De la guerre à l'amour (Léo x Takumi)

Chapitre 15

Je courais...
Je courais aussi vite que je pouvais. Si je m'arrêtais, je pensais qu'il allait me rattraper. Et je ne veux pas qu'il me rattrape. Même s'il m'a aidé à m'enfuir, il a laissé Hinoka sans même une once de honte. Comment ai-je pus lui faire confiance! Je savais que j'aurais dû le tuer dans ce marais. Notre plan aurait pu réussir s'il ne nous avait pas trahi. Il m'a manipulé depuis le premier jour, depuis qu'on l'avait battu. Jamais il n'avait voulu nous aider et jamais il ne m'avait aimer. Ce fut à cette pensée que mon cœur se serra plus que d'habitude.

Il ne m'a jamais aimé...

Je me mordis les lèvres de rage et continuais ma route. Je stoppai ma course contre une marche jusqu'à que je puisse apercevoir un village Hoshidien. Je m'approchai du village jusqu'à entrer dans celui-ci. Un des villageois m'aperçut et me reconnût. Il paniqua en me voyant seul dans un piteux état. Il se précipita vers moi tandis que mes forces me quittèrent. Mes jambes me lâchèrent tandis que mes yeux se fermèrent. Je sentis un coup au niveau de ma tête et entendis des cris se rapprochaient de moi.

Mon esprit revenait à lui. Je n'avais pas encore ouvert les yeux mais je savais qu'un léger poids se situait au dessus de moi. Elle me gardait au chaud et la sensation était assez agréable. Lorsque mes paupières décidèrent de se lever, je vis dans le flou, seulement des images floues apparaissent à ma vue. Cependant c'était un endroit plutôt éclairé me montrant que je n'étais pas en Norh. Ma vision devint plus clair après quelques instants et je pus distinguer une chambre d'hôpital que j'avais déjà vu auparavant. J'entendis ensuite une voix excitée qui s'éloigna peu après. Je n'eus pas le temps de tourner la tête que la personne exaltée était déjà partie. Quelques minutes plus tard, je pus apercevoir une personne qui me réjouit le cœur mais qui en même temps me rappelle la douleur que j'ai subi. Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras tandis que je serrais ma gorge pour garder mon honneur et ne pas pleurer. Cependant je pense qu'il avait compris mon comportement. Peu de temps après mon acceuillant se décrocha dr moi et déclara:

« Si tu savais Takumi comme je suis content de te voir. Quand j'ai appris que tout le monde s'était fait capturer, j'ai cru que j'allais me retrouver seul, sans appuis pour me soutenir. Heureusement tu es vivant. Où sont les autres? Tu es le seul à t'être échappé?

-Ryoma... »

Ce fut le seul mot que je pus énoncé avant de m'effondrer en larmes. Jamais je n'aurais cru à une telle défaite de la part d'Hoshido, à cause de moi. J'ai tué ma famille en le faisant sortir de sa cellule.
Était-ce vraiment de l'amour lorsqu'il m'avait avoué ses sentiments.
Était-ce vraiment de l'amour losrqu'il pleura de joie quand il avait entendu la promesse qu'il a aujourd'hui brisé.
Était-ce vraiment de l'amour lorsque nos corps s'étaient mélangés
Était-ce vraiment de l'amour lorsqu'il fit un tas d'efforts pour s'adapter à la vie Hoshidienne.
Était-ce vraiment de l'amour lorsqu'il me sauva de l'exécution qui m'attendait.

Ou était-ce de la pitié?

Je m'en fichais. Qu'il m'aimait ou non, j'ai condamné ma famille par sa faute. L'eau salée sortant des mes yeux n'arrêtait pas de dévaler sur l'épaule de mon frère tandis que ce dernier m'étreignait comme un frère le ferait pour rassurer son cadet.

Nous rejouions la scène que lorsque nous étions petits. J'avais laissé mon arc d'un à l'un de mes entraînements. Cependant à l'insue des gardes, je m'étais faufilé pour sortie du château en cachette voulant savoir ce qui se cachait dans la forêt près de chez moi. Avec mes pieds d'enfants de sept ans, j'arrivai dans ce mystérieux bois qui émerveillait mes yeux de jeune garçon. Je me balladais entre les arbres  sans armes. Soudain, entre quelques buissons de ma taille, j'entendis des voix d'hommes adultes. Intrigué et excité par l'aventure que je m'inventais, je fonçais vers les voix. Malheureusement la réalité me rattrapa et je tombai sur un regroupement de voleur qui se préparait à voler le palais. Tous se tournèrent vers moi et se frottèrent les mains sachant mon rang. Pris de peur, je courus dans le sens inverse de leur position tandis que les agresseurs me poursuivaient. Cependant mes jambes n'égalaient pas face aux brigands. Ils finissaient par me rattraper et n'hésitèrent pas un onstant à jeter un membre de la famille au sol. Tandis qu'ils débattaient sur le prix que pouvait valoir ma tête, j'étais tellement terrifié que je ne pouvais m'empêcher de pleurer et crier à l'aide. Soudain, un bruit de douleur plutôt silencieux se fit entendre dans mon dos. Pris par la peur, je restai durant quelques secondes recroquevillé la tête au sol. Ce ne fut que lorsqu'une main bienveillante tapota mon dos pour m'indiquer que tout cela était fini. Je relevais la tête et découvrit Ryoma muni de son épée et à l'arrière les brigands assommés. Je sautai de soulagement vers mon frère pour me réfugier dans ses bras et pleurer de peur sur son épaule.

« Ne trainons pas Takumi, on ne sait quand est-ce qu'ils vont se réveiller. »

Ma seule réponse fut un signe de tête et rentrai avec Ryoma en laissant derrière moi les corps endormis de mes agresseurs.

J'ai toujours pensé même maintenant que ces brigands étaient des Nohriens. Comme quoi, ces êtres ne sont que violence.