Je suis sur mon canapé, vêtue seulement de mes sous-vêtements, il fait bien trop chaud pour porter autre chose. Je regarde la télé sans la regarder vraiment, mon téléphone sonne, c'est un message de V :
- « Dans une heure, chez toi, habille-toi comme si tu sortais, je te veux classe et sexy »
Je fais un bon, une heure... je regarde autour de moi, vite un peu de rangement ! Je m'active, une vraie tornade, je range tout ce qui peut traîner en quatrième vitesse et saute sous la douche. Je suis déjà surexcitée ! Je résiste à l'envie de me caresser sous la douche, V ne voudrait pas... A peine sortie de la douche que je reçois un autre message.
- « Sors les cordes, les menottes, le bâillon et bande toi les yeux. Attends moi dos à la porte au milieu du salon, met de la musique, suffisamment forte pour ne pas m'entendre arriver. Je suis là dans 15 minutes exactement. »
15 minutes... je me précipite vers ma penderie, en sors une robe noire courte et ample et fouille dans mon tiroir pour en sortir une guêpière noire et des bas. Je me bats avec la clé du coffre que V m'a offert pour y ranger tous nos « jouets ». Je suis soudain prise de panique, je ne veux pas le décevoir, je dois être prête à temps pour lui, il faut que tout soit comme il le veut. Je dispose tout ce qu'il m'a demandé sur la table basse, dans l'ordre où il l'a écrit, j'espère qu'il le remarquera... J'enfile mes talons et avance d'un pas mal assuré vers la barre son pour mettre la musique, quoi mettre d'ailleurs ? Seigneur je suis tellement nerveuse ! Je mets un playlist un peu smooth, des rythmes lents et « humides ». Je tremble et peine à mettre mon bandeau en place, m'arrachant quelques cheveux au passage. Mince mon rouge à lèvre ! J'enlève mon bandeau et me précipite vers la salle de bain pour parer mes lèvres d'un rouge profond, après tout c'est la seule chose qu'il verra de mon visage. Je retourne dans le salon et remet mon bandeau en place, je tente de calmer ma respiration, mes mains trembles... Je respire à plein poumons, une, deux, trois fois. Je ne sais pas combien de temps se passe avant qu'il me semble entendre des bruits de clé dans le couloir. Ça ne peut être V. il n'a pas les clés de chez moi... J'ai dû laisser la porte entre-ouverte, prenant le risque qu'un voisin me voit ainsi. Des secondes interminables... et soudain je ressens sa présence, comme si son corps faisait écho au mien. Mon rythme cardiaque s'accélère, je peine à respirer. Je sursaute et perds l'équilibre quand il frôle mon bras, il me rattrape et me maintient le temps que je retrouve une certaine stabilité. Puis il fait glisser ses doigts sur ma peau, je le sens à peine m'effleurer, mais déjà je suis au bord de l'implosion. V remonte sa main vers ma nuque, s'y attarde un instant puis empoigne mes cheveux pour les tirer me faisant incliner la tête en arrière. J'ai du mal à respirer vu l'angle qu'il fait prendre à mon cou et je suis obligé de cambrer pour compenser un peu, le sommet de ma tête touche son torse, il dépose un baiser sur mon front puis me dit :
- Numéro 3.
Il relâche sa prise et me laisse me mettre en position. Je fais alors passer mes mains dans le dos, attrapant mes coudes, j'écartes mes pieds et baisse la tête. V caresse mes cheveux comme pour me féliciter, d'une main il me tiens les poignets et de l'autre l'épaule, me forçant à avancer et me guidant vers la table si je ne me trompe pas, et j'ai vu juste, mes cuisses heurtent le rebord de la table et je laisse échapper un hoquet de surprise. V exerce alors une légère pression sur ma nuque pour me faire pencher en avant, d'une main dans mes cheveux il me fait pivoter la tête et ma joue rencontre le froid du plateau en verre, de la pointe du pied il me fait écarter les pieds, d'abord un peu puis plus, suffisamment pour que mes cotes touchent elles aussi la table. Je le sens se pencher sur moi et il me murmure à l'oreille :
- La porte de ton appartement est grand ouverte...
Je tente alors de me relever mais il me maintient fermement.
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LA QUATRIEME DIVAGATION DE DATURANOIRE
Short Storyelle lui appartient , elle est tout entière à lui...