FanFiction Tokyo Ghoul

Prologue

Si comme coutume, une phrase devait résumer l'histoire qui va suivre ses pages, il faudrait alors s'inspirer d'une écrivaine chinoise nommée Shan Sa. Elle s'est un jour posée la question suivante :

« Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ? »

En cette fin d'après-midi, dans le 20e arrondissement du Japon, et alors que la pluie battait son plein, une écrivaine controversée pour ses écrits dramatiques et très sombres, Sen Takatsuki, livrait une séance de dédicace dans une petite librairie-café. Une vingtaine de personnes se trouvaient à l'intérieur en file d'attente, chacun s'impatientant d'obtenir un autographe de la jeune écrivaine.

Ce fut également le cas d'une personne qui entra dans le magasin, trempé de la tête au pied, il rentra en hâte et percuta un jeune homme blond qui sortait du magasin. Le livre que tenait le blond tomba sur le sol et se dépliant de sa couverture.

« Pour Ken Kaneki »

La personne trempée qui avait percuté le jeune homme ramassa le livre à la hâte et le tendit au jeune blond qui lui était loin d'être en colère, au contraire il souriait.

« Hm... Excusez-moi...

– Ce n'est rien, il ne faut pas s'en vouloir pour ça ! Allez-vous réchauffez à l'intérieur, la pluie n'est pas prête de s'arrêter ! Passez une bonne journée ! »

Puis il partit sans plus de mots. La personne trempée par la pluie se rangea dans le rang pour attendre son tour et croisa le regard de la jeune écrivaine qui le regardait de la tête au pied pour voir d'où venait le raffut. Gêné, il se cacha derrière sa capuche mouillée et se dissimula derrière les autres personnes devant lui.

Il lui fallut attendre une demi-heure environ pour que son tour soit presque arrivé, toutefois, un homme assez âgé, habillé en chemise s'approcha de l'écrivaine.

« Mademoiselle, on va fermer boutique pour aujourd'hui je suis navré.

– Bien sûr je comprends ! Je reviendrais sans aucun doute le mois prochain, je vous recontacterais. Hm, excuse-moi ? Jeune homme ? Oui toi. »

L'écrivaine faisait signe à la seule personne qui restait dans le bâtiment après que le client précédent eut récupéré son autographe. La personne se retourna discrètement pour vérifier à qui parlait l'écrivaine, puis se retourna à nouveau vers elle puis approcha.

« Je t'ai vu toute à l'heure, ça fait un moment que tu attends ! Je ne vais quand même pas te laisser partir bredouille, dis-moi ce que je peux faire pour toi ? »

La personne retira sa capuche à peine sèche et découvrit un jeune homme aux cheveux noir sombre collés contre son front à cause de la pluie, et un visage assez rond, bien portant. Il ouvrit légèrement sa veste et sorti un livre qu'il tendit à l'écrivaine.

« Oh ! Mon premier ouvrage ! L'œuf de la Chèvre Noire, c'est mon préféré celui-ci.

– Moi aussi, j'ai lu toutes vos œuvres mais de toutes, c'est de loin mon préféré. J'ai toujours été ... porté sur la tragédie on va dire et votre style d'écriture est très inspirant.

– Tu me flattes ! Je suis contente que tu aimes mes écrits, je vais te faire un petit mot... Je... dédicace... ce livre... pour mon... cher et tendre... Tu te nommes ?

– Kirito... Kirito Shuzo. »

Le soleil s'était maintenant couché derrière les épais nuages et l'obscurité était intensifiée par la pluie battante qui dégringolait. Et alors que l'écrivaine finit de dédicacer l'ouvrage, le patron de la librairie-café pressa les jeunes gens pour pouvoir fermer boutique. C'est alors que l'écrivaine se rapprocha lentement de Kirito en l'observant curieusement.