Chapitre 29. Rouler la nuit

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Me demandez pas ce que je fous avec mes couvertures, on va dire que je tente des trucs. Mais je crois que je vais rester là dessus pour un petit moment ahah !

Bonne lecture ❤️

——Deen——

Et voilà.

Retour à la case départ.

Putain c'était toujours comme ça, j'allais proposer à Violette d'essayer de tenter un truc sérieux avec moi, d'envisager la possibilité d'en parler aux autres, et j'avais oublié mon propre mensonge.

Il m'avait explosé en pleine gueule et ma seule réaction avait été d'accueillir la crise comme si ce n'en était pas une.

Un joint se consumait entre mes lèvres, j'en avais déjà un autre roulé sur l'oreille.

Ces trois derniers mois, quand j'avais un seum de ce niveau là, j'appelais Violette.
Elle arrivait avec ses fossettes et ses dents blanches et me couvrait de bisous...

J'avais perdu ma meilleure amie en tombant amoureux d'elle.

J'avais perdu Violette pour cette même raison.

Putain mais les meufs...

La porte d'entrée s'ouvrît sur mon frère.

— J'ai croisé Violette en bas qui attendait un Uber, elle chialait comme... Oh putain. Toi aussi ?

Absolument pas.

Je me levai pour sortir sur le balcon, n'ayant pas envie de parler avec Max pour le moment.

Ne résistant pas, je jetai un œil en bas, sur la rue. La tête blonde de Violette était toujours là.

J'eus envie de lui crier de revenir.

Tout ce qui sortit de ma bouche fut une nouvelle bouffée de fumée.

Elle leva la tête, j'étais au deuxième, même à la lumière des lampadaires je n'eus aucun doute sur le fait qu'elle me voyait.

— Ne pars pas... murmurai-je, J'étais bien avec toi...

Mais une berline s'approcha, je la vis hésiter quelques secondes, s'essuyer les yeux d'un revers de manche et s'engouffrer dans la voiture.

Retour à la case départ.

— Dis moi ce qui s'est passé, trou d'balle.

— J'ai besoin d'être seul, répondis-je à mon frère qui venait de sortir.

Il leva les yeux au ciel.

— T'as tout sauf besoin d'être seul, Deen. Si c'est pas à moi faut que t'en parles à quelqu'un, Ivan ou Eff j'en sais rien. Mais garde pas tout là dedans, comme t'as fait avec cette conne de Clem, parce que tu vas finir à Sainte-Anne.

Clémentine n'était pas conne, mais ça servait à rien de lui dire, il pouvait pas l'encadrer.

— Je crois que je vais rentrer à Toulon quelques jours, répondis-je simplement.

— Bonne idée. Maman a toujours des solutions.

J'avais pas besoin de solutions, j'avais besoin de ne plus avoir de problèmes.

— C'est con quand même, reprit Maxime en s'accoudant à la rambarde à côté de moi, parce que même si elle était beaucoup trop jeune et que tôt ou tard ça allait merder à cause de ça, je trouvais que vous étiez bien ensemble.

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