Chapitre Cinquante cinq

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Thomas

-"Moi, Thomas Von Brûstch, je te prends, Mélaine Vierra comme légitime fiancée et future épouse. Je te promets de t'aimer jusqu'à mon dernier souffle et même au delà de la mort, de te chérir, te protéger et être toujours à tes côtés. Cette bague de fiançailles de ma mère est le début de tout les moments de bonheur que nous chérirons désormais ensemble avec nos deux enfants et les prochains qui viendront agrandir notre famille," lui avouais-je tout en lui mettant la bague de fiançailles au doigt, celle de ma mère alors que dans quelques mois, nous serions bientôt mariés et qu'elle serait enfin légalement ma femme.

-"Mon coeur," commença Mélaine, les larmes perlant au coin des yeux. -"Foutus hormones! Il ne faut pas que je pleures!"

Elle éclata de pleurs à la minute qui s'ensuivit cependant puis de rire en m'enlaçant étroitement contre son ventre arrondit de quatre mois. Sa bouche se fondit sur la mienne avec douceur, avec une ardeur qui me semblait toujours renouvelée, toujours plus forte quand nos langues tourbillonèrent ensemble langoureusement sur une danse lente et sensuelle que seules nos langues comme des partenaires de danse connaissaient chaque pas.

Son souffle saccadé rejoignit le mien lorsque nous nous détachions avant que je reprenais sa bouche de plus belle en l'embrassant passionnément comme si ma vie en dépendait. Sa main s'accrocha désespérément à mes cheveux dès que ma bouche dévorait la sienne avec avidité, voulant à tout prix m'imprégner d'elle, de son parfum et de chaque centimètre de son corps que je ne me lasserais jamais d'aimer et que j'avais cru perdre lorsque j'avais entendu ce coup de feu, un mois de cela.

Les yeux fermés, Mélaine soupira d'aise alors que je jouais avec ses boucles. Sa tête désormais sur mes cuisses tandis que le drap me laissait entrevoir la majeur partie de son corps nue où la grossesse la rendait encore plus désirable qu'elle ne l'était auparavant, je m'allongeais de nouveau sur mon lit, fermant les yeux désormais apaisé.

-"Mon amour?" m'interpella ma future femme en se penchant sur mon visage pour caresser ma barbe naissante.

-"Je t'aime, Mél, le sais-tu?"

-"Je le sais et je le sens, Thomas. Tu commences à m'inquiéter! Il s'est passé quelque chose?"

-"J'ai cru mourir lorsque la détonation se fit entendre quand j'étais dans la rue. Je croyais que Christiana t'avait, vous avait tué," lui avouais-je, en pensant à cette journée ouvrant les yeux pour croiser les siens larmoyants. 

-"Comme tu me l'as si souvent répété, tout est finit. Christiana est enfin en prison et ne sortira pas de si tôt. Et nous sommes sains et saufs."

Comme pour me rassurer, elle prit ma main pour la déposer sur son ventre. De son visage rayonnant naquit ce sourire sincère empreint d'amour. Me relevant pour prendre son visage, je fis taire immédiatement mes dernières craintes sachant pertinemment que le bonheur était à porté de main et les embuches qui autrefois nous barraient la route avaient été enlevées sauf une!

-"Nous pouvons être enfin heureux, meine liebe."

-"Je l'ai toujours été quand je suis avec toi," m'avoua-t-elle en baillant avant qu'elle sombra de sommeil dans mes bras après m'avoir embrassé.

Alors que je la recouvrais des draps voulant qu'elle se repose, sa main fine enserra tendrement mon poignet. Ses yeux noisettes me dévisagèrent longuement de la tête aux pieds pour ensuite fronçais les sourcils me voyant en costume.

-"Tu sors?" me demanda Mélaine, perplexe. 

M'abaissant, mon doigt, en guise de réponse, effleura ses lèvres charnues. Un souffle tremblant mais paradoxalement chaud s'échappa de sa bouche. Succombant une nouvelle fois, je l'embrassais amoureusement. Surprise, ma fiancée ne bougea point puis finalement entrouvrit sa bouche et me donna libre champs à mes désirs.

-"Ce baiser ne répond pas à ma question, Thomas." me dit-elle lorsqu'elle rompit notre baiser en un sourire malicieux. 

-"Je dois sortir pour régler quelque chose. C'est important mais si tu veux le savoir, ça concerne mon passé," répliquais-je en me plongeant dans son regard étincelant et compréhensif synonyme d'un nouveau départ.

-"Je comprend. À tout à l'heure, mon amour." me rassura Mélaine, un sourire en coin.

-"Ton coup de fil m'a surpris," lui avouais-je en m'asseyant sur la terrasse d'un café.

-"Je voulais te parler avant de partir pour Londres ce soir."

-"Tu t'enfuis comme la voleuse que tu es devenue, Claire."

Cette dernière ne me regarda point préférant admirer le paysage, celui des passants marchant rapidement dans la rue sirotant un café.

-"Toujours franc. Tu n'as pas changé, Thomas."

-"Et toi? Certes, je ne t'ai pas cru au début pourtant tu as été un repère pour Mél quand je n'étais pas là et je t'en remercie."

-"C'est ma soeur et j'ai accompli mon rôle auprès d'elle. Je sais que tu doutes de moi," s'aperçut Claire.-"Mais, j'ai changé si ça n'était pas le cas, tu m'aurais toi même dénoncé."

-"Je l'ai fait pour Mél, uniquement pour elle."

-"Je le sais ça aussi."

-"Pourquoi m'as-tu donné rendez-vous alors? On n'a plus rien à se dire."

-"Moi si," me coupa mon ex fiancée.

-"Claire, le passé est derrière nous et y parler ne changera rien. Je ne veux pas de ton mea culpa, je ne veux rien de toi."

-"Moi, j'ai besoin de ton pardon. Pourras-tu un jour me pardonner pour ce que je t'ai fait?" me demanda-t-elle, sans oser me regarder en face.

Lassé, je soupirais devant ce dilemme cornélien. Devrais-je la pardonner? Aurais-je un jour le courage de le faire après qu'elle avait salit mon nom et tuer un bébé qui peut être aurait pu être le mien et me voler?

-"Je ne peux rien te promettre à ce sujet," lui avouais-je ce qui lui fit sourire.

-"C'est mieux qu'un non de ta part. Je... Je t'ai menti depuis le début de notre relation et je m'en excuse, Thomas. Aujourd'hui, je continue à en payer le prix mais je te souhaite tout le bonheur du monde. Tu le mérites," me dit Claire en se levant pour ensuite me tendre une enveloppe. -"Remet la à Mél et dis lui que je l'embrasse."

-"Tu ne viendras plus la voir?"

-"Je viendrai mais pas maintenant. Prend soin d'elle, Thomas."

-"Je le ferai," lui rassurais-je.

D'un dernier hochement de tête, elle me regarda avec un léger sourire s'en alla ensuite pour disparaitre de mon champs de vision, me laissant enfin libre, libéré d'elle, libéré de notre passé ensemble.

Is It Desire! Tome 2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant