'accepte qu'une personne la reprenne à condition qu'elle me prévienne.

Bonne fin d'année à tous !

Les maraudeurs à Poudlard, 2ème année [En cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant