Il y a 2 semaines, Chan était dans le train en direction de son camp de vacances, et il déprimait. Il n'arrêtait pas de penser à sa rupture avec sa copine qui avait eu lieu à peine 2 jours auparavant. La rupture en elle-même ne l'affectait pas beaucoup, c'était plus la raison de la rupture qui le déprimait: sa potentielle homosexualité. En effet, il avait toujours agis comme un simple ami avec sa copine. Même si il aimait beaucoup la prendre dans ses bras, les moments où ils s'embrassaient ou essayaient de passer aux choses sérieuses, il ne ressentait aucun désir, c'était même toujours sa copine qui entamait ce genre de moment et c'était lui qui y mettait un terme plus ou moins gentiment. Alors sa copine l'avait quitté en lui hurlant qu'elle en avait marre d'avoir un petit ami qui n'était pas attiré par elle. Et Chan la comprenait. Il n'avait même pas essayé de la contredire et s'était contenté de s'excuser. Mais une phrase qu'elle lui avait dite avant de le laisser n'arrêtait pas de lui revenir. " Je veux pas être juste un argument que t'utilises pour essayer de te prouver que t'es hétéro". Cette phrase était tellement inattendue et l'avait tellement choqué qu'elle s'était entièrement gravée dans son esprit. Alors il déprimait et il réfléchissait.
Mais aujourd'hui, Chan est dans ce même train, 2 semaines plus tard, en direction de sa maison. Et il est heureux. Cette fois il pense, il se souvient. De ces douces mains qui caressaient lentement les siennes. De ces lèvres qui s'étaient posées sur les siennes même pas deux secondes mais qui lui ont fait ressentir plus de choses qu'il n'en a ressentit en un an de relation avec son ex. De ce regard qui a fait monter dans son ventre une nuée de papillons qui ont enfin daigné lui rendre visite. De ce sourire orné de bagues qu'il ne pensait pas pouvoir un jour trouver mignonnes. De cette voix rassurante qui a éclairci toute son existence. De ce bout de papier noirci d'une série de numéros qui a été glissé dans la poche de son pantalon et qu'il s'amuse actuellement à toucher du bout des doigts. De ce petit être nommé Jeongin et qui l'a aidé à se rendre conte que jamais il ne pourra être attiré par une femme. Alors Chan est heureux. Il n'est plus perdu. Et il sait exactement quelle étoile l'a aidé à trouver son chemin. Et qu'elle étoile il va appeler dès qu'il sera chez lui.
