le bohème ; jaehyun

beautée rime avec cruauté

Paris, mai 2019.

Listening with Try again- Jaehyun ft d.ear

C'est vrai cette fille est captivante par cette beauté singulière.

Jaehyun n'en avait jamais vu de tel auparavant. Il est hypnotisé.

Assis sur ce banc, dans ce parc ombragé par de grands sapins, entouré d'immeubles aux styles Hausmanien.

Cette fille à l'ombrelle en dentelle blanche et la chevelure blonde, ses yeux  verts aussi perçant que ceux d'un chat.

Il a croisé son regard, elle l'a dévisagée d'un regard lugubre. Une sueur froide lui a fait courbé doucement l'échine.

Comme ce sentiment l'a inspiré, il a sauté sur son carnet bien usé et rempli de textes, de poèmes et proverbes. Fouillant dans la poche de sa veste, à la recherche d'un vieux crayon de bois.

Il écriva frénétiquement.

Elle est féline, aussi dangereuse qu'un tigre. Ses yeux d'un vert émeraude, avec des touches de marron noisette.

Pourtant jolie, mais emplie, de cette folie, qu'est la cruauté.

Une beauté peut être cruelle?

Maintenant je sais quelle est la réponse. Elle est prête à bondir sur sa proie et avec avidité lui vider ses entrailles.

Les femmes sont dangereuses, mais envoûtantes.

Ces mots il les pensait, aucun n'étaient mis au hasard.

C'est vrai qu'à ce siècle, écrire de tel récit est assez dépassé de mode. On dirait même qu'il vient d'une autre époque.

Il se lève lassé de son ennui et part de ce parc pourtant idéal à ses yeux.

L'amertume du regard de la fille lui reste dans la bouche et dans la tête. Il n'arrive pas à l'effacer.

Son corps le dirige vers des rues sans grande appréhension.

Le regard vide, perdu dans ses pensées comme à son habitude, il divague dans ses souvenirs, son imagination. Il est comme ça, lunaire, ce qui, parfois, peut être maladif.

Mais que peut-il faire? Il est comme ça, cela fait parti de sa nature, il ne pourrait vivre sans son monde, sa bulle.

C'est comme si on lui arrachait le cœur.

Il lève les yeux vers le ciel, bleu en cette fin de printemps. Les mains dans les poches.

Ses yeux s'attardent sur le seul nuage, il s'arrête et le contemple.

Il lui fait penser à une fleur. La tige donne jusqu'aux pétales bien larges, on dirait plus précisément un coquelicot.

Il aime les fleurs. Il aimerait bien la cueillir.

En revenant à la réalité, il remarque que la fille de toute à l'heure, le fixe, en face de lui.

Maintenant à le regarder, plus longuement, on dirait qu'elle vient aussi d'un autre temps. Elle porte une robe blanche, de la dentelle orne tous les bords et un col très raffiné entoure son cou frêle. Dans ses longs cheveux blonds, une tresse. Et dans sa main, son ombrelle, elle ressemble à une poupée avec son teint de porcelaine.

Jaehyun se rend compte qu'elle s'est rapprochée de lui.

Elle aussi l'observe comme un animal.

Mais que peut-elle penser de moi? Se dit-il.

Embarrassé, il brise le silence.

"Excusez moi, vous attendez quelque chose de moi en particulier ?" Dit-il tout à fait rationnel.

Elle revient à la réalité.

"Veuillez m'excuser je me suis perdue dans mes songes." Puis elle s'enfuie comme une sauvageonne.

Ses talons retentissent sur les pavés de Paris, elle part en courant, sans se retourner.

Jaehyun décide de la suivre, pour percer le mystère de la fille à l'ombrelle.

Il la suit aussi discrètement que possible.

Elle s'enfonce dans les rues, jusqu'à arriver devant une grande bâtisse, la façade très gothique, travaillée avec goût. Devant tant de luxe, il en resta abasourdi.

Elle ouvra le portail, imposant, puis parcourant le jardin, elle frappa à la porte gigantesque en bois de la maison et y rentra.

Jaehyun avait réussi à rentrer dans le jardin. Devant la porte, il se cru dans une autre époque.

Il décida de faire le tour de la demeure.

Il trouva une entrée, celle de la cuisine, où trois femmes bien rondelettes s'empressaient de préparer, en pleine après midi, le repas du soir. Il passa tel une souris, très discret.

Dans les couloirs, des tableaux immenses, parsèment les murs. Puis il entendit des cris, ceux de la fille.

"Père, lâchez moi! Jamais vous ne réussirez à me marier à ce moins que rien !"

Il se cacha derrière le mur et écouta attentivement la discussion.

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Je suis dans ma période bohème, hihi, je trouve ça tellement beau .