Chapitre 28: Chute

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À vrai dire, si c'est pour Cette voix, « je » suis prêt à ressayer autant de fois que possible de sortir de là.
« Je » veux bien vivre pour elle.
« Je » veux bien être « je » si c'est pour elle.
Je veux bien être celui qu'elle appelle Natsu.

Mais pour ça, il me faut ouvrir les yeux et j'en suis incapable.

Point de vue de Sting
Encore une fois, au beau milieu de la nuit, Lucy s'était levée. Elle ne semble pas remarquer qu'elle m'a réveillé. J'entendais l'eau du robinet couler, puis ses pas repartir de la salle de bain, errant dans les couloirs de notre chez-nous.

Je décidai de me lever, sachant que l'issue de cette soirée sera probablement une de ses nombreuses tentatives. Elle reviens toujours blessée, sauf lorsque j'arrive à temps pour l'empêcher de se faire mal. Mais je suis d'avis que les soirées comme celles-ci sont relativement calmes. Elles le sont beaucoup moins lorsqu'elle essaie de se tuer. Alors là, ça prends parfois des heures avant qu'elle arrête de chercher à mourir.

Et ça m'attriste.
Ça m'attriste parce que j'ai l'impression que malgré l'amour que je lui donne, Lucy n'arrive pas à réparer les fissures de son coeur, de son amour passé.
Ça m'attriste parce que j'ai l'impression que je ne suis pas suffisant à son bonheur.
Ça m'attriste parce que moi, je me suis réellement attaché à elle. Je l'aime, mais Lucy ne tourne pas la page pour autant.

À vrai dire, c'est presque si j'étais jaloux d'un mort. Celui-ci reçoit plus d'attention de la part de ma femme que moi, son mari, en reçoit. Je suis ridicule.

Je l'aperçu enfin. Lucy était sur le balcon, les pieds dans la neige, les mains tirant sa robe de nuit au niveau de son coeur. Ses larmes se transformaient en glace avant même de rejoindre le sol.

D'aussi loin que je peux me souvenir, elle a toujours eu cette tristesse enfouie au fond d'elle. Une tristesse sans fond, sans limites, sans pitié, surgissant de l'intérieur au moment où elle était le plus vulnérable, la détruisant lorsqu'elle souriait de son faux sourire.

Le bruit de ses genoux rencontrants la neige, voilà se qui attira de nouveau mon attention sur ma douce. Recroquevillée devant les barreaux du balcon, ses épaules tressaillantes au gré de ses pleurs, ma Lucy semble si fragile. Je retiens mon souffle. J'ai le sentiment que si je respire, elle s'écoulera tel un château de cartes.

Pourtant, pour moi, Lucy est extrêmement courageuse.

Chaque jour, elle affronte la réalité. Chaque fois qu'elle se réveille, elle voit que rien n'a changé, que le monde est toujours aussi laid, que son......âme sœur...est toujours morte. La réalité, c'est l'extérieur de la bulle. Les humains flottent dans leurs bulles, heureux, à l'abris des souffrances que les ronces au sol procurent à ceux qui sortent de leurs bulles, à ceux qui tombent d'où ils avaient été depuis le commencement.

Lucy se lève soudainement, et comme attirée par une force invisible, elle monte sur le rebord du balcon. Elle semble regarder dans un autre monde. Puis, elle avança d'un pas de plus, son pieds désormais au-dessus du vide. Anticipant ce qu'il allait se produire, je tente de la rattraper aussi rapidement que possible, mais elle tombe et m'entraîne dans sa chute.

Point de vue de Ether
Je me réveille en sursaut. Des gouttelettes perlent sur mon front tandis que je regarde à travers les barreaux de la fenêtre. La lune trône dans le ciel en ennuagé de cette nuit. Depuis que je suis arrivé ici, je n'arrive pas à trouver le repos. Aussitôt que mes yeux se ferment, les montres envahissent mes songes.

Je me lève et me dirige vers le lavabo se trouvant sur un des murs de la pièce où je séjournais. Je me jette l'eau glacée du robinet au visage, puis respire deux bon coups devant le miroir. Miroir qui me reflète un enfant cornu seul dans une salle grise et sombre, les cheveux roses humides et la face mouillée.

Ces cornes. Je ne peux m'empêcher de les trouver à la fois magnifiques et horrifiques. Je les ai depuis un moment déjà. Ils ont dit qu'ils avaient réveillé l'esprit à l'intérieur de mon corps, et que certaines modifications, autant psychologique que physique devraient se produire éventuellement. Moi, ce que je tirais de mes propres observation, c'est que l'on me transformait en démon.

Mes cauchemars répétés me montraient essayant de tuer une humaine, tandis que ce qui semblait être son mari tentait de la protéger. Ils étaient en larmes et en sang, et au lieu de me sentir mal pour eux, je prenais plaisir à les voir souffrir et me supplier pour que j'arrête.

Un fois, le cauchemar fut différent. J'étais devant une immense demeure en feu. À mes côtés, quelqu'un qui me ressemblait, mais en plus vieux. Tous les deux, on s'enfonce dans le brasier, à la recherche de quelque chose, de quelqu'un. Une dame au loin hurle, crie, pleure. Nous montâmes les escaliers en fessant bien attention de ne choisir que ceux qui semblaient assez solides pour soutenir notre poids. Au bout d'un moment, nous nous retrouvons dans un couloir. Je crie des directives à mon coéquipier, ensuite j'ouvre la porte d'une chambre. D'une chambre d'enfant. Or, il n'y a personne dans le berceau. Je retourne dans le couloir alors que mon accompagnateur sort d'une autre pièce en fessant des signes de négations. Nous courons désormais dans une direction précise, mais dont j'ignore tout. Nous défonçages la porte d'un petit salon, dans lequel nous trouvâmes un couple protégeant leur fille. En nous voyants, le couple nous mîmes l'enfant dans nos bras et nous dîmes:

-Partez. Sauvez-la. Le conseil est après vous, ils vous ont retrouvé. Fuyiez!

C'est ce que nous fîmes, laissant le couple livré à eux-mêmes dans leur petit salon. Nous sortîmes par un porte située derrière la maison et nous courûmes le long de la cours, jusqu'au boisé au fond. À l'orée de ce dernier nous eûmes un dernier regard pour la demeure dans laquelle l'incendie éclata. Je voulu y retourner sauver le couple, mais mes jambes couraient et je m'enfonçais dans le boisé loin de là et des cris encore plus perçants de la dame.

Je trouve ce rêve tellement réaliste. J'ai l'impression qu'il c'est réellement produit, et que ce que je vois n'est qu'un souvenir.

Mais c'est impossible, pas vrai?

Salut les marmottes!
Voilà le nouveau chapitre.

J'ai pas mal rien à dire sauf :

BONNE ANNÉE 2019!!!
(En retard mais bon)

Sinon, c'est 1098 mots.

Par Brihyoras.

DétestéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant