Chap 1

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PDV Harry

La sonnerie du réveil brailla à mon oreille, un son si strident qui m’irrita immédiatement. J’ouvris les yeux d’un coup, confrontant ma vision avec la lumière du soleil. Je soupirai doucement en me redressant, m’asseyant et balançant le maudit réveil sur le mur en face de mon lit. Il s’écrasa en se démontant entièrement et je me rappelai que c’était actuellement mon 3ème réveil en moins de 1 mois. Il était 7h00 précise, nous étions Lundi matin et par conséquent j’avais cours, putain de bordel de merde.

Je frotta mes yeux de mes mains, sentant qu’ils étaient encore douloureux dû au manque de repos. J’étais malheureusement parvenu à trouver le sommeil vers 5 heures du matin et cela n’était pas suffisant pour mon corps, épuisé à l’extrême. J’hésitai un moment à me recoucher et sécher mais de toute façon, le sommeil me fuyait alors pourquoi rester enfermé dans cette foutue chambre, une minute de plus?

Je me relevai et alla me préparer pour une autre satané journée de merde. Une journée que j’espérais pouvoir vivre sans trop d’encombres. Je passai rapidement sous la douche, m’habilla d’un haut blanc et d’un jean noir, mettant mes converses et je me dirigeai vers ma cuisine. Il était 7h35 et j’avais cours à 8h00 mais, je n’avais aucune envie de me presser. Je n’étais pas de ce genre à vouloir être en avance, je n’étais pas comme Beth, tout simplement. Nous étions souvent si ressemblants et si différents dans certains domaines. Surtout dans le sérieux de l’école. Alors que ma copine était, il fallait le dire, une intello, même si c'était une intello hyper sexy, moi, j’étais un cancre. Je ne pensais pas être plus bête qu’un autre, mais j’avais une mauvaise malade: Flemmardise aigue.

J’ouvris le frigo et retrouva la brique de jus d’orange que justement ma copine avait laissé dedans. Ce fut le reste du petit déjeuner que nous avions pris hier matin ensemble et j’avouais que c’était le seul vestige présent. Il n’y avait rien d’autre dans ce foutu frigidaire et je râlai en songeant qu’il fallait que je fasse des courses. Ce qui me soulait grave, il fallait l’avouer.

Je bu d’un trait presque la moitié de la briquette et la balança dans la poubelle. Je m’accoudai alors à ma paillasse de cuisine et décida de regarder mon fil d’actualité Facebook. Je n’avais pas du tout envie de me bouger le cul comme vous le voyez. Laissant courir mon doigt sur l’écran, remontant les publications, je fus pris dans mes pensées. Je songeai à tout ce que j’avais vécu depuis le début de l’année…à tout ce que nous avions vécu, il y avait à présent 4 mois. Quatre longs mois depuis qu’il était revenu, mon père, mon putain de géniteur.

Il était arrivé, se plaçant devant la porte de chez ma mère, les épaules recouvertes de neiges et il avait posé les yeux sur moi. J’étais resté pétrifié, complètement tétanisé et je n’avais pu dire qu’un mot, un mot si douloureux et que je ne me rappelais même plus avoir prononcé depuis des années. J’avais dit papa, je l’avais appelé papa ! Alors, qu’il ne le méritait pas. J’avais été pris d’une faiblesse, ressentais mon âme d’enfant abandonné prendre le pas sur mon âme d’adulte endurci. J’avais osé l’appeler papa bordel ! Je posai on portable sur la paillasse, envahi par une rage oppressante. Il fallait que je pense à autre chose. Je ne voulais pas me rappeler de ce moment.

Je repris mon téléphone et je vis la conversation avec Élisabeth. « Ma » putain de copine. Je n’arrivais d’ailleurs pas à croire que je sortais avec elle. Pas qu’elle n’était pas super comme meuf, bien au contraire, mais il y a 8 mois, je n’aurais jamais pu penser que je serais un mec casé. Un putain de mec casé et FIDÈLE… ce deuxième mot fut le plus dur à prononcer dans ma tête, cependant, Élisabeth me castrerais sur le champ si j’osais la tromper. Elle ne me faisait pas peur…bon, ok…un peu. Mais, en même temps, c’était juste parce que j’y tiens moi à ces fichus couilles.

I'm too bad like dad (H.Styles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant