We're just young dumb rich high school kids

1. La grande rentrée.

Après deux mois de pur bonheur, il est temps de revenir au camps de base, le lycée. Je dois me rendre à l'évidence, le yacht de papa a disparu, il ne me reste plus que l'appartement parisien de maman. À l'année prochaine, Titanic II !

Maman n'est pas là. Ou du moins, devrais-je dire, Mère n'est pas là. Cependant, j'y suis habituée maintenant et ça ne me fait ni chaud ni froid. Au contraire, je peux faire ce que je veux et quand je le souhaite. Elle n'a jamais été présente pour moi et depuis petite, elle m'a laissée une grande liberté que peu de gens comprennent. Moi je comprends, je suis Angelina Fitsch et je n'ai besoin de personne.

Je suis la fille Yves Fitsch et de Marie-Rose Fitsch. Mon père est le PDG d'une grande boîte qui se charge de la télécommunication, ou quelque chose comme ça. Ma mère, elle, est créatrice de mode. Vous connaissez sûrement MRF et bien, c'est la marque de ma mère. Mes parents sont divorcés mais ça, c'est pas important.

- Paul, lève-toi.

- PAUL, LÈVE-TOI MERDE 

Alors que monsieur se bouge du lit king size, j'en profite pour prendre mon téléphone et vérifier mes notifications. Paul est mon ex mais tout le monde sait que nous sommes plus que ça. On reste en contact pour subvenir à nos besoins et puis, je crois qu'il a encore des sentiments pour moi. Dommage pour lui, je n'en ais plus. Notre histoire a commencé au collège et a perduré au lycée mais j'ai compris qu'il me rendait malheureuse en tant que copine. Alors, aujourd'hui, on est sex-friends sans règles. On s'autorise à aller voir ailleurs. Ça, c'est la belle vie.

- Tu veux que je te conduises au lycée ? me demande Paul. 

Je dévisage le grand blond. Il se tient devant le lit avec son caleçon Calvin Klein et son sourire au coin qui fait craquer toutes les filles. Malgré le fait que Paul soit mon ex, je dois avouer que c'est le garçon le plus beau du lycée et aussi le plus populaire. On fait la paire tous les deux. 

- Non merci, Paul. Je dois y aller avec Diana. 

Diana c'est ma meilleure amie. On est un peu comme Tic et Tac. Non en fait, ON EST comme Tic et Tac. 

Physiquement, on est l'opposé. Elle est petite, brune aux yeux marrons. Malgré ma description qui peut paraître banale, c'est un canon. Moi, je suis grande, blonde aux yeux verts. C'est probablement pour cela, qu'on est populaires depuis le plus jeune âge. Toutes les filles veulent nous ressembler. 

Sur le plan du mental, on pense pareil. Certes, on se dispute souvent mais comme dit le fameux dicton : " qui aime bien, châtie bien." Et puis, on n'a jamais tenu plus d'une semaine sans se dire nos petits potins. 

Je décide enfin de me lever. Je porte une brassière et une culotte blanche de la même marque que le caleçon de mon sex-friend. Je sens le regard de Paul sur mon corps tandis que je ramasse les vêtements sur le parquet. Il n'y rien de plus satisfaisant pour une femme que de savoir que vous plaisez. Je me penche en me mettant dos à lui et je sais que ça l'excite. J'aime jouer de mon corps pour voir la faiblesse des hommes. 

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Paul est parti après une douche commune plutôt sympathique. Je suis en train de me maquiller quand l'ascenseur s'ouvre sur Diana. Mon appartement ou du moins, celui de ma mère, est directement connecté à un ascenseur. 

- Angelina, on va être en retard. 

- J'arrive tout de suite. 

Je finis de mettre mon gloss, prends mon sac et je sers Diana dans mes bras. 

- Allons-y. Dis-je en souriant. 

Nous sortons de la résidence quand le froid glacial parisien nous frappe au visage. 

- Il est hors de questions qu'on marche dans ce froid, Diana. 

- J'appelle la limousine dans ce cas-là. 

Quelques minutes plus tard, le chauffeur privé de Diana est là. Dans notre bande, on se connaît depuis tout petit grâce à nos parents. Donc, on est tous riches. Si je me souviens bien, nous sommes au nombre de huit. Et tous les huit, nous avons notre chauffeur privé. Il y a d'autres fortunés dans l'école, mais ils ne sont pas nous. Beaucoup de fois, nombreux d'entre eux ont essayé de rejoindre la bande mais en vain. On reste soudés car on le sait, on a besoin de rester ensemble pour survivre dans ce monde de bêtes. 

- À quoi penses-tu ? Me demande Diana.

Assise dans la limousine, je regarde à travers la fenêtre les beaux quartiers parisiens. 

- Je suis contente de vous avoir, c'est tout. 

- Angelina, ouvre son coeur, c'est nouveau. 

Aïe

- Diana...