LES MARAUDEURS - Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.

I. Chapitre X : Wish you a Merry Christmas. (Partie I)

- Tout le monde, à table ! s'écria Mary.

Cette année, le Noël des Evans avait lieu chez les parents de Lily. Mary et David ont invités leurs familles respectives. La famille de David avait répondu présent mais la famille maternelle de Lily et Pétunia ont du annuler à la dernière minute à cause d'une tempête de neige bloquant les autoroutes et clouant les transports en communs sur place. La famille Evans, quant à elle, est arrivée au compte-gouttes dans le début de la semaine, transformant la demeure des parents de Lily, en un véritable parc d'attractions avec cette ribambelle d'enfants courant dans tous les sens. Mais cela ne dérangeait aucunement Mary et David. Ca mettait de l'ambiance dans la maison bien calme depuis que leurs deux filles ont grandis et encore plus depuis que Lily est partie étudier à Poudlard.

Depuis ce matin, c'était l'effervescence dans la maison car ce soir, c'est le Réveillon ! Après avoir passer la matinée à nettoyer la maison, Mary s'était atteler à la préparation du festin, aidée de sa sœur, celle de son époux, l'épouse de son beau-frère, sa mère et sa belle-mère. Il était maintenant vingt heures. La table était dresser et le dîner était servit. En deux, trois mouvements, tout le monde se retrouva attablé. Chacun se servit à sa guise.

Alors qu'elle enfourcha un morceau de dinde dans sa bouche, Lily remarqua un silence étrange qui régnait à la table. Elle leva la tête et remarqua que tout le monde avait le regard tourné vers elle. Sa sœur lui lança un regard noir et ses parents secouèrent la tête, la regardant d'un air désolé.

- Alors ? fit grand-mère Evans.
- Alors quoi ? fit Lily, ne comprenant pas.
- Tes parents nous ont dit que tu as été admise dans une école pour jeunes génies.

Lily se tourna vers ses parents qui la supplièrent du regard de jouer le jeu. La famille de Lily n'était pas au courant de sa nature de sorcière. Lorsqu'il était venu leur parler des aptitudes de leur fille en leur révélant l'existence de la magie et du monde magique au début d'été, le professeur Dumbledore a été très claire à ce sujet : Pétunia, Mary et David devaient garder le secret quant à Poudlard et l'univers de la magie. Ils ne devaient pas ébruiter la chose et raconter au premier passant la nature de Lily. De ce fait et après avoir entendu de nombreuses rumeurs aussi loufoques les unes que les autres circuler sur leur fille dans le quartier, Mary et David avaient mis au point, une histoire à raconter aux gens pour justifier la longue absence de leur Lily.
Le fait que leur fille soit partie étudier dans une école pour surdoués leur est venue naturellement. Quel parent ne souhaiterait pas avoir un génie dans la famille et puis, c'est de cette façon qu'ils voyaient Lily depuis qu'ils ont appris pour ses dons.

En fixant ces géniteurs, cette dernière se rappela soudainement qu'ils lui en avaient parlés dans leur précédente lettre.

- Oui, mamie. La Manhattan Private Boarding House qui est une école pour surdoués à New-York.
- Aux Etats-Unis, sérieusement ? siffla le grand-père Evans avec fierté.
- Je vous l'avais dis non ? intervient l'oncle paternel. Je vous avais dis que cette gamine avait quelque chose de spéciale !
- Oh ma puce, dit grand-mère Evans en se levant de sa place pour venir enlacer sa petite-fille. Je n'ai pas cru ton père quand il nous l'a annoncé par téléphone. Je suis tellement fière de toi.
- Nous sommes tous très fiers de toi, ma chérie, dit papy. Que Dieu continue de te bénir, qu'il soit toujours à tes côtés et t'aide dans tous ce que tu entreprends.

Le vieil homme leva ensuite sa coupe de vin rouge et le reste de la famille fit de même avec leurs boissons. Tous, portèrent un toast à Lily avant que les verres ne s'entrechoquent.

- Merci, répondit la rousse, gênée.

Alors que tout le monde parlait avec enthousiasme à propos de la soi-disant école de génie qu'elle a intégrée en septembre, Lily se faisait toute petite. Elle se sentait honteuse. Honteuse de mentir à sa famille mais se consola en se disant qu'elle n'avait pas vraiment le choix. Non, elle n'était pas un génie. Elle était sorcière.