Lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir et se fermer de nouveau Zhayar serra les mâchoires avec la folle envie de tuer Hassan.
- J'espère qu'elle est partie Hassan, lança-t-il en écoutant ses pas se rapprocher.
- Elle est dans le couloir.
Zhayar émit un son digne d'une bête féroce et blessée.
- Je ne veux pas d'une étrangère sur mes terres ! J'ai assez de personnels comme ça !
- Votre majesté, avec tout le respect que je vous dois, il me semble important de vous rappeler que votre personnels est pour ainsi dire terrifiés. Zaya ne parvient même plus à vous approcher sans faire trembler les plateaux.
Dents serrées, plongé dans le noir, Zhayar ressentait la haine devenir plus forte chaque seconde de chaque jour. Il avait tout perdu.
Son visage, sa vue et ses jambes. Il maudissait le monde et la pitié à son égard.
Il avait perdu tout espoir et ne croyait plus en la médecine.
- Ils n'osent plus vous approcher, reprit Hassan et s'installant dans le fauteuil.
- Cette fille est beaucoup trop jeune, tu penses tout de même pas que je vais accepter ça !
- Mademoiselle Gray semble motivée et je pense qu'elle saura maîtriser ce travail.
- Lui as-tu dit qu'elle sera condamnée dans le palais sans aucun...
- Non, je ne lui ai pas encore dit, mais je pense qu'elle comprendra.
Zhayar fit claquer sa langue entre ses dents. La résistance de son plus vieil ami commençait à lui taper sur les nerfs. Zhayar n'avait pas la moindre envie d'être sous la coupe d'une gamine à peine sortie de la fac. Il était le roi...et même handicapé ses ordres et son autorité ne pouvaient être souillés.
Hassan voulait embaucher cette femme alors qu'il en soit ainsi ! Il ne donnait pas cher de cette inconnue !
- Qu'elle revienne ! Ordonna-t-il durement.
Il entendit Hassan se lever à toute hâte.
Zhayar avait pu entendre ses respirations irrégulières signe évident qu'elle avait peur. Pouvait-il lui reprocher d'éprouver de la répugnance à son égard ?
La parole de Hassan était précieuse. Si cette inconnue était banale alors il n'en avait que faire de la répugner.
- Mademoiselle Gray votre altesse.
Fou de colère d'être ainsi mit au pied du mur, Zhayar sentit une rage inédite ravager son corps torturé.
- À partir de maintenant vous travaillez pour moi, déclara-t-il sur un ton si froid qu'il l'entendit hoqueter ; Vous serez logée au palais.
- Bien votre majesté.
- Ce n'est pas tout, reprit-il en s'approchant vers cette voix féminine emplie de trémolos ; Sachez qu'à partir du moment où vous serez au palais je vous interdis d'en sortir. Mon état de santé doit rester secret et je n'ai pas confiance en vous. Vos appels seront limités et écoutés. Si jamais la moindre information dépasse les frontières de mon pays alors vous en payerez le prix fort.
Le silence qui s'ensuivit le ravissait. Il souhaitait même l'entendre refuser.
- Avez-vous des questions ? S'enquit Zhayar.
- Mon père était très malade il y a peu, la seule chose que je désire c'est de pouvoir lui donner des nouvelles chaque jour.
- Pas de petit-ami ? Vous avez des enfants un mari caché ?
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Dans les yeux du cheikh Tome 1
RomanceSous le choc Liya écoute attentivement l'offre qui se présente à elle... S'occuper de la convalescence du cheikh Elhazar...un homme aussi cruel que mystérieux et qui semble vouer une haine absolue envers tous ceux qui osent l'approcher. Si d'abord c...