« Mon cœur,
Je t'annonce avec une joie non dissimulée la naissance de notre petite fille, Bérénice. Si tu savais comme elle est belle. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais c'est un miracle. La petite nous ressemble, à toi et moi. Je la considère comme notre enfant, et je crois que c'est pour ça que je l'aime autant. Notre amour n'était pas sans avenir, je sais maintenant qu'il s'est incarné sous la forme de cette petite fille. Elle a tes superbes yeux et quand tu me manques, je n'ai qu'à les regarder pour me souvenir de toi.
Ce mois-ci, je pense passer un peu de temps avec elle, d'autant qu'elle supporte difficilement la présence d'Eléonore. Quand je suis dans la pièce, elle reste calme, mais dès qu'elle est seule avec sa mère, elle se met à hurler.
Tu me manques terriblement, mais je reviendrai très vite, j'ai tellement hâte de te revoir, mon amour. Je trouverai un moyen pour que tu la vois un jour. Je n'ai plus qu'un seul désir : que tu rencontres enfin ta fille,
Amoureusement,
Guillaume. »
« Mon amour,
Je suis tellement heureux de la naissance de Bérénice, elle a l'air magnifique. J'espère aussi un jour pouvoir la rencontrer. Ne sois pas trop dur avec Eléonore, mon ange, je culpabilise en imaginant sa souffrance à cause de moi.
De mon côté, Margared attend un enfant avec joie, mais très honnêtement, je pense qu'il n'est pas de moi. Notre mariage n'a tellement aucun sens que nous passons parfois des jours sans se croiser ou s'adresser la parole.
Je n'aime que toi et me languis de ton retour.
A très bientôt,
Etienne. »
« Mon cœur,
Eléonore souhaiterait te rencontrer et t'invite à venir passer quelques jours au château! Je ne sais pas ce qu'il se passe mais elle semble s'être fortement adoucie ces derniers mois. La présence de l'enfant lui fait sans doute du bien, même si la petite est toujours inconsolable une fois seule avec elle. Je suis tellement heureux, tu pourras découvrir mon domaine, et nous pourrons passer du temps ensemble.
J'espère que tu accepteras cette proposition et que cela nous mènera vers une aire nouvelle où nous pourrons vivre notre amour au grand jour, en toute liberté.
J'ai hâte de te retrouver, et n'oublie jamais que je t'aime profondément,
A très vite,
Guillaume. »
Etienne devait arriver dans la journée. Guillaume était aux anges, trépignant d'impatience. Il jouait avec sa fille avec un bonheur démesuré sous les yeux d'Eléonore qui arborait un sourire figé. Son plan était parfaitement orchestré, elle n'avait rien laissé paraître de ses intentions, et Guillaume, aveuglé par le bonheur et l'amour, ne se doutait pas une seule seconde de ce qu'elle préparait.
Eléonore, réalisant son inutilité, son mari et sa fille ne lui prêtant aucune attention, décida d'aller se balader dans les jardins.
« Tu vas rencontrer ton papa ! » soufflait Guillaume à l'oreille de Bérénice en la chatouillant gentiment. Et la petite fille gazouillait, comme si elle comprenait ce que lui disait son père. Ce dernier se sentait encore comme un adolescent, le cœur transporté par l'amour, avec des papillons joyeux qui palpitaient dans son ventre à l'idée de revoir son âme-sœur, l'amour de sa vie. Il embrassait gaiement sa fille, la serrait dans ses bras en dansant dans la chambre, sans musique.
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Envol - L'Ecole des Pages |Tome 2 |
Fiksi PenggemarMa loyauté envers toi, mon amour, elle sera sans limite. Par-delà la mort, je tiendrai mes promesses. Et à travers tous les mondes, dans les innombrables univers que nous pourrions traverser, mon amour pour toi restera indéféctible. Je serai toujou...