Estelle est mère d'un magnifique petit garçon depuis cinq ans. Malheureusement le père les a abandonné lorsque Joan est né. Estelle est obligée de se rendre dans cette boîte de nuit où se retrouvent tous les hommes détestables, prêts à payer pour as...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
- The Ledbury, London
- Ne me regarde pas, je m'exclame en mettant mes mains devant les yeux de Mattéo.
Devant le restaurant, l'ambiance est à son comble, c'est normal on est samedi soir. Mattéo s'est habillé de son plus beau costard et moi, j'ai mis la robe qu'il m'a offert la semaine dernière. Alors, j'enlève doucement mes mains de la vue du jeune homme et lorsqu'il me voit, il reste sans voix. Mes joues virent au rouge vif.
- Attention, t'es de la même couleur que la robe, remarque Mattéo.
Un petit rire niais s'échappe de ma bouche pendant qu'il m'offre son bras afin d'entrer dans le restaurant.
- Tu es magnifique, me dit-t-il en poussant la porte d'entrée.
Mattéo me pointe du doigt une large table où quelques personnes sont déjà assises. Il me dit que je n'ai pas à avoir peur et que tout le monde est très sympa.
Quand nous nous approchons de la table, un grand métisse à la coupe de cheveux singulière nous sourit.
- Petit Mattéo est devenu grand, dit-il. Voilà qu'il nous ramène la femme de sa vie, Alex, vient voir!
Un homme plus petit à la peau noire et aux contours parfaits vient enlacer Mattéo, tout sourire.
- Je vous présente Estelle, dit-il sourire collé aux lèvres.
Je leur serre la main tandis qu'ils se présentent tous les deux. Pierre Emerick et Alexandre.
- T'as pas choisi la plus moche, commente Alexandre en m'admirant de haut en bas.
Mattéo rigole et propose de s'asseoir. Il se met à mes côtés tandis qu'en face s'installent les deux francophones et la femme de Pierre Emerick, Alysha. Petit à petit, la table se remplit avec de nombreuses têtes dont j'ai du mal à assimiler les noms même si Mattéo me me les martèle dans la tête.
- Mon Dieu, elles sont toutes magnifiques, je chuchote à mon petit ami en parlant des femmes de ses coéquipiers. Je suis un thon à côté, et un thon qui se prostitue.
Il pose une main sur ma cuisse et la caresse d'un geste rassurant.
- Tu n'es pas un thon t'es la plus belle des sirènes de l'océan, me rassure-t-il.
Je reste dubitative face à la phrase qu'il vient de me sortir tandis qu'il éclate de rire.
Les serveurs viennent nous apporter les menus et lorsque je vois les prix je recrache l'eau que je venais d'avaler. Intrigué, Mattéo se tourne vers moi. J'attrape ma serviette et lui explique la raison de mon geste.
- Putain mais t'as vu les prix des entrées, je m'insurge.
- Je paye, me rassure Mattéo.
Alexandre me regarde amusé et je le regarde de travers.
